• 092

     

    *

     

     

     

    Le lendemain, ce n’est pas parce que Gérald a fait brusquement irruption pendant la toilette personnelle de Lisa, que celle-ci va changer d’attitude envers lui. 

    Enfin.. Elle hésite désormais sur le comportement qu’elle doit adopter avec cet énergumène roux. Toute la nuit, elle a hésité... Réfléchissant ainsi à l’éventuelle possibilité que quelque chose puisse se produire entre eux.

    Cependant, du côté du rouquin, cela n’a pas l’air d’être la même puisque celui semble feindre l’indifférence face a l’évènement de la veille. 

    La jeune fille est vexée. Voir un peu blessée. Certes elle ne s’attendait pas a ce qu’ils commencent un jeu de séduction, loin de là, mais elle espérait au moins que son vilain voyeur ait désormais l’air un minimum gêné en sa présence. 

    Mais au lieu de ça, il sifflote en fouillant le réfrigérateur pour en extraire un paquet de gâteaux bien gras. Quelle alimentation. Lisa en soupire en haussant les épaules. Immédiatement, Gérald lui rend son soupir en lui laissant échapper un bref « — T’en veux ? »

     

    — Non merci, se contente de lui répondre la brunette, en le dévisageant de haut en bas.

    Elle espère ainsi lui faire comprendre, lorsqu’il croisera enfin son regard, qu’elle attend des excuses pour le fait qu’il soit venu l’admirer lorsqu’elle était complètement nue !

    Un gentleman serait venu vers elle pour lui demander pardon.

    Un gentleman ne se serait pas rincé l’œil de la sorte, pour ensuite fuir et ignorer celle qu’il a dégustée du regard pendant on ne sait combien de minutes.

      

    — Ta coupe de cheveux est super moche, lui apprend-il subitement, en refermant d’un coup de coude la porte du réfrigérateur.

     

    Pardon ? Qu’a-t-il osé lui dire ? La jeune fille croit rêver.

    Il la critique, comme ça, ouvertement.

    Il la provoque. Il tente de l’agacer.

    Il cherche à la faire sortir de ses gonds pour que la dispute éclate.

    Quel petit... Con!

     

    — Ta chemise est à vomir, et ta coiffure est à pouffer de rire, lui répond-elle alors sans attendre et sur le même ton, calme et paisible, que lui.

     

    Elle ne s’est pas énervée. Non. Et en une phrase, elle vient de lui révéler tout ce qu’elle pense de lui. Et elle n’a pas fini.

    — En plus, t’es vilain comme un cul.

     

    Maintenant, ils peuvent se battre. Elle s’en fiche.

    Qu’il vienne la gifler. La frapper. La couvrir de bleus. Elle s’en fiche. Ce n’est pas elle qui en sortira perdante, puisqu’Erwan et les autres la découvriront blessée et se retourneront aussitôt vers celui qui ose frapper une faible femme qui n’aura même pas levé le moindre petit doigt pour se défendre. 

     

    — Je suis peut-être vilain, reconnaît sagement l’insulté en se tournant enfin vers son interlocutrice, — mais même moi tu vois, et bien je pourrai pas te baiser, tellement t’es laide, ma pauvre...

     

    Ouïe. C’est dur.

    Mais elle ne craquera pas devant lui et ne tentera rien de violent.

    Elle est bien plus maligne que lui.

    Alors elle préfère se contenter de lui déglutir, dans un souffle, et avec une ironie non dissimulée

     

    — Ne me dis pas que tu t’étais imaginé, ne serait-ce qu’une seule seconde, avoir une chance avec moi ?

     

    Elle laisse échapper un petit rire, avant de sortir de l’appartement en haussant les épaules.

    Elle va rejoindre Erwan au local pour qu’il l’emmène au studio, comme ils l’avaient prévu la veille.

    Erwan. Lui au moins, il est gentil et intelligent. Lui, au moins il ne l’insulte pas. Comme Yann. Qui lui aussi est gentil désormais.

    En fait, ici, le seul qui lui pose finalement un problème, c’est ce de poil de carotte... moche.

    Moche. Moche. Oui, il est moche. Très moche !!

    Et elle le déteste profondément, ce grand... con.

     

     

     

    *

     

     

     

    — Vanessa ! s’exclame joyeusement Tiphanie en réceptionnant la concernée dans ses bras — t’es en avance dit donc !

    En effet, la blondinette avait prévenu qu’elle passerait dans la soirée chez cette amie qu’elle apprécie beaucoup.

     

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    — Oui, je suis désolée. Est-ce que je te dérange ?

    — Non, non. Jamais ! Je suis seule là, Kurt n’est pas encore rentré ! Hum.. Alors comme ça... Tu voulais me parler de quelque chose de très important ? 

    — Oui, parce que j’ai vraiment besoin de quelqu’un, et à part toi.. Je ne vois vraiment pas, avoue avec douleur Vanessa en se passant la main sur la nuque pour exprimer sa gêne grandissante de crier au secours auprès de quelqu’un qu’elle ne contacte habituellement qu’en cas de besoin.

    — Ça a un rapport avec mon frère, je me trompe ?

    — Non, tu ne te trompes pas..

    —.Ne me dis pas que ça ne va plus entre vous ?

     

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    — Oh non, ce n’est pas ça Tiph ». Entre nous, tout est parfait. Absolument parfait. Mais...

    — Mais ? 

    — C’est... C’est dur à dire. À révéler. À tel point que je me demande brusquement ce que je fais chez toi. Je... Je.. Je sais pas comment tu vas le prendre...

    — Tu me fais peur Ness ! Mais tout ce qui concerne mon frère me concerne aussi ! Alors, parle !

    — Oui..Oui.. 

    — Viens, on va s’asseoir, propose amicalement Tiphanie en désignant son canapé d’une main — et puis tu me dis tout ce que tu as sur le cœur. Tout ! 

    — Il faut que tu me croies Tiphanie. Et que tu me promettes de m’aider. Il faut que tu m’aides. Que tu m’aides. Hein ?? Hein, que tu vas me le promettre...

    — Viens t’asseoir, reprend Tiphanie dans un soupir et en se laissant tomber sur les coussins moelleux de son divan, — et oui, je vais t’aider. Kyle est-ce que j’ai de plus important au monde, alors c’est certain que je vais t’aider, peut importe ce que tu as a me révéler... 

     

     

     

    *

     

     

     

    — Non ! Non ! Non ! Crie trois fois d’affilée Tiphanie, quelques minutes plus tard — ce n’est pas possible !! Ce n’est pas possible !!

     — Tu m’as promis de me croire... lui rappelle alors Vanessa, la gorge nouée. 

    — Des preuves.. Des preuves !!! Tu as des preuves, au moins ?? se retient de fondre en larmes Tiphanie en s’entourant de ses bras. Son cœur est au bord de l’explosion. Elle ne peut croire qu’il ait rechuté. Qu’il n’ait pas eu la maturité nécessaire pour tourner la page. Oublier. Se créer un avenir meilleur, et sain.

     

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    — Des preuves.. J’ai que ça Tiph'... Tout coïncide, et.. Reprend Vanessa en s’essuyant rapidement les yeux avant qu’ils ne laissent échapper un flot de larmes qui pourraient bien mettre à rude épreuve son mascara waterproof, — .. Et.. Et j’ai peur. J’ai peur Tiph'... Il y’a tant de risques qui...

     

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    — La cocaïne ?? Tu es sûre ?? Mon petit frère ?? La cocaïne ?? l’interrompt vivement Tiphanie en serrant fort ses bras autour d’elle-même, — mais comment ?? Des preuves. Je veux des preuves !!

    — Et bien rien qu’une preuve, que tu as pu toi aussi constater... Quand il est sur scène, tu n’as pas l’impression qu’il est comme animé par une force extérieure ? Il bouge, il saute partout, il hurle, il.. il..

    — Comme tous les chanteurs passionnés !! Mon frère est passionné !!

    — Tiphanie arrête de faire semblant d’ignorer !! manque de craquer Vanessa en se mordant furieusement les lèvres, — tu sais de quoi je parle !! Tu le sais, au fond de toi !!

    — Mais je ne veux pas y croire !! Oui Vanessa !! Oui, je ne veux pas y croire !!! Parce qu’il était censé rebondir, MERRRDE !!


  • 093

    — C’est à cause d’elle, c’est ça ? Il n’a jamais réussit a l’oublier... et.. Et..

    — N’en dis pas plus, tu vas essayer de te faire du mal, tente de l’interrompre amicalement Tiphanie — vous êtes fiancé Vanessa. Fiancés. Alors, imprègne bien que si mon frère t’a mis une bague au doigt, c’est qu’il n’a aucun doute sur ses sentiments.

    — Mais pourquoi me promettre le mariage, s’il se sait condamné ? Pourquoi...

    — Il n’est pas condamné...

    — Mais une overdose est si vite arrivée ! J’en dors plus la nuit. Tous les soirs je cauchemarde en le voyant crever d'une overdose!! Et tout semble toujours si réel...

    — Où est-il, là, maintenant ?

    — Il devrait être chez nous dans environ... un quart d’heure, logiquement.

    — Je vais l’appeler pour qu’il passe ici.

    — Non. Rentre avec moi plutôt. S’il te plaît. Tu le verras de vive voix comme ça...

    — OK, ça me va.

     

     

     

    *

     

     

     

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    C’est donc vingt minutes plus tard que les deux jeunes femmes pénètrent, l’une après l’autre, dans l’appartement qu’occupe la blondinette avec son fiancé bien-aimé. 

    — Yooo la bête ! Taquine immédiatement Tiphanie dès qu’elle aperçoit son jeune frère à même le sol, en train de faire des abdominaux. 

    — Coucou le plus beau, le flatte juste après Vanessa, en lui offrant son plus beau sourire. Elle l’aurait bien appelé « mon chéri », ou « mon cœur », mais la présence de leur invitée la freine légèrement dans l’expression de ses sentiments. 

    — Hey, une puce et une boulette, s’étonne alors Kylian d’un air amusé — je te manquais trop Tiph', c’est ça ? Ohhh, comme c’est mignon !!!

     

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    — Ouaip voilà, tu me manquais trop, oh, mon petit frère préféré !

    — Ça c’est pas dur, vu que t’en as qu’un !

    — Pas faux. T’as vu ça Ness, c’est qu’il réfléchit quand même, sous ses airs de bouletn! 

    — À part ça... reprend Kylian avec suspicion — qu’est-ce qu’il y’a Tiph » ?

    Il n’est évidemment pas dupe. Si sa sœur se trouve ici, derrière sa fiancée de surcroît, c’est qu’il y’a une raison. Et une bonne. Déjà, les deux jeunes femmes ne sont habituellement pas les meilleures amies du monde. Enfin... Pas au point de se voir régulièrement et de se rendre sans cesse visite chez l’une et l’autre. 

    — Pas grand-chose. J’avais envie de passer du temps avec toi. De te parler, avoue sans attendre Tiphanie.

    — Je vais à la supérette en vitesse, avant qu’elle ne ferme, annonce ensuite Vanessa, — comme ça, je vous laisse discuter tout les deux !

     

    Elle termine sa phrase en ressortant de l’appartement : il vaut mieux qu’elle les laisse seuls, car elle se doute bien que Kylian ne se confiera pas en sa présence. 

     

    — Poussin !! Tu m’as manqué ! explose maintenant de joie Tiphanie en se ruant dans les bras de son jeune frère qui la réceptionne en manquant de se vautrer en arrière.

    — Hey, mais c’est que t’as grossis toi, la vache !! Cachalot va ! 

    — Enfoiré !! Ça se fait pas un truc pareil à une jeune femme douce et gracieuse !! Mais je m’en fous. Je t’aime quand même !! 

    — Qu’est-ce qui ne va pas Tiph » ? s’étonne rapidement Kylian, tandis que sa sangsue se décolle enfin de son cou.

    — De quoi ??

    — Tu es trop expressive ce soir. Alors je te demande, qu’est-ce qui ne va pas ?

    — Rien du tout. J’ai juste envie de te dire, haut et fort, que je t’aime plus que tout au monde ! 

    — Bah, je le sais ça. Mais pourquoi ce soir ? 

    — Parce que tu fais des bêtises mon chou. De grosses bêtises. Et que tu me fais peur.

    — Pardon ?

     

    Elle s’en fiche. Elle met les pieds dans le plat, tel un gros éléphant.

    Oui, elle s’en fiche. Car ce soir, elle crève l’abcès.

     

    — Oui, tu me fais peur. Parce que tu sais bien que s’il t’arrive quoi que ce soit, je n’y survivrai pas ! 

    — Mais qu’est-ce que tu me racontes.. Commence à grommeler Kylian en déglutissant avec douleur. 

    — Tu vas arrêter tes conneries Kyle. Parce que j’ai besoin de toi. Et je ne suis pas la seule. On est nombreux as-t’aimer et tu le sais, alors je t’en prie, prends soin de toi !

    — Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler.

     

    Oh que si, il sait.

    Oh que si, il a désormais la gorge qui se serre devant ces yeux violets bien trop expressifs pour pouvoir lui dissimuler quoi que ce soit.

    Oh que si, il a brusquement la rage de se rendre compte qu’elle l’a percé a jour.

     

    Mais comment ?

    Comment a-t-elle su ?

    Il ne la voit pas si souvent que ça...

    Alors comment ?

    Vanessa ?

    Oui.

    Tout vient forcément d’elle...

     

    — Je prends soin de moi, je te le promets, tente-t-il alors de rassurer en esquissant sa frimousse de poupon. Celle qui lui donne cet air innocent. Insouciant. Fragile et adorable. Celle qui lui fait enfiler le masque de l’être stable et sûr de lui.

    — Alors, arrête... lui ordonne immédiatement Tiphanie, avec un tendre sourire.

    — De quoi ? La musique ?

    — Ne joue pas à ça avec moi mon chou.

    — Même si je le voulais, je ne pourrais pas.

     

    Il l’a dit. Il l’a avoué. De toute manière, il ne saurait pas lui mentir. Elle lit en lui comme dans un livre ouvert, alors à quoi bon ? Oh et puis il est fatigué. Las. Et il s’assume. Oui, il a commencé à fumer des joints pour planer, se sentir bien, rire à gorge déployée pour ne plus penser à rien. Avant de toucher à la cocaïne, pour découvrir avec elle de nouvelles sensations. Celles de se sentir intellectuellement et physiquement surpuissant. Celles de ne plus ressentir ni la douleur ni la fatigue. Celles de devenir, tout simplement, et pendant un court moment, un surhomme.

     

    — Quand on veut, on peut ! Lui rappelle avec fermeté sa sœur ainée.

    — Tu pouvais pas trouver plus con encore, comme proverbe ?

    — Non désolée. 

    — Bon, en tout cas, je ferai attention. Tu as ma parole, Tiph ».

     

    Il semble sincère, lorsqu’il prend ce petit air penaud et innocent.

    Semble uniquement. Parce que la jeune femme connait trop bien cet énergumène pour ignorer qu’il joue là un rôle pour la rassurer et l’apaiser.

     

    — Je veux que tu arrêtes Kyle. Complètement. C’est pas histoire de « faire attention à toi », c’est d’arrêter ! Définitivement. 

    — OK, OK.

    — Tu n’y arriveras pas seul, alors on va chercher ensemble, un centre.

    — Pardon ?!

    — Personne d’autre ne sera au courant. Juste toi, moi, et Ness.

    — T’es tombée sur la tête, ou t’es juste en train de tester mes nerfs ?

    — Je suis très sérieuse Kylian. Je veux que tu arrêtes ! Et tu n’y arriveras pas seul...

    — Je suis assez grand pour arrêter tout seul ! Non, mais tu commences à me casser les couilles là ! J’suis plus un gamin !

    — Tu es assez grand, mais tu n’en auras pas la force ! Tête de mule va !

    — Fous-moi la paix ! Je fais ce que je veux, quand je veux, et où je veux ! Alors si je te dis que je peux arrêter seul, et bien je le ferai, SEUL ! Et gare a toi si t’oses en parler de ça à qui que ce soit !!

    — Tu sais très bien que je n’en parlerai à personne, bouffon ! Enfin... Si tu coopères gentiment ! Parce que dans le cas contraire, je devrai appeler papa et maman !

    — Ose seulement faire ça et..

    — Et quoi ??

    — Déconne pas Tiph !! Même pas en rêve que tu dis quelque chose à papa !!

    — Je te laisserais pas te détruire Kyle ! Ça tu peux en être certain ! Alors soit tu coopères avec moi et on te sort de là discrètement, soit je fais appel aux parents et alors là, et bien il y’aura du bruit dans la famille !

    — Pour la dernière fois Tiphanie, je suis majeur et vacciné ! Je fais donc ce que je veux, où je veux, et quand je veux ! Alors, ne me force pas à te détester, s’il te plaît !

    — Et moi, je t’aime trop pour te laisser risquer ta vie.

     

    C’est sur cette dernière phrase que la conversation des jeunes Gutter s’achève. Tiphanie repart d’où elle vient, en fermant doucement la porte derrière elle, sous le regard furieux et dépité de son jeune frère. Il ne dit pas un mot de plus, ni pour l’incendier ni pour la saluer. 

    Peu après, Vanessa est de retour pour se faire grogner dessus par un fiancé humilié d’avoir été ainsi livré par celle en qui il avait toute confiance.

    — Qu’est-ce que tu es allée dire, exactement, à ma sœur ? Et pourquoi ?

     

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    — Ce que j’ai deviné Kyle. Parce que je t’aime. Parce que j’ai peur pour toi !! enchaîne rapidement la jeune femme en tremblant de tous ses membres et en se triturant les cheveux.

    Un tic nerveux qu’elle a depuis bien longtemps et qui ressort désormais à chaque fois qu’elle se sent prise au piège.

    — Mais pourquoi as-tu peur pour moi ? Tu peux m’expliquer ?

     

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    — Ne me prends pas pour une idiote Kyle, s’il te plaît. Je connais les effets de cette merde sur le corps humain... 

    — Cette merde ?

    — O.. Oui... Cette merde !!

    — Mais pourquoi n’es-tu pas venue m’en parler directement ? Pourquoi n’es-tu pas venue en face, pour avoir une discussion sérieuse ? 

    — Parce que tu ne m’auras pas écoutée !

    — Alors tu as préféré aller geindre chez ma sœur...

    — Geindre ?

    — Ouais. Geindre ! Et tu sais que ça pourrait être une cause de rupture ça ?

    — Si tu veux... 

    — Ma sœur va aller tout répéter à mes parents ! Tu te rends compte de ce que tu m’as fait ? Tu as pensé deux minutes aux conséquences de ton acte ?

    — Oui.. Mais ça serait pour que tout le monde t’aide...

    — A quoi ?

    — À arrêter !!

    — Mais je fais ce que je veux, merde ! 

    — Alors ça sera sans moi, mon cœur.

    — Pardon ?

    — Tu as très bien compris... Je veux que tu arrêtes Kyle. Dès maintenant. C’est l’unique condition pour que l’on continue tous les deux.





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