• 077

     

    C’est ainsi que le concert s’achève, sur l’interprétation du tout nouveau titre des Apologize. 

    077

    Rapidement, et comme à l’accoutumée après chaque représentation, les spectateurs saluent et hurlent, tandis que les artistes les remercient du haut de leur estrade. 

    077

    Kylian scrute attentivement la foule en délire, pour fixer sa sœur et son beau-frère qui l’acclament, lui et ses compagnons. 

    077

    « Ont-ils réellement compris son message ? » 

    077

    Il l’espère sincèrement.

    Parce que sinon, il se verra obligé de « les y forcer ».

    077 

    Dans l’euphorie générale, et toute au fond de la salle, Kylian peut apercevoir un homme à l’air maussade.

    077 

    Un homme qui traîne dans le coin billard, pour essayer de mettre la boule blanche dans un gobelet.

    Il est certain qu’un autre chanteur aurait pu se sentir vexé de constater une telle indifférence face a son concert, mais Kylian se sent plutôt satisfait, voire amusé amusé.

    « Le malheur des uns fait le bonheur des autres » 

     

    Le malheur.

     

    C’est bien le terme qui peut désigner l’état dans lequel est plongé le jeune pédiatre.

    Oui, il est malheureux de réaliser qu’elle s’est moquée de lui.

      

    Qu’elle ne voit et ne pense finalement qu’à son crétin d’époux, qui n’avait d’ailleurs rien à fiche ici d’ailleurs, puisqu’il n’était pas prévu à ce concert au départ.

    Agacé et las, il s’en va alors récupérer sa boule blanche qui s’est échouée lamentablement sur le sol, lorsqu’il a essayé de la glisser dans ce misérable gobelet rouge : il faut croire que sa pitoyable vie ne lui réserve décidément qu’un enchaînement d’échecs cuisants.

     

    Il marmonne, grommelle, hausse les épaules, puis pose a nouveau cette boule de billard sur la table. Il va essayer à nouveau. Il ne supporte pas de se découvrir aussi lamentable. 

    077 

    — Peter ? L’appel soudain une petite voix qui l’agace déjà.

    Que fait-elle ici ?

    Ne s'est-elle pas assez moqué de lui comme cela?

    Qu’elle s’en aille donc ! Il ne veut plus la voir !

     

    L'air affectueux, Tiphanie s’avance vers lui. Elle a l’air gênée, voire honteuse.

    Et il y’aurait de quoi ! Petite chipie..

     

    — Qu’est-ce que tu veux ? Se contente-t-il de lui soupirer en grimaçant de dépit, — tous tes amis sont là-bas, alors rejoins-les...

    — Et toi ? Tu n’es pas mon ami ? lui fait-elle immédiatement, pour lui rappeler qu’avant leurs jeux de séductions mutuels, ils n’étaient que de très bons amis. Voir les meilleurs.

     — Franchement, je ne sais pas... lui avoue-t-il alors très honnêtement — je sais plus... 

    — Pete.. Je... Je... Je peux jouer avec toi ? 

    — Non. Je suis très bien seul. Toi.. Tu peux aller rejoindre ton mari et tes amis, et m’oublier pour ce soir. On se voit demain à la crèche.

    — Tu t’imagines que je me suis moquée de toi hein, c’est ça ?

    — Que tu es perspicace !!

    — Écoute.. Si c’est la présence de Kurt qui te met dans cet état... Enfin, je veux dire que... qu’il m’avait affirmé qu’il ne venait pas. Je te le promets.

    — Ouais ouais...

    — Je ne t’aurai jamais demandé de venir sinon.. Je sais très bien que tu ne l’apprécies pas et... 

    — Assez ! Je n’ai rien contre ton Kurt. Strictement rien ! Tu l’aimes plus que tout et tu n’as jamais eu l’intention de réfléchir à ce dont je t’ai parlé ! Jamais ! 

    — Je t’aime toi aussi, énormément !

    — Ouais, ouais, comme un pote quoi !

    — Non ! Comme mon meilleur ami ! 

    — Tiens donc, c’est plus l’autre là, le jumeau, ton meilleur ami ??

    — Si tu veux l’entendre, alors oui. Parce que j’ai deux meilleurs amis. 

    — Tu n’as jamais eu l’intention d’y réfléchir réellement, n’est-ce pas ?

    — Si. Enfin..Je sais plus. Mais tout ce que je sais c’est que je porte une bague à mon doigt Pete ! Et que cet anneau représente une union, qu’on a scellée devant un prêtre, devant dieu, devant tous ! 

    — Et tu penses que maintenant tu ne lui reprocheras plus jamais rien ? Tu penses que tout va être parfait, juste parce qu’il est venu à ce concert ? 

    — Je l’espère Pete.. Je l’espère.. Mais avant tout, j’espère surtout qu’on ne s’est pas perdus tous les deux... 

    — Sachant qu’on est presque toujours fourrés ensemble, je vois pas trop comment tu pourrais... me perdre. 

    — Merci Pete. Juste merci.

    — De rien. Je serai a jamais... ton labrador.

    — Mon ami suffira.


  • 078

    Pendant ce temps, et à l’autre bout de la salle, Erwan retrouve sa sœur pour la remercier de s’être portée présente à ce concert.

    — C’est super sympa, mais je m’y attendais vraiment pas !! Tu aurais pu m’envoyer un texto pour me prévenir que tu venais !

    — Je voulais te faire une surprise ! Lui rit affectueusement celle-ci, — pour que tu te sentes abandonné et tout, avant de te rendre ensuite compte que non en fait ! Parce que SUPER-ALICIA est lààà !

    — Carrément ! Super-Alicia ! 

    — Bah ouaip, super-Alicia, la sœur du pianiste sublime des Apologize, eheheh !

    — Tsss, arrête, tu me gênes, banane ! Surtout que c’est pas vraiment moi qui fais le succès du groupe.

    — Tu déconnes ? C’est toi le plus talentueux et sublime dans le lot !

    — Tu crois ? Moi j’aurai plutôt dit que c’est celui dont on hurle le nom ! Tu sais, celui qui crache ses poumons devant son micro !

    — Kylian ? Naaan ! Il est pas beau. Et puis en plus il est maqué, et mal habillé ! Le style grunge/rock... Beurk ! Rien ne vaut un brun aux yeux bleus en costard j’te dis !

    — Tsss ! T’as pas changé poulette. Et c’est tant mieux. Tu m’as manqué ! Qu’est-ce que tu deviens toi sinon ? 

    — C’est plutôt à toi de répondre à cette question Erwan... Tu as mauvaise mine. Ça va pas ? Les amours, la santé, le... moral ?

    — Euh non, tout va très bien Alicia. Pourquoi est-ce que tu me dis ça ?

    — Parce que je connais ce regard. Et je suis presque sûre de mon coup en affirmant que..

    — Toi, tu as appris pour mon Single, non ?

    — Je l’ai vu dans les bacs, oui. Avec ses gros titres « Le pianiste au cœur d’or », « La perle des Apologize », personne peut le louper !

    — Ils en font beaucoup pour attirer l’œil oui.

    — Elle est magnifique cette chanson Erwan... Mais elle n’est pas complètement dédiée qu’à mamie, n’est-ce pas ? 

    — On ne peut rien te cacher décidément.

    — Alors c’est qui ? Cette affreuse qui brise le cœur de mon grand frère chéri ?

    — C’est le passé Alicia ! Y’a eu un moment où j’avais un peu espéré, c’est vrai, mais maintenant c’est fini. En fait c’est juste une amie, rien de plus.

    — Hummmm...

    — Je te le jure, soeurette !

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    078

    — Merci Kyle, sourit Kurt, après qu’il se soit isolé à une table avec le concerné, — merci d’être là. 

    078

    — Y’a pas de quoi. Maintenant tu sais que votre couple est bancal et les cartes sont dans ton camp.

    — Je sais. Et je te promets que je vais faire attention à ce type ! Il ne m’a jamais inspiré confiance de toute manière... Il a un vieux regard lubrique et une tête a claque qui..

    — Je me fiche de sa tête Kurt. Tout ce qui m’importe moi, c’est ma sœur. Alors s’il assure plus que toi, ou Hanz, je saurai retourner ma veste et ne serai plus de ton côté !

    — De quoi, Hanz ? s’étonne brusquement Kurt avec effroi — ne mêle pas mon frère a ça ! C’est bien le dernier qui..

    — Et mon cul c’est du poulet... T’es vraiment naïf mon pauvre.

    — Crois ce que tu veux, mais moi je...

    — Il a été son premier, il est en train de se séparer d’Elo, et....

    — J’ai confiance en mon frère Kyle, et je ne te permettrai pas de... 

    — Tiens regarde, y’a le pédiatre qui s’en va, en baissant la tête style il est blasé de la vie ! 

    — Hummm....

    — Qu’est-ce que t’attends pour foncer ?

     

    078

    En effet, Peter est en train de quitter le Cotton’s Factory d’un pas rapide.

    Il en a vraiment assez de cette soirée, et surtout, de la présence constante de ce type auprès d’elle. Cet Hanz. Cette mouche pénible et gênante.

      

    078

    — HEP ! Le fait soudain sursauter cette voix qu’il déteste.

    Kurt Cobain. L’époux et rival.

    — Salut Kurt, lui marmonne-t-il à peine sans se retourner ni ralentir sa course. 

    — Ça va Pete ? Ca fait longtemps dis moi ! Tu ne voudrais pas qu’on s’assoie tous les deux pour discuter, dis ?

    078

    — Non merci. Je suis pressé.

    — Tiens donc ! Tu es pressé au point de refuser de discuter avec celui que tu aimerais rendre cocu ? 

    — Pardon ? Tu dis n’importe quoi... 

    — Ne te fous pas de ma gueule Pete, ou ça pourrait très mal aller. 

    — Et tu vas me faire quoi, espèce de malade ? Me buter ? Juste parce que je suis le collègue et ami de ta femme ?

    — Tant que tu restes à ta place de collègue Pete... Tant que tu restes à ta place de collègue... 

    — J’ai jamais eu l’intention de prendre une autre place. Espèce de malade ! Et puis pourquoi as-tu si peur tout d’un coup ? Serais-tu par hasard en train de réaliser que tu es en train de la perdre ?? 

    — Je... Je.. Je vais te...

    — Aurai-je touché la corde sensible ?!

    — Tente quoi que ce soit qui sorte du registre amical, avec ma femme, et tu es un homme mort Peter. Je t’aurai prévenu. 

    — Des menaces ! Des menaces ! C’est pas joli dans la bouche d’un futur chirurgien ça.

    — Le futur chirurgien pourrait tout plaquer pour t’en caler une entre les deux yeux, tocard !

    — Je suis mort de rire Kurt. Et tu sais pourquoi ?

    078

    — Va te faire f...

    —... Parce que tu ne sais même pas où se trouve réellement ta cible.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    Au même moment, au premier étage du Cotton’s Factory et plus précisément dans les toilettes pour hommes, un petit couple de l’ombre est en train de donner tout ce qu’il a pour tenter d’atteindre le septième ciel. 

    Évidemment, il ne peut s’agir là que de Tania et Yann qui ont filé ici le plus discrètement possible, pour ne pas se faire questionner par leurs nombreux amis. 

    — Plus vite, plus vite, halète la jeune fille d’une voix faible et en transpirant à grosses gouttes — c’est le concert qui t’a ramolli comme ça, macaque d’amour ? Parce que je t’ai connu plus vif.. aaah... 

    — Eh, l’autre, eh ! C’est à peine si elle arrive à parler et elle ose faire sa maligne, fait semblant de s’offusquer Yann en accélérant la cadence de ses vas-et-viens et en caressant sensuellement ces deux petits seins fermes et ronds qu’il aime plus que tout.

    — Tssss.. Mon macaque, il préfère mes seins au septième ciel... revient le taquiner son petit démon châtain, qui continue de se tortiller sous ses coups de bassin. 

    — OK, tu l’auras voulu !!! lui répond-il alors avec un faux air sérieux — mais après tu viendras pas te plaindre si tu peux plus mettre un pied devant l’autre !

    — Hmmm... mais je n’attends que ça... lui susurre en réponse sa tigresse, en refermant fermement ses cuisses autour de lui. 

    Véritablement mis à l’épreuve, Yann n’hésite désormais plus à tout donner, avec fermeté et douceur, pour faire gémir et haleter sans interruption sa partenaire.  

    — Yann ? Appelle soudain une voix masculine, accompagnée d’un bruit de porte qui s’ouvre.

    Le concerné, trop concentré dans ses efforts pour satisfaire sa belle, n’entend pas cet appel et continue sa besogne avec assiduité.


  • 079

    - Yann ? T'es là ? Reprend l'intrus, qui n'est autre que Romuald qui pénétre maintenant dans les toilettes, côté éviers. 

    - Yann.. Yann...susurre doucement Tania en ouvrant un oeil, - y'a quelqu'un.. ! 

    - Je sais que t'es là Yann, on t'as vu monter avec les gars ! Reprend alors le blondinet, en se grattant la tête de gêne a cause des bruits de gémissements qu'il a l'impression d'avoir entendu, - Tu es malade ? T'inquiètes, je dirai pas aux autres que tu as gerbé après seulement trois bières ! 

    - Qu'est-ce que tu veux? Lance enfin yann en se retirant doucement du sexe de sa partenaire pour la reposer, dans le plus grand silence, sur le sol. 

    - On bouge avec Gégé, si ça te dis...

    - Non merci.

    - Laisse moi deviner.. Tu n'es pas seul ? 

    - Bingo...

    - Hein ?!

    - Et bien... C'est ça la vie de stars... On m'acclame et puis ensuite on m'entraîne dans les toilettes pour abuser de moi ! 

    - C'est qui ?

    - Tu connais pas. Enfin... Tu as du la voir de loin, dans la foule, pendant le concert...

    - Hummmm... Mais ça se fait pas d'emmener nos fans dans les toilettes après le concert ! C'est bien du Yann ça tiens... 

    - Ouai mais celle là... C'est la plus belle de nos fans ! Y'en a pas une qui l'égale ! Elle a illuminé toute la salle a elle toute seule...

    - Tiens donc... Présente la moi alors ! Parce-qu'elle a rien a foutre avec un moisi tel que toi !

    - Va te faire mettre ! Celle là... Elle est a moi ! 

    - Courage mademoiselle alors ! Vous ne savez pas ce qui vous attend avec un macaque pareil !

     

    079

    - Oh si, je sais... mais je n'attend que ça... répond doucement Tania dans un murmure a peine audible, pour que son seul destinataire ne soit que son homme, son macaque. 

    - J'arrive dans quelques minutes Romu, prévient Yann assez fort pour que son ami l'entende, - Tu peux descendre rejoindre les autres ! Et moi pendant ce temps, je m'occupe de laisser quelques empruntes indélébiles sur cette princesse, pour qu'elle n'oublie jamais cette soirée...

     - Ok. A tout de suite alors, fait Romuald en réponse, avant de tourner les talons pour retourner d'où il vient. 

    - Je t'aime Yann... ose timidement Tania en se laissant submerger par des sentiments devenus maintenant si forts qu'ils pourraient tout affronter, - Vraiment.. Je t'aime. 

    - J'espère bien... lui sourit tendrement son doux interlocuteur, en faisant glisser ses doigts le long de ses courbes délicieuses, - Il faut que tu t'habilles maintenant poupée. On peut pas rester là. 

    - Et toi, Yann ? Se braque la jeune fille en refusant de le laisser s'échapper de ses bras, - Tu n'as rien a me répondre, après que moi je... 

    - Moi aussi Tania, lui répond t-il simplement, avec une trop forte dose de timidité pour qu'il puisse étendre sa phrase.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    079

     

    - Tu ne rentres pas en même temps que moi alors ? Mais pourquoi? S'attriste rapidement Vanessa, en perdant la bonne humeur que cette agréable soirée lui a offerte pendant de nombreuses heures.

    - J'ai deux, trois trucs a faire avant, puce, mais je te rejoins vite... a la maison ! D'ac' ? Tu rentres sagement.... et tu te mets en tenue sexy pour attendre ton homme !!

    - Humm... Deux, trois trucs ? Kyle... ?

    - Je vais juste faire coucou a Franz, rien de plus. Bavarder du concert et tout ! Et comme je sais que tu ne l'apprécies pas...

    - Laisse moi venir avec toi cette fois. Je veux apprendre a l'apprécier...

    - Non. On est entre mecs et tu te sentirais très vite mal a l'aise dans cette armée de gars transpirants et vulgaires.

    - Kyle.. sois honnête avec moi, je t'en pries. Qu'est-ce que tu fais avec Franz, que je dois ignorer a tout prix ? Tu sais que je t'aime et je pourrais tout te pardonner, a condition que tu ne me mentes jamais...

    - Je ne te mens pas, puce. Je ne fais rien avec Franz, je te le promets. C'est juste... Un ami d'enfance qui m'est chèr. Rien de plus.

    - Ok. Si tu le dis... Je vais rentrer avec Erwan alors, et je t'attendrai a... 

    - Pardon ? Pourquoi, « avec Erwan » ?

    - On arrête tout de suite la parano mon coeur. C'est juste qu'il est tard et je n'ai pas envie de rentrer seule avec Tania, alors on fera le chemin avec Erwan, voilà tout.

    - Tu vas rentrer avec ma soeur et Kurt. Je leur ai déjà parlés.

    - Tu es jaloux d'Erwan ? Toi ?

    - Pas vraiment. Disons que je ne te laisses pas repartir seule avec un autre que moi, rien de plus. 

    - C'est vrai que la situation amoureuse de ta soeur n'est pas au beau fixe, mais de là a en devenir paranoïaque en pensant a nous ! Enfin.. Je vais pas me plaindre, car c'est un vrai petit plaisir que de te voir possessif, hummmm !!

    - Ouai, rigole, méchante ! Mais moi je suis prudent et je ne laisse pas ma chérie se promener seule le soir avec un type qui les a toutes a ses pieds !

     

     

     

    *

     

     

     

    - Romu ?! S'étonne brusquement Yann en sortant enfin des toilettes : il vient d'apercevoir le concerné, planté a côté de la porte et adossé tranquillement au mur, comme s'il attendait quelqu'un. 

    - Ben ouaip, je t'attendais, lui fait immédiatement celui-ci, avant d'enchainer avec une ironie pesante pour le jeune guitariste, - Et ta copine ? Où est-elle ? 

    - Elle finit de se pomponner ! Et puis ça te regardes pas ça, vieux pouple !

    - Dans les toilettes des hommes ?

    - Ouais ! On vient de.. Enfin tu vois quoi !

    - Je vois quoi, en effet. 

    - Cassos maintenant. On rejoint les autres.

    - Et tu l'abandonnes ici, « ta petite fan » ?

    - Ouais. On s'est déjà échangés nos coordonnées tout a l'heure.

    - Ok alors, ça roule. Cassos !

    - Ouais. Cassos. 

    - T'es culotté quand même. Ramener une fan dans les chiottes après le concert.. Moi je dis, chapeau Yann !! taquine amicalement le blondinet, en s'éloignant avec son camarade vers l'escalier qui ramène vers la pièce principale de l'établissement.

    - Et toi, t'es chié de me suivre comme un petit toutou, n'attend pas pour grogner le concerné, - On peut même pas avoir un peu d'intimité dans ce groupe, si c'est pas lamentable... 

    - Dis toi qu'on s'inquiètait pour toi ! Et puis imagines que tu fasses un malaise en t'épuisant trop sur ta petite chérie ! Et bien a ce moment là, tu aurai hurlé mon nom pour que je t'appèles une ambulance ! Si c'est pas beau l'amitié...

    - Mouai.. Mouai... C'est ça, et la marmotte...

     

    Amusée par ce petit jeu de cache-cache, Tania continue de se rafraichir dans les toilettes pour hommes en attendant que la menace se soit éloignée, avec son petit ami.

    Un peu d'eau sur le visage, quelques gestes vifs dans les cheveux, et voilà qu'elle se sent presque comme neuve, même après ces intenses et délicieuses minutes minutes qu'elle vient de vivre avec le macaque de sa vie !





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