• 100

    *

     

     

     

    Le pire, après une telle soirée des plus arrosées, c’est de se souvenir de ce que l’on a pu faire dans ses moments d’euphorie intense. À cause de l’alcool. Ou grâce à l’alcool. 

    Grâce ? Peut-être.

    Finalement, à le voir allongé ainsi près d’elle, avec cet air attendrissant et envoûtant, la jeune Lisa se rend compte qu’elle ne regrette absolument pas cette nuit excitante qu’ils ont partagés tous les deux, la veille.

     

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    Pourtant, un doute persiste. Un doute. Une crainte.

    Voir une peur bleue : celle qu’il se réveille en regrettant leur nuit, puisqu'ils se détestaient jusqu'à il n'y a pas si longtemps de ça ! 

    Alors la jeune fille se retient de sangloter. D’exploser en larmes.

    Puis elle décide d’espérer qu’il se réveille avec autant de bonnes intentions qu’il en avait la veille. Enfin, elle enferme avec rage ses jambes contre elle, à l’aide de ses petits bras, pour s’empêcher d’avoir la moindre réaction puérile. Peut-être de se lever, de honte. Peut-être de s’enfuir, comme une cruche indécise.

    Non. Elle ne sera pas aussi idiote.

    Hier soir, elle a couché avec un garçon ; et ce matin, elle l’assume totalement.

    En espérant que ce soit la même de son côté..

    — Déjà debout ? lui fait soudain la voix pâteuse du rouquin qui émerge à ses côtés.

    — Oui.. Je réfléchissais.

    Ces trois mots prononcés, il comprendra qu’elle cherche en lui des réponses à ses nombreuses questions. Elle en est certaine.

    — A quoi ?

    — Tu ne t’en doutes pas ?

    — Hummm...

    — Ami... Ou plus... ?

    Elle a osé. Trois nouveaux mots murmurés, qui appellent immédiatement les plus sincères, et peut-être, douloureuses, des réponses.


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    — Hey ! Tu penses que je suis un gars qui fait des cunis a la première venue ? Lui apporte-t-il alors en réponse, pour la faire aussitôt rougir de honte

    — Mais parle pas de choses comme ça !! C’est super gênant !! 

    — Quoi ? Le cuni ?

    — Arrête !!

    — Bwahhh t’es mimi quand t’es toute rouge !

    — C’est normal d’être rouge, quand...

    — On va déjeuner ? lui propose-t-il alors tendrement, dans un souffle qui s’en va mourir sur ses lèvres en la faisait frissonner de désir.

    Puis il se lève. Debout. Bien droit. Sur le lit. Elle, elle est encore assise, dans la même position. Peut-être déçue d’écourter si vite le moment « magique ».

    — Ouh, ouh, tu viens ? L’appelle-t-il alors avec un sourire, en lui tendant la main pour qu’elle se relève à son tour.

    — Nan, lui boude-t-elle simplement, en grimaçant.

     

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    Alors il se baisse pour l’attraper et la relever de force. Ensuite, il l’emprisonne dans ses bras musclés, pour la regarder avec affection et suspicion, en lui murmurant avec sensualité — T’es une coquine toi.

     

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    — Je sais, pouffe-t-elle aussitôt, à cause du baiser qu’il entame désormais dans le creux de son cou et qui la chatouille terriblement.

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    Il lui rend rapidement ses lèvres. Quelques secondes de répit. Elle rougit. Plonge dans son regard. Souris. Apprécie l’instant présent comme elle n’en a, peut-être, jamais encore dégusté. 

    Elle n’y croit pas. Tant tout cela semble incroyable. Magique. Féerique. Réalisant que celui qu'elle surnommait Hamtaro, a en fait tout d'un prince charmant...

     

     

    *

     

     

    Une cloison plus loin, c’est une discussion beaucoup plus sérieuse qui se déroule, entre Yann et Erwan, sur le grand canapé du salon.

    — On peut avoir deux bassistes, et ça serait même extra, répète pour la centième fois Yann, pour tenter de faire plier son camarade assis à ses côtés.

    — Je sais, je sais, lui répond aussitôt celui-ci dans un soupir et en se tenant la tête avec lassitude — mais je sais pas, y’a quelque chose qui m’énerve, m’empêche et m’agace !

    — Je sais, et moi aussi. Mais tu vois, moi je n’arrive pas à oublier. Le passé. Nos débuts. Nous.

    — Tu essaies de me prendre par les sentiments là Yann, et c’est très mal !

    — Nous, reprend alors le concerné, après cette brève interruption, — les étudiants insignifiants qui allaient en cours en râlant parce qu’ils n’avaient pas révisés le partiel du jour...

    — Parle pour toi ! Moi, je n’ai jamais été un cancre !

    — C’était le bon temps, non ? Ça me manque, a moi en tout cas. Parce que maintenant, on a changé, tu ne trouves pas ? On vit de musique, d’amour, de vente de disques, de répétitions et de soirées endiablées dans les boites les plus VIP de la capitale, mais...

    — Ben oui, on a changé. On est plus des étudiants qui répètent dans un local miteux de cité U, si c’est ça que tu veux dire...

    — J’aimais beaucoup la vie d’étudiants miteux moi Erwan. Ça me manque... Et c’est pour ça que Romu me manque. Parce qu’il fait partie de ce passé, et maintenant... J’ai l’impression qu’on tente de l’empêcher de faire partie de notre futur. Et ça, j’arrive pas à l’accepter...

    — Tu grandiras jamais Yann, tu le sais ça ?

    — Ouais.. J’arrive pas à être aussi.. Aussi.. aussi Dark Vador que toi!!

    — Dark quoi ?

    — JE SUIS TON PEREUUUH !!!

    Un téléphone portable se met soudain à sonner avec frénésie. Au vu de la main qu’Erwan semble porter avec vivacité vers sa poche, Yann en déduit rapidement,

    — Une fan ? Une petite chérie ? Ou... Lisaaaa ?

    Beaucoup d’ironie. Et Erwan le sait. Ses amis aiment bien le chambrer en insinuant qu’il pourrait bientôt tomber dans les bras de leur colocataire féminine. Idioties. Que d’idioties décidément. Mais ils l’amusent à le juger de la sorte. À croire qu’ils ne le connaissent pas depuis tout ces mois passés ont ses côtés.

    — Allô ? Fait-il rapidement dans le combiné, laissant ensuite un vide s’installer, pour laisser à son interlocuteur le luxe de lui dévoiler tout ce qu’il avait à lui apprendre.

    Zell Bayart vient de donner sa démission.

    C’est Yann qui sourira le premier à cette annonce. Un sourire à la fois heureux et jaune, parce que... Parce qu’il connait la raison de la décision du bassiste rouquin : il s’efface lui-même de leurs vies, pour laisser à Romuald la chance de revenir vers les siens.

     

     

    *

     

     

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    Quelques jours plus tard, vers les alentours de vingt heures, c’est avec beaucoup de tendresse que Kylian donne un dernier baiser à sa fiancée, avant de lui murmurer ses sentiments, ainsi que son impatience de la retrouver après ce gala organisé par sa maison de disques.

    Son regard est sincère et il ne lui a encore jamais menti, alors Vanessa n’a aucune raison de douter de sa parole.

    Elle le libère donc, avec un doux sourire, pour qu’il quitte lentement l’appartement en trainant des pieds.

    Comme il a l’habitude de le faire.

    Cette manie amuse Vanessa et la fait sourire à nouveau.

     

    Soudain, et sans qu’elle s’en rendre vraiment compte, sa gorge commence a se nouer. Sans explication valable ni raison justifiable.

     

    Ca y’est, son homme referme doucement la porte d’entrée, pour disparaître complètement de sa vue.

    Il lui a offert un gentil sourire en exécutant cette dernière action, elle l’a bien noté.

     

    Pourtant... Elle se sent mal désormais.

    Certains appelleront cela... l’intuition féminine.

    D’autres, la paranoïa.

     

    Un gala ? Offert par sa maison de disques ?

    Pourtant.. Erwan, qui lui narre habituellement tout, ne l’a pas encore informée d’une telle soirée.

     

    Étrange.. Étrange...

    Son cœur se serre encore plus, surtout lorsqu’elle attrape son téléphone portable d’une main tremblante, pour se dépêcher de joindre le pianiste des Apologize.

     

     

    *

     

     

    Hypocrite. Fourbe, et menteur.

     Ce sont un peu les adjectifs que Kylian se repasse en boucle dans son esprit. Il ne se sent pas très bien dans ses basket, alors qu’il s’éloigne à grandes enjambées de l’appartement où il a laissé sa compagne.

     

    Mais non. Il n’est pas hypocrite !

    Mais non. Il n’est pas infidèle !

    Mais non, il ne va pas la tromper avec Avril lavigne !

    Il n’a pas à se sentir coupable ! Ce soir, il sort. Tout simplement !

     

    Il sort, avec une « copine ». Une fille chouette qui l’amuse. Une fille qui a des goûts similaires aux siens. Une fille avec qui il passe du bon temps, à rire et à raconter des blagues salaces. Une fille qui peut faire grimper sa notoriété dans la musique !

     

    Il ne tentera pas de la séduire. Il peut l’affirmer avec sincérité.

    Il est fiancé tout de même !

    Fiancé et fidèle. Il aime vraiment sa Vanessa ! Elle lui manque d'ailleurs déjà !

    Seulement.. Sa douce compagne n’apprécierait pas de le savoir de sortie avec une autre.

    Elle en deviendrait folle !

     

    Alors il est obligé de mentir. Voilà tout. Et rien de plus !

     

     

     

    *

     

     

     

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    — S’il te plaît, bébéééé, supplie avec intensité Kurt pour que sa douce épouse accepte de sortir avec lui ce soir. Lui et son frère avaient prévu de se faire une petite virée amicale, comme ils n’en font pas si souvent que ça finalement, et il tient fermement à ce que la femme de sa vie se joigne au duo Cobain. 

    — Arrête de me faire ces yeux, espèce de vil manipulateur ! Lui rit son interlocutrice, en l’observant avec amour — mais je préfère rester là. Il faut que j’appelle Elo, et je pense qu’on va passer la soirée au téléphone. Je t’ai dit qu’elle vit mal sa rupture avec Hanz, et j’ai peur qu’elle fasse une bêtise, alors...

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    — Pfft, mais c’est une grande fille maintenant ! Elle s’en remettra, zut alors !

    — Hanz s’en remet peut-être à merveilles, mais c’est vraiment pas le cas d’Elo, tu sais.

    — Hanz s’en remet bien parce qu’il regarde devant lui ! Il tourne la page et évite d’y penser, voilà tout.

    — Si tout est si simple pour toi, cela veut dire que tu t’en remettras très bien si je te largue, là, tout de suite ?!?

    — HEY ! Plaisante pas avec des trucs pareils !! s’offusque en grimaçant Kurt, avant de la prendre dans ses bras pour l’embrasser avec passion.

     

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    Quelle folle ! Oser s’imaginer que tous les deux.. Ils pourraient se séparer !

    Quelle ineptie ! Parce que tous les deux.. C’est eux.

    Unis, fort, et indestructibles. 

    À la vie. À la mort.


  • 102

     

     

    *

     

     

    Girlfriend - Avril Lavigne ♫

     

     

    C’est lorsque la célèbre chanson « Girlfriend », passera dans le nightclub où se trémoussent désormais Kylian et sa camarade de soirée, que celui-ci commencera à avoir de gros doutes sur les intentions de sa comparse.

     

    Hey ! Hey ! You ! You !
    I don’t like your girlfriend!
    No way ! No way !
    I think you need a new one
    Hey ! Hey ! You ! You !
    I could be your girlfriend

     

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    En effet, depuis le début du morceau, celle-ci semble commencer un jeu de séduction plutôt.. Gênant pour le jeune chanteur des Apologize, déjà en couple.

    Hey ! Hey ! You ! You !
    I know that you like me
    No way ! No way !
    No it’s not a secret
    Hey ! Hey ! You ! You !
    I want to be your girlfriend

    Il déglutit lorsqu’elle commence à se frotter sans retenues contre son entre-jambes pour faire monter la température. Elle est sublime et vêtue de façon très sexy, sa mini-jupe lui va à ravir et Kylian a bien du mal à rester insensible à ses charmes. IL commence à regretter d’être ici, en présence d’une femme fatale qui semble avoir décidé de le mettre dans son lit, ce soir. Il aurait dû rester avec sa petite amie... Il se maudit.

    You’re so fine
    I want you mine
    You’re so delicious
    I think about ya all the time
    You’re so addictive

    Don’t you know what I could do to make you feel alright?
    Don’t pretend I think you know I’m damn precious
    And Hell Yeah
    I’m the motherfucking princess
    I can tell you like me too and you know I’m right
     

    Le dévisageant, elle chante en playback sa propre chanson et Kylian ne doute pas une seule seconde du message qu’elle souhaite lui faire passer. Ce soir, elle aimerait aller bien au-delà d’une relation amicale. Gourmande, elle plonge avec avidité dans le regard de ce jeune chanteur qui lui fait énormément d’effet. Pour son jeune âgé, l’on peut dire qu’il dégage énormément de choses ! Elle est émoustillée devant ce petit novice de la chanson, elle, la célèbre Avril Lavigne.

    She’s like so whatever
    You could do so much better

    I think we should get together now
    And that’s what everyone’s talking about!
     

    Kylian est de plus en plus gêné, mais en même temps il ne sait pas comment repousser ces délicieuses avances, car mine de rien, elle lui fait énormément d’effet. Afin de garder les pieds sur terre, il tente de ne penser qu’à sa petite amie.

    Vanessa. Vanessa. Il ne doit pas oublier Vanessa ! 

    Hey ! Hey ! You ! You !
    I don’t like your girlfriend!
    No way ! No way !
    I think you need a new one
    Hey ! Hey ! You ! You !
    I could be your girlfriend
     

    102

    Mais de fil en aiguille et à force de danser collé-serré contre cette star sublime de la musique, il finit par arrêter de se répéter le prénom de sa fiancée en se laissant lentement envouter par une succube qui est en train de ne faire qu’une bouchée de sa belle motivation... 

    Hey ! Hey ! You ! You !
    I know that you like me
    No way ! No way !
    No it’s not a secret
    Hey ! Hey ! You ! You !
    I want to be your girlfriend

    Elle est tellement belle... Et combien sont ceux qui peuvent, aujourd’hui, se vanter d’avoir été courtisés de la sorte par la célèbre Avril Lavigne ?

    I can see the way, I see the way you look at me
    And even when you look away I know you think of me
    I know you talk about me all the time again and again
    So come over here, tell me what I want to hear
    Better yet make your girlfriend disappear
    I don’t want to hear you say her name ever again
    (And again and again and again!)
     

    — On va s’asseoir ? lui sourit-elle soudain en plongeant sa tête dans le creux de son cou pour lui y déposer un léger baiser. Puis, et le plus sensuellement possible, elle passe ses mains sur ses hanches pour l’enlacer sans aucune gêne. 

     Il ne la repousse pas et lui rend son sourire. Un peu honteux cependant, il lui balbutie,

    — OK.

    In a second you’ll be wrapped around my finger
    Cause I can, cause I can do it better
    There’s no other
    So when's it gonna sink in?
    She’s so stupid
    What the hell were you thinking?!

    Main dans la main, ils se dirigent alors tous les deux, vers un petit salon privé faiblement éclairé par quelques lumières tamisées.

     

     

    *

     

     

    Une demie heure plus tard et après quelques verres de plus avalés, les deux jeunes célébrités de la musique discutent et ris dans leur petit salon. Ils sont ravis, heureux, aux anges, amusés, éméchés, sur un nuage...

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    — Y’a Till là-bas, tu l’as reconnu ? Fait Avril à son compagnon de soirée à moitié endormi à côté d’elle.

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    — Till qui ? lui marmonne-t-il à peine en réponse. 

     — Tu ne connais pas « Till Lindermann ? Le chanteur de Rammstein ?

    — Non. Je ne les connais pas personnellement. 

    — J’adore Rammstein, informe Avril, — De toute j’adore tout ce qui se chante en allemand, j’adore a langue !

    Kylian rit.

    — Attention à la façon dont je vais l’interpréter !

    — Tu peux le prendre au sens figuré comme au propre, sourit Avril avec un clin d’œil coquin. 

    — Tu le connais personnellement, Till ? Fais alors Kylian de sa voix la plus enjôleuse, tout en se rapprochant doucement de sa jeune amie.

    — Bien sûr ! On est même sortis ensemble très souvent. 

    — Ah, OK, se vexe aussitôt Kylian en s’éloignant brusquement jusqu’à l’autre bout du canapé.

    — Mais je plaisante ! Idiot va !

    — Genre ?

    — Tu es jaloux ?

    — Non !

    — Tu pensais que j’étais déjà sortie avec Till ? Humm ma foi, si j’avais eu l’occasion, pourquoi pas ! Ils sont drôlement mignons les Rammstein !

    — Ne sous-estime pas le charme du peuple germanique, eh eh !

     

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    — Et tu en es un digne représentant, lui sourit-elle simplement en se rapprochant a nouveau pour être presque collée contre lui, — dis, si je t’embrasse, là, tout de suite, tu penses qu’on fait la couverture de combien de magazines People demain ?

    — J’sais pas. Tu veux essayer, voir ?  

    — Chiche ? Provoque Avril sans attendre en se collant sensuellement contre lui. Il ne la repousse pas. Au contraire même, il lui passe un bras autour des épaules, tandis que son autre main s’en va se promener le long de ses cuisses.

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    Elle sursaute. Frissonne rougit légèrement. 

    — Pas trop loin sous la jupe Kyle, lui rit-elle — parce que là c’est plus sur les People qu’on va nous placarder demain, mais au 20heures ! 

    — Honnêtement, je m’en contrefous, lui répond-il simplement, pour la faire éclater de rire. Sa grande franchise l’amuse au plus haut point. Mais quel est donc ce type à l’indifférence presque choquante ? Il est fiancé et sois-disant amoureux, mais il accepte sans broncher ses quelques jeux de séduction, en les accélérant même, comme s’il espérait vraiment les voir aboutir. 

    — T’es complètement bourré mon grand, lui rit-elle en conséquence, — Pfiou, je tiens quand même vachement mieux l’alcool que toi dis donc ! Allez, je vais te faire ramener, pour que tu ailles faire un gros dodo ! Parce que sinon.. Tu serais bien capable de faire une bêtise, que tu pourrais regretter demain !

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    — Je suis pas bourré.. Lui sourit-il en réponse, avec une trop forte dose de sensualité pour qu’elle puisse lui rester indifférente. Son visage se rapproche du sien. Ses lèvres aussi. Charmée, elle le laisse faire. Se pose des questions, puis hésite. Déglutis, puis espère. Oui. Un baiser. Pourquoi pas, après tout... 

    102 

    Oh yeah.. I want to be your girlfriend.

     

     

     

    *

     

     

     

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    C’est le cœur léger et de joyeux souvenirs plein la tête, que les jumeaux Cobain font le trajet du retour, ensemble, ce soir. Ils viennent de s’amuser toute la nuit et se décident enfin à rentrer, à cette heure des plus tardives.

    Il est quatre heures du matin. Demain ils travaillent, mais cela n’a pas d’importance. Une soirée comme celle-ci, cela faisait longtemps qu’ils souhaitaient se l’offrir.

     

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    À une heure pareille, la ville est des plus calmes, et seuls les derniers néons toujours allumés de quelques établissements rappellent encore la présence de vie sur Berlin.

     

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    D’autres pourraient être effrayés à l’idée de se promener comme ça, en pleine nuit, dans une ville aussi fréquentée que la capitale allemande.

    D’autres, oui. Mais certainement pas les frères Cobain voyons. Eux, ce sont des durs à cuire. Et puis, ils sont ensemble. Et c’est pour cette raison qu’il ne peut strictement rien leur arriver. Parce qu’ils sont deux ! Deux solides gaillards qui n’attendent que ça. Qu’on vienne se frotter a leurs muscles. Tsss. Quelle ineptie. Comme si quelqu’un pouvait les faire flancher. Eux. Les jumeaux indestructibles et plus unis qu’un couple marié depuis plus de cinquante ans !

     





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