• 074

    *

     

     

    074 

    Ici, dans ce petit appartement simple et situé en plein centre-ville de Berlin, un petit couple se remet lentement de ses longs ébats amoureux. 

    Évidemment, il s’agit là de Kylian et Vanessa qui viennent de signer, il y’a quelques heures à peine, le bail de leur nouvel appartement.

    Ainsi, et pour fêter cette nouvelle acquisition, ils sont désormais en train de se prélasser sur ce lit, qui est aujourd’hui le leur, en s’imaginant mille et un aménagements pour ce nouveau logis. 

    074 

    — Là, devant, on mettra la télé, tu en penses quoi ? Propose Vanessa à son compagnon, avec un large sourire affectueux qui en dit long sur ses sentiments du moment. 

    074

    — Pourquoi pas, lui répond alors celui-ci, sans ouvrir un œil ni bouger d’un millimètre — mais de toute manière on a pas vraiment le choix, vu la taille de la pièce !

    — Ah non, je dirai pas ça, parce qu’en se débrouillant bien on pourrait très bien gagner une nouvelle pièce ! Par exemple en mettant un paravent entre l’entrée et le lit, pour faire une sorte de salon là-bas devant ! Qu’est-ce que tu en penses ?

    — Que tu es un vrai petit agent immobilier et que tu vas donc t’occuper de tout, parce que moi en fait, tout ce qui m’importe c’est avoir une cuvette pour poser mon cake et un plumard pour pioncer comme un loir !

    — Kylian, ou le romantisme a l’état pur, ne peut s’empêcher de soupirer la jeune fille en laissant échapper un petit rire amusé. 

    — Tu viens demain ?

    — Où ça ?

    — Bah au concert, banane !

    — Pourquoi est-ce que tu me poses une question pareille ? Est-ce que j’ai déjà raté un seul de vos concerts ?!

    — Nan, mais je disais ça comme ça... À la longue ça doit te saouler d’entendre toujours les mêmes morceaux.

    — J’irai toujours à vos concerts Kyle, même si tu décides un jour de chanter en boucle la seule et même chanson pendant une heure !

    — Mouai, mais justement, c’est ce qui m’embête. Parce que tu viens nous écouter juste pour nous, voir pour moi, et pas du tout parce que tu aimes ce qu’on fait. N’est-ce pas ?

    — Absolument pas. J’adore ce que vous faites et tu le sais très bien !

    — Jure-le-moi ! 

    — Je te le jure gros bêta ! Et je te préviens qu’il y’a ton téléphone qui sonne dans ton sac.

    — Hein ? Ah ouais... Merde !

    074

    D’un bond et en finissant sa phrase, il s’extirpe vivement de son lit pour se dépêcher de prendre cette conversation qui l’agace déjà, au vu de son heure d’arrivée 

    — Ouai, allo ?

    — Salut Kyle... Excuse-moi de te déranger, mais.. 

    — Tif ?! Nan, mais t’as vu l’heure ?!

    — Oui, neuf heures et demie... Ne me dis pas que tu dormais à une heure pareille ?

    — Nan, mais j’étais occupé.

    — A quoi ?

    — Raaah, mais ça te regardes pas !

    — Est-ce que je peux passer à la cité ? J’ai besoin de te voir.. S’il te plaît..

    — Je suis pas à la cité. On s’est pris un appart avec Vanessa.

    — Hein ? Un appart ?

    — Ouai, un appart.

    — Mais depuis quand ?! Tu m’en avais jamais parlé...

    — Ça s’est fait assez vite ouais, et puis on s’est pas vus les derniers jours alors..

    — C’est mignon comme tout. Tu te lances dans la vie à deux alors..  

    — Pourquoi tu me fais ta voix de dépressive ? Qu’est-ce qu’il y’a encore ?

    — Kyle... Si je te dis, « qu’est-ce que tu penses de notre histoire, avec Kurt ? », que peux-tu me répondre ? Sans réfléchir, directement, là, tout de suite, dis-moi ce qui te vient à l’esprit !

    — Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? Qu’est-ce que va pas avec Kurt encore ?

    — Répond à ma question Kyle, sans réfléchir, sans chercher la petite bête, directement.... Qu’est-ce qui te vient à l’esprit lorsque tu penses à notre couple ?

    — Couple bancal.

    — Merci Kyle... Merci d’avoir confirmé mes doutes.

    — Je voulais pas te faire de la peine. C’est toi qui m’as demandé de...

    — Je sais. Et c’est tout ce que j’attendais.

    — Tu veux venir au concert demain ? Je dirai de te laisser entrer. C’est au Cotton’s Factory.

    — Je sais pas... Faut que je réfléchisse à beaucoup de choses en ce moment et...

    — Viens. S’il te plaît. J’y tiens, et puis il y aura peut-être un morceau qui te fera... ouvrir les yeux.

    — OK... Ça roule... À demain alors.

    — Ouaip. À demain. 

    — Je rêve ou tu dis clairement à ta sœur de rompre avec Kurt ? Interroge aussitôt Vanessa, dès que son petit ami semble avoir cessé sa conversation.

    — Tu ne rêves pas, non, lui marmonne alors celui-ci en réponse, sur un ton plutôt froid, voire glacial. 

    — T’es vachement culotté Kyle ! Comment est-ce que tu peux lui sortir un truc pareil ?! En plus c’est idiot, car ils vont vraiment bien ensemble tous les deux, et puis...

    — Qu’est-ce que tu connais de leur histoire, toi ? Qu’est-ce que tu sais sur eux pour pouvoir les juger ? De quoi es-tu au courant pour te permettre d’émettre un avis sur tout ça ?!?

    — Je... Euh... Et bien je les connais un petit peu quand même et... 

    — Et puis rien du tout. C’est la dernière fois que tu fourres ton nez dans les affaires de ma sœur ! Je me suis bien fait comprendre ?? Parce que ça te regarde pas ! Et puis tu ne sais rien d’elle ni de Kurt ! Alors tu restes a ta place et tu la boucles sur..

     Ma place ?


  • 075

    — Ouai, ta placelui grogne méchamment cet interlocuteur qu’elle reconnaît de moins en moins au fil des secondes, tout en s’abaissant pour fouiller le sac avec lequel il est venu ici.

    — Qu’est-ce que tu fais ? Se presse-t-elle alors de lui demander, d’une voix tremblotante qui trahit son malaise.

    — Je sors faire un tour.

    — Hein ???

    — Je vais prendre l’air. Peut-être voir ma sœur.

    — Mais qu’est-ce que ça veut dire Kyle ?? lui crie-t-elle avec effroi, en cherchant désespérément des réponses dans ce regard froid et brusquement impitoyable.

    — Rien. Je reviens vite. Alors toi, tu dors. J’en ai pas pour longtemps, se contente-t-il de lui répondre avant de sortir de l’appartement. 

    075

    — KYLE !! lui crie-t-elle a nouveau, la voix maintenant chargée de désespoir et d’incompréhension. 

    075 

    Que se passe-t-il ? Que lui arrive-t-il ?

    La jeune femme ne comprend pas, quelle était donc cette dispute étrange qu'ils venaient d'avoir, elle ne l'avait jamais vu aussi froid...

    Il semblait stressé, frustré, furieux envers quelque chose, aigri, revanchard, comme s'il avait besoin de faire quelque chose en urgence.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    Parce qu’il connait désormais le trajet par cœur et qu’il marche a vivre allure, Kylian ne mettra que dix minutes pour arriver devant le domicile de cet ami d’enfance.

     Il se sent mal et stressé.

    Angoissé, nerveux et paranoïaque.

    Il la lui faut. Sa dose.

    Il la lui faut. Maintenant, tout de suite, et immédiatement.

     — Heureusement que tu m’as prévenu que tu passais, sinon tu me manquais, car j’allais sortir là, lui fait Franz, une fois qu’il lui a ouvert sa porte.

    — Merci d’être resté, c’est cool.

    — Tu as une sale mine Kyle.

    — Je sais. T’en as, là ?

    — Ouai, mais tu devrais te calmer un peu là-dessus pendant quelque temps, parce que...

    — File-moi pour cinq rails s’il te plaît. Pour maintenant et le concert de demain. 

    — Putain mais t’es complètement accro !

    — Quedalle, j’arrête quand je veux. Là j’en ai juste besoin pour me requinquer, et demain c’est pour être à fond au concert !

    — C’est ça, c’est ça. Aujourd’hui c’est pour ça, demain pour ça, et après-demain pour encore ça, et voilà, le cercle vicieux s’enchaîne et s’accélère !

    — Franz, fais ton taff et file-moi mes rails s’il te plaît. J’en ai besoin là. S’il te plaît...

    — Ouai..Ouaip... finit par lui soupirer son interlocuteur, avant d’aller se mettre à fouiller dans l’un des tiroirs de sa commode, tout en reprenant à destination de son ami, la gorge nouée, — Kyle... Excuse-moi.

    — De quoi ? s’étonne rapidement le concerné, en sursautant presque de surprise.

    — Pour t’avoir fait découvrir cette merde.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    La petite affaire de Kylian ne le retiendra qu’une quarantaine de minutes, avant de le laisser retourner dans son nouveau chez lui. 

    Là où il a laissé une jeune fille qui hurlait encore son nom lorsqu’il pénétrait déjà dans l’ascenseur pour s’éloigner d’elle.

    Il s’en veut. Bien sûr qu’il s’en veut de lui avoir parlé ainsi sous cet effet de manque qui le rendait nerveux et agressif. 

    — Vanessa ? L’appelle-t-il tendrement, de sa voix la plus douce, dès qu’il a enfin poussé la porte de leur appartement.

    Où est-elle ? La pièce semble totalement vide.

    Où est-elle ?? Où est-elle ?!?

    Bon Dieu !! Où est-elle ?!? 

    Son cœur se met soudain à battre comme un fou et une gouttelette de sueur semble vouloir s’inviter sur son front, maintenant plissé par l’angoisse.

    — Là.. Lui marmonne soudain une petite voix tremblante — je suis là... 

    Immédiatement, il pivote la tête dans sa direction, pour se rendre compte que celle qu’il recherche n’est que là, assise par terre, contre le mur, et le visage ravagé par de grosses larmes de désespoir. 

    — Vanessa.. Pardon... arrive-t-il à peine a lui balbutier, en se mordillant les lèvres de honte, — Pardon.. Je retire tout ce que je t’ai dit.. Pardon.. J’ai fait vite tu vois, regarde j’ai fait vite, même pas une heure !!... 

    Ses excuses n’auront pour réponse qu’un bref,

    — O... Ouais..., de la part de la jeune femme effondrée et à court d’arguments pour tenter de dire quoi que ce soit vers cet homme.

    Perdue et désarmée, elle dirige alors son regard vers un point fixe de la pièce pour échapper au sien, bleu et séducteur, comme a son habitude.

     

    075 

    — Pardonne-moi... Vanessa.. Pardonne-moi.. La supplie-t-il à nouveau en s’agenouillant à ses côtés, la main droite tendue en avant pour qu’elle s’en saisisse, — viens, s’il-te plaide.. Prends ma main... Ma puce... Je t’en prie.. 

    075 

    — « Ma place »... Je dois rester à ma place..Décide-t-elle enfin a lui sangloter en se souvenant de la froideur des propos qu’il lui a envoyés en pleine figure, — « A ma place »...

    — Mais c’était n’importe quoi.. C’est, c’est, c’est mon mauvais caractère qui prend le dessus. Mais je ne le pensais pas. Ma puce ! Merde, tu me crois quand même...

    — Qu’est-ce que je suis pour toi, moi ? Elle est où ma place, Kyle ?

    — Mais avec moi ! Toi c’est moi, et moi c’est toi ! Tu le sais bien. Tu.. Tu ne dois pas écouter ce que je lance quand je suis énervé, parce que ça ne passe par la case cerveau... Et tu le sais bien en plus..

    — Oui, peut-être, mais c’est pas une raison pour balancer des trucs pareils aux gens qui t’aiment.

    — Je sais.. Et je t’ai dit que je m’excuse. Je suis désolé ma puce. Je t’aime plus que tout et tu le sais ! Pardonne-moi.. Et prends ma main, s’il te plaît.. 

    Finalement vaincue par ses douces supplications, elle se décide enfin à lui obéir en acceptant de se remettre sur pieds pour se faire enlacer tendrement. 

    Parce que pour cet homme, elle pourrait tout affronter.

    Parce que cet homme est bien le seul à qui elle pourrait pardonner.

    Parce que cet homme.. Jamais elle ne le laissera tomber.

    Pour un détail. Pour une futilité... Parce que c’est lui...

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    075 

    C’est parce que la vie ne fait que nous forcer à faire des choix ; bons ou mauvais ; héroïques ou lâches ; pour nous permettre de tracer nos destins, que Tiphanie va entrer timidement dans l’infirmerie de son collègue de travail, Peter. 

    Elle n’a pourtant pas encore pris de décision quant a l’avenir de son union avec son époux, mais elle a tout de même l’intention de commencer a se rapprocher de ce jeune homme. Cet infirmier, charmant, doux, attentionné et séducteur. 

    — Coucou « P’tit doc » » ! lui fait-elle affectueusement en pénétrant sur son lieu de travail, alors qu’il semblait coucher un bambin dans un landau.

    — Coucou toi, s’empresse-t-il de lui répondre avec enthousiasme — ça va, ce matin ? La forme ? 

    — Toujours, oui, lui sourit-elle en lui rendant sa bonne humeur. 

    — Alors ? Que me vaut cette visite ? Si c’est pour récupérer ces deux petits rats, ça va pas le faire car je dois les garder encore un peu.

    — C’est l’heure de ma pause et Tinker » est arrivée... alors comme je n’ai rien à faire pour le moment, je viens t’embêter un peu. Rien de plus.... Mais si je te dérange et que tu es occupé, je file.


  • 076

    - Non, non ! Tu restes ! Intervient-il rapidement, - Je suis ravi que tu sois là, car justement... Tu me manquais.

    « Bingo. Un point pour lui », songe aussitôt Tiphanie en souriant bêtement, car cette phrase est exactement ce qu'elle espèrait entendre de sa part.

    Elle lui manque. Elle lui plaît. Elle l'intéresse.

    Il a envie d'être avec elle.

     

    076

     

    Il.. Il est adorable...

    Lorsqu'il s'abaisse soudain vers la fillette dans son landeau, pour lui déposer un baiser sur le front. 

    Cet homme est une perle et c'est les yeux brillants, et en esquissant un sourire radieux, qu'elle continue de le regarder s'occuper de sa petite malade.

    - Alors ? Tu as fais quoi de beau ce matin ? Même si on vient de commencer la journée, lui fait-il a nouveau en se redressant pour revenir vers elle. 

    - Rien de bien particulier pour l'instant, lui répond t-elle timidement, avant de lui proposer avec un sourire, - Ce soir, je vais au concert de mon frère. Alors je me disais que tu voudrais peut-être m'accompagner ? 

    - C'est avec grand plaisir, lui répond t-il alors sans attendre, ravi de constater que leur relation avance à bonne allure et dans une direction qui le ravit.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

     

    Cet après-midi, les Apologize répètent intensément afin d'être fin prêts pour leur concert du soir. 

    Comme a leur habitude, ils vont tout donner sur scène pour finir acclamés, applaudis et hurlés en retour. 

     

    Ils ne doutent pas du succès de ce concert, parce-qu'ils se savent à la hauteur. 

    Ensemble et uniquement armés de leur talent, ils savent que rien ne pourra jamais les freiner.

    Unis dans l'ambition, ils n'imaginent pas qu'il soit possible de les séparer . 

     

    La porte du local s'ouvre doucement, perturbant ainsi les musiciens qui tournent aussitôt la tête vers l'intrus.. ou plutôt l'intruse. Tania.

    - Coucou tout le monde!! 

    Immédiatement, Yann ne peut empêcher un sourire discrèt de naître sur son visage, quand Kylian commence a s'énerver brusquement, et sans raisons apparentes, 

    - On répète là, Tania. Alors si tu peux faire demi tour, tu seras bien aimable. Merci.

    - Ah.. Désolée.. s'excuse rapidement la jeune fille, un peu vexée de se faire envoyer balader de la sorte.

    - Au revoir, lui fait de nouveau Kylian d'une voix si glaciale qu'elle en pleurerait presque.

    - Coucou Tania, la salue alors son petit ami de l'ombre, sans lever la tête vers elle cependant ; il n'est pas censé avoir été séduit par ce petit démon, alors il doit continuer de jouer le jeu de l'indifférence, tout en la protégeant un minimum. 

    - Coucou Yann.. lui répond t-elle aussitôt, d'une voix faible et apeurée.

    L’accueil des autres membres du groupe est froid. Voir glacial.

    Erwan lui sourit a peine, tandis que Romuald et Gérald l'ignorent complètement. 

    - Vanessa n'est pas là? Tente t-elle tout de même de demander a la petite bande, comme pour essayer de trouver un sujet de conversation avec ces jeunes hommes qui étaient, il n'y a pas si longtemps de cela, ses amis proches.

    - Tu ouvres tes yeux et tu constates que non, reprend sèchement Kylian, de mauvaise humeur. 

    - Hey mais comment tu lui parles!! Respect un peu quoi!! grince soudain Yann en direction de son camarade chanteur. 

    - Je parle comme je veux, à qui je veux, grogne en retour Kylian avec une ironie non dissimulée, - et puis ça, c'est franchement rien a côté de ce que toi tu oses lui mettre dans la tête d'habitude.

    Bang, bang.

    Touché, coulé.

    Yann doit s'incliner, se taire, grincer des dents et reconnaître qu'il est habituellement plutôt connu pour être un vrai goujat avec cette demoiselle.  

    - Désolée de vous avoir dérangés, reprend timidement Tania en essayant de cacher son malaise désormais croissant, - Je vais voir ness. Bossez-bien vous!! Vous allez tout arracher ce soir!! 

    Dès sa phrase terminée, elle tourne immédiatement les talons pour repartir d'où elle vient et ce ne sont que les sons des instruments de ses anciens compagnons qui vont accompagner son éloignement.

    Elle le savait de toutes manières.

    Elle s'y attendait.. même si Yann a tenté, a maintes reprises, de lui répéter le contraire.

     

     

     

     

    *

     

     

     

     

    076

     Ca y'est. 

    Il est déjà vingt-heures trente et le concert des Apologize est sur le point de débuter au Cotton's Factory. 

    Ce soir, et comme à tout leurs concerts, ils vont mettre le feu !

     Parce-que ce sont eux, les Apologize ! Pour l'instant, ce sont des boites de nuits qu'ils enflamment, mais un jour, cela sera l'Allemagne entière !!!





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique