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    Vingt minutes plus tard, Eva retrouve enfin son frère à leur domicile. Très vite, elle lui demande bien évidemment des explications sur son état, sur le fait qu'il soit assis sur le canapé du salon familial, le bras en sang et maladroitement enveloppé dans une longue bande de premiers soins...

    - Je me suis fait tirer dessus, qu'il l'informera simplement, avant de lui demander d'une voix plus faible, - emmène-moi aux urgences... Je crois que j'ai perdu beaucoup de sang.

    - Non, tu crois?! Même un veau qu'on égorge doit sans doute saigner moins, bouffon!! Et un jour, il faudra que tu m'expliques ce que tu as fait pour subir ça, lui grognera-t-elle en retour et avec colère, tout en composant le numéro des urgences sur son téléphone portable, - la conversation est loin d'être terminée, mon gros!!!!!!

    - Ouais, ouais..

     

     

    *

     

     

    Une longue nuit.

    C'est une trèès longue nuit qui attend les jeunes Beckers ce soir.

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    Ou plutôt qui attend la jeune Beckers. Eva. Puisque son frère s'endormira paisiblement sur son lit d'hôpital quelques minutes après avoir reçu les premiers soins de divers médecins. Il est tiré d'affaire, bien entendu.

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    Tiré d'affaire, mais apparemment trempé des pieds à la tête dans quelque chose que sa soeur craint de découvrir un jour.

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    Deux heures plus tard, et alors que l'adolescente allait piquer un petit somme, assise sur une chaise à côté du lit de son frère jumeau, son téléphone portable sonne a nouveau.

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    « Non. Ce n'est pas son petit ami qui tente ainsi de la joindre.. » qu'elle remarquera très vite, le coeur gros. Mais uniquement sa mère...

    « Sa mère?! » qu'elle en déglutit très vite d'angoisse. « Grand Dieu! » Comment va-t-elle bien pouvoir lui justifier la présence de son frère dans cette chambre d'hôpital?!

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    - Allo? Maman? qu'elle décroche tout de même en essayant de conserver un calme olympien.

    - Oh, Eva!! ma chérie!! Mais où êtes-vous donc?! On est rentrés à la maison!!

    - C'est génial! Mais.. Mais on ne vous attendait pas avant demain, nous!

    - Oui, je sais, notre avion a été un peu avancé! Mais ça ne me dit pas où est-ce que vous êtes, tous les deux, à une heure et demie du matin!

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    - À l'hôpital Greidenburg, maman. Jeff a eu quelques petits soucis.

    - Comment?! J'a.. J'arrive immédiatement!!

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    - Ce n'est pas la peine maman, tout va bien, et là... Il dort. En plus, tu te doutes bien que les visites ne sont plus autorisées à cette heure ci..

    - Mais qu'a-t-il eu?! Que s'est-il passé?! Et avec qui?!

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    - Je passe la nuit ici maman. On rentrera ensemble demain, d'accord? Ne t'en fais surtout pas, les médecins ont dit que tout allait bien. Il n'a qu'un pansement au bras.. Bisous.

    - Non, ne raccroch...

    Bip. Bip. Biiip...

     

     

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    Le lendemain et peu après son retour chez lui, le jeune Beckers sortant de l'hôpital -accompagné par sa soeur jumelle qui l'a veillé toute la nuit- se retrouve confronté a ses parents qui lui demandent de nombreuses explications pour cette soi-disante "balle" qui lui aurait traversé le bras.

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    Bien sur, l'adolescent tente d'esquiver ces questions pénibles par un simple haussement d'épaules, voire des soupirs de lassitudes, tout en accusant un banal manque de chance.

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    Une attaque à main armée, en pleine rue. Le jeune homme était sorti faire une course à une heure légèrement tardive et c'est à ce moment là que deux loubards armés l'ont intercepté.

    « Un cruel et banal manque de chance, en quelque sorte. » Et rien d'autre. Il tente ainsi de rassurer et calmer ses pauvres parents.

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    Enfin.. Plutôt sa mère. Qui est bien sûr désormais folle d'inquiétudes face à tout cela. Tandis que son époux, lui, semble absent.. Dans la lune. Soupirant simplement et avec nonchalance que, "- fais bien attention, la prochaine fois.. "

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    - Oui. Promis. En profite pour rassurer avec hâte -et ainsi clôre le sujet l'adolescent blessé puis soigné. Jeune homme toujours vêtu de son manteau à manches longues qui dissimule avec habileté son bras pansé.

     

     

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    - Coucou.. Salue Eva avec timidité dans son téléphone portable, pour démarrer une conversation avec son petit ami, quelques minutes plus tard et une fois seule dans sa chambre.

    - Je suis désolé, lui fait très vite celui-ci.

    - De.. De quoi? Mais non, c'est moi qui suis en tort, pas toi!

    - Je n'ai jamais voulu dire que tu étais assistée. Je m'excuse, ça m'a échappé.

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    - Pas grave. Et puis de toute façon, tu n'as pas totalement tort, alors..

    - Je suis au local, là. On sèche les cours aujourd'hui, avec les gars. Ne t'inquiète donc pas si tu ne me vois pas au lycée!

    - C'est noté! C'est bientôt la date de sortie de votre premier Single, c'est ça?

    - J-5! La jaquette est déjà presque finalisée! On est trop excités!

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    - Tu m'étonnes! Bon je vais te laisser travailler, je t'embrasses et je te dis à plus tard!!

    - Rendez-vous chez moi ce soir?

    - Bien sûr!! acquiesce joyeusement la jeune fille avant de raccrocher enfin son téléphone portable pour se tourner vivement vers son frère jumeau ; moisissure sur pattes qui vient d'entrer dans leur chambre pour se laisser tomber comme un sac sur leur chaise en bois.

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    - TOI!! qu'elle lui fait très vite, - on doit parler, je crois!!

    - Ce soir, non? Tu n'es pas dispensée de lycée par les parents, toi, il me semble, alors tu dois à aller à l'école, viiite, hinhinhin! qu'il la taquine sans attendre avec ironie.

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    - Si tu as ressenti une seule seconde, au cours de ma phrase précédente, que j'avais envie de rire, et bien dis toi que tu t'es fourré le doigt dans l'oeil!!

    - J'aime pas quand tu commences à gesticuler comme ça en parlant, c'est généralement mauvais signe....


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    - Co.. Comment oses-tu... Me cacher quelque chose... à moi.. À moi..?

    - Mais tu ne comprendrais pas.. Et, argh, arrête! Pas ces yeux.. Et ne me dis pas que tu me dis tout à propos de ta vie, toi aussi! À propos de Roméo, etcétéra!

    - ... Je.. Je... Bah moi, j'ai couché avec Raph', ça y'est. Et samedi soir, je suis allée dans un club échangiste avec Pao, Wilfrid et Tobias. Et cette soirée est en train de foutre une merde monstre entre Raph' et Paula. Voilà ma vie actuellement, Jeff, à moi.

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    - Tu.. Tu l'as fait?! Argh.. Arghhh!! Il va falloir que j'aille le tuer, maintenant.. 

    - Tu devras me passer sur le corps avant de tenter quoique ce soit contre lui, car je l'aime à en crever!! Mais là n'est pas le sujet.. À toi maintenant de me révéler certaines choses...

    - Qui a eu l'idée de t'emmener dans un club échangiste, toi?! Je vais lui casser les dents, obligé! Wilfrid, non? Vu sa tête de branleur, ça ne m'étonnerait même pas!

    - Jeff...

    - Bon ok! Prends mon portable, vas-y. Il est sur le chauffage.

    - Pour?

    - Prends simplement, et regarde l'écran.

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    - Hmmm.. Qui est-ce? questionne très vite la jeune fille en remarquant la photo d'une demoiselle affichée en fond d'écran sur le téléphone de son interlocuteur.

    - Je te présente Ana. Elle est jolie, non?

    - Très. Mais pourquoi ne me l'as-tu jamais présenté??

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    - C'est une prostituée.

    - Heinnn?! Mais, mais???

    - Oh vas-y, rigole, rigole! C'est justement la raison pour laquelle j'appréhendais l'idée de te révéler quoi que ce soit à son sujet.

    - Mais beau-gosse comme tu es?! Et avec toutes les nanas qui fantasment sur toi, tu n'as rien trouvé de mieux que...

    - Shut up! Ça s'est fait comme ça et rien n'était prévu à la base. Tu apprendras en grandissant qu'on fait parfois des choses dans la vie... Des.. Des choses qu'on ne se serait jamais imaginé faire un jour.

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    - J'apprendrai en grandiss...? Humpf! Comme si tu avais grandissait plus vite que moi! Ça va les chevilles?! Hmpfff!

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    - Pour elle, j'ai tué deux hommes hier soir, Eva..

    - Que.. Que.. Hein??

    - Mais c'était de la légitime défense, hein! Arrête de me regarder comme ça.. Et l'un d'eux était son maquereau.

    - Et ce sont ces gens qui t'ont tiré dessus? C'est donc pour cette blondasse affiché sur ton portable, là, que tu as risqué ta vie hier soir?!

    - Je t'interdis de la traiter de blondasse...

    - Tu ne m'interdis rien du tout! Je la traite de ce que je veux! Cette.. Cette...

    - Attention à ce que tu vas dire!

    - Tu as donc failli mourir pour elle.. Commence à sangloter la jeune file en tournant désormais le dos à son interlocuteur et frère, - pour elle.. Tu étais prêt à mourir en m'abandonnant...

    - Je.. Je..

    - Pffft!! Je regrette l'époque où tu ne savais pas aimer finalement.. Parce qu'à cette époque, au moins, j'étais la seule à tes yeux et jamais tu n'aurais pris le risque de m'abandonner...

    - Roh, ne dit pas n'importe quoi!! en soupire de dépit Jeffrey en se relevant de sa chaise pour aller prendre tendrement sa soeur dans ses bras,

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    - Rassure toi, je ne suis pas prêt à mourir, Eva.. La preuve, je suis là, derrière toi! Hier soir, j'ai survécu.. Uniquement grâce à deux femmes exceptionnelles, certes.. Mais j'ai survécu. Surement une bonne étoile qui brille désespérément là-haut, non? Toi, je suppose... Mais grâce à elle, j'ai survécu! Et j'ai l'intention de survivre encore longtemps, crois moi...

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    - Tu as survécu, hier, grâce à deux femmes exceptionnelles? Qui ça? Et puis elle, elle est où d'ailleurs, en ce moment, cette voleuse de frère..

    - C'était ses amies, celles qui m'ont sauvé... Et pour Ana, je n'en sais rien.. C'est bien là mon plus gros problème d'ailleurs! Il parait que ses macs l'ont changé de quartier...

    - Je suis désolée pour toi... Mais égoïstement très heureuse...

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    - Ne le sois pas trop, méchante! Parce que je jure sur ma vie de la retrouver.

    - Tu es vraiment amoureux, alors...?

    - Niarf! J'en sais rien! Mais si c'est le cas, tu devras l'adorer! Car je te la présenterais, mais je suis certain que tu la trouveras géniale, toi aussi! Mais rassure toi sur un point, jamais elle ne te remplaceras!

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    - J'espère.. Parce que si tu me quittais, tu sais que j'en crèverais.. Alors ne va jamais tenter l'impossible pour les beaux yeux d'une pauvre nana, aussi géniale soit-elle, je t'en supplie...

    - Tu as ma parole! Et tu as le droit de me donner la tienne pour m'assurer que tu n'aimeras jamais plus le Roméo miteux, que moi!

    - Je n'ai pas besoin de te la donner pour que tu en soi assuré, saleté! Tu cherches juste à flatter ton égo, là!

    - J'avoue! Niarf!

    - P'tit enculé! Pour la peine, je vais en cours, moi. Hmpf! Sinon à ce rythme je vais rater le bus! Et toi, tu vas rester sagement ici tout la journée, hein??

    - Oui, oui! Bien sagement, promis!

    - Tu jures, hein?! Tu attends au moins de te rétablir avant de te mettre à la recherche de boucle d'or, hein?!

    - Oui, oui!

     

     

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    - Eva, je suis désolée.. Mais je te promets que je te dis la vérité, s'excuse Paula pour ce qu'elle vient de révéler a sa meilleure amie, ce matin, dans les couloirs du lycée et pendant la pause de dix heures : la nuit dernière, vers une heure et demie du matin à peu près, alors qu'elle marchait dans la rue avec son nouveau compagnon Wilfrid, elle a aperçu le jeune Raphaël -de loin- en compagnie de sa voisine de palier. Cette jeune fille aux cheveux longs et châtains qui se prénomme Silvia. Oui, elle s'en souvient très bien, puisque sa meilleure amie la lui avait désignée du doigt un après-midi où les deux comparses trainaient ensemble au Starbuck Coffee.

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    - Tu.. Tu t'es peut-être trompée..? Non? a bien du mal à y croire la jeune Beckers en serrant les poings : impossible..! Impossible que sa meilleure amie dise vrai! Elle ne veut pas y croire... La nuit dernière, a une heure et demie du matin, elle était à l'hôpital avec son frère jumeau et son petit ami était censé, lui, être sagement chez lui. Et non en pleine rue avec une... une.. Une "quelque chose" que la décence l'empêche de nommer.

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    - Non, je ne me suis pas trompée.. Mais tu demanderas à Wil si tu ne me crois pas.

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    - Tu ne serais pas assez crade pour m'inventer ça exprès pour que je m'engueule avec Raph', hein? Juste parce que tous les deux, vous..

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    - Je le hai, le méprise et l'envoie rôtir en enfer à chaque instant, Eva. Mais non, je n'irais pas inventer un bobard qui te ferait souffrir juste pour que tu te disputes avec ce con. Je te le jures.

    - Ok d'accord, je te crois.. Et lui en toucherait deux mots discrètement...


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    22 h 30. Ce soir, Erwan et Vanessa Muller ont décidé de se mettre au lit à l'heure des poules afin de tenter une nouvelle fois de faire un enfant. Une énième tentative..

    En attendant que sa belle se prépare et se pare de ses plus beaux sous-vêtements, Erwan patiente.

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    Assis sur le lit conjugal, il patiente. Lève les yeux au plafond et soupire. L'envie de mettre son épouse enceinte lui tenant tellement à coeur...

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    Tout d'abord pour resserrer les liens de leur petit couple aujourd'hui sérieusement entaillé par de puériles et bien trop fréquentes disputes, mais aussi pour pouvoir se remplir ensuite de fierté en jasant à tout va que lui aussi, est désormais père!

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    « Père.. Père.. Un titre qu'il n'aura sans doute jamais!! » Qu'il vient de réaliser brusquement en fouillant le contenu sac à main de son épouse. Maudite curiosité maladive! Maudite soit-elle! Mais pour sa défense, il était comme poussé par une force soi-disant inconnue...

    Sois disant... parce que lui sait bien au fond que ce sont ses nombreux doutes au sujet de son couple qui l'ont motivé à aller espionner sa moitié. Sa femme. Celle qui porte une alliance au même doigt que lui!

    « Non.. Non!! Elle n'aurait tout de même pas osé!! »

    « Non!! NON!! Il ne veut pas y croire!! À cette plaquette de pilules bien entamée!! »

    « NON!! NON!! »

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    « Ce n'est pas possible!! Qu'elle se soit ainsi moquée de lui!! »

    « Non! NON!! »

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    - Youhouuhh, lui susurre-t-elle soudain et très amoureusement en entrant enfin dans la pièce ; elle commence à se cambrer avec sensualité pour l'aguicher, l'exciter, lui donner envie d'elle..

    - Qu'est-ce que c'est que ça? qu'il n'attend brusquement pas pour revenir vers l'abominable sac à main afin d'en extraire à nouveau l'infecte plaquette de pilules : la preuve irréfutable que sa propre épouse se fiche ouvertement de lui en lui mentant sur son désormais désir d'enfanter avec lui.

    - Que, que.. En devient très vite cramoisie de honte Vanessa, prouvant à son époux par cette réaction qu'il ne se trompe pas en se considérant trompé et humilié,

    - Mais depuis quand fouilles-tu dans mon sac, toi?? qu'elle tente ensuite de lui reprocher pour gagner du temps.

    - C'est un tort de plus que j'ai eu de ne jamais avoir pensé à surveiller de plus près tes affaires, reprend l'amant trahi en dévisageant froidement sa moitié.

    - Attends, je.. Je peux t'expliquer.. Chéri.. Tente péniblement Vanessa sur un ton plus doux, alors que son pianiste d'amour fouille désormais dans leur commode pour en tirer quelques vêtements.

    - Je sors. Tu n'as qu'à te masturber si tu as envie de faire des choses, qu'il lui fait une fois habillé, sur un ton glacial, - eh eh... Parce que ça au moins, ça ne met pas enceinte.

    - Erwan!!! s'offusque aussitôt Vanessa, avant de reprendre très vite avec des sanglots dans la voix, - pfft, mais assieds-toi et laisse-moi t'expliquer. Je... j'ai de bonnes raisons... qu'elle aimerait poursuivre avec désespoir quand son homme lui claque la porte de leur chambre au nez pour s'en aller presque au pas de course ; il n'a plus besoin de l'entendre...

    Il n'a plus envie de l'écouter se justifier. Il est las. Si.. Las...

    Ce soir, il n'était plus son guide. Ce soir, il n'était plus sa place, dans ce monde.. Ce soir, elle l'avait dégoûté une fois de trop. Ce soir, il lui reprenait toutes ses promesses!

     

     

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    - Salut, marmonne Eva dans son téléphone portable : elle est pour l'instant seule dans sa chambre et désormais en communication avec son petit ami qu'elle ne sait plus vraiment comment juger après avoir entendu certains bruits a son sujet...

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    - Hey, toi!! Dis donc, tu ne devais pas venir chez moi après les cours?! lui répond aussitôt celui-ci, tout sourire et avec entrain..

    - Si.. Mais j'avais oublié que mes parents étaient rentrés.

    - Ah? Et c'est un problème, ça? Ils refuseraient? Urm.. Fais le mur, alors? Niark!

    - Ça ne me dit rien.

    - Urm.. Vu qu'on ne s'est pas vus de la journée, j'aurais pensé que si, moi, mais bon..

    - D'accord, je ne vais pas tourner autour du pot 107 ans.. Que faisais-tu hier soir, dans la rue et à une heure et demie du matin, avec Silvia?

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    - Que.. Que.. Mais qui t'a dit ça?!

    - On s'en fout de qui me l'a dit! Seule la réponse compte...

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    - Tu m'excuses deux secondes? On vient de sonner, se dirige d'un pas rapide le jeune homme vers sa porte d'entrée.

    - Raphaël? continue Eva dans le téléphone, plus stressée et agacée que jamais.

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    - Euh, oui..? Vous désirez? demande le concerné à un homme masqué qu'il découvre soudain en ouvrant sa porte.

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    - Bouh!!!! 





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