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     Aujourd'hui il y'a un beau ciel ensoleillé et sans nuages sur Berlin, et ce temps est bien agréable en ce beau Dimanche. 

     Mais malgré la belle journée qui se lève, Claire est maussade ce matin ; Sacha n'est pas rentré de la nuit.

    Normalement elle le retrouve toujours écroulé sur son canapé, après ses folles virées nocturnes.

    Mais aujourd'hui il a découché..

     Avec qui? Cette question la hante.

    A t-il fait "le faux pas"? Apparemment oui... 

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     La sonnerie de l'entrée retentit soudain pour la tirer de ses songes ; tel un automate, elle se relève du sol pour aller ouvrir. 

    Pourvu que ce soit lui...
    Mais non, ce n'est pas possible, car il a sa clef personnelle ! Il n'aurai pas pris la peine de sonner...
    A moins qu'il l'ai perdu?
    Oui, c'est ça, admettons qu'il l'ai perdu !
    Alors oui, pourvu que ce soit lui !

    C'est en espérant fortement cela qu'elle ouvre la porte, pour laisser apparaître un jeune homme.
    Un adolescent. 

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     L'adolescent à la moto.

    — Bonjour, salue t-elle avec un sourire, je te reconnais toi, tu viens voir Tiphanie, non? 

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    —  Bonjour madame, répond poliment son interlocuteur, je m’appelle Kurt. Et oui, je viens voir Tiphanie, si c'est possible... 

    — Bien sûr mon petit, bien sûr, reprend Claire, mais entres voyons, sois pas timide. Les amis de Tiphanie sont ici chez eux.

    - Merci, se contente d'ajouter Kurt.

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     — C'est au premier, première porte a gauche, indique alors Claire en se préparant a retourner d'où elle vient, au salon, je te laisses y aller car je suppose que tu n'as pas besoin de ma présence dans tes pattes pour retrouver Tifou?

    — M..Merci, répète Kurt en s'avançant doucement vers l'escalier. 

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     Tout en gravissant les marches en bois de l'objet, il se met a réfléchir a un scénario correct a raconter a sa petite amie : il faut qu'il justifie le fait de l'avoir abandonnée chez lui, comme celui de lui avoir raccroché au nez, a trois reprises. 

     Arrivé au premier, il constate que la première porte a gauche s'ouvre devant lui.
    Tiphanie? espère t-il aussitôt, avant d'apercevoir un jeune adolescent a la place ; son petit frère.

    Kylian, si sa mémoire est bonne... 

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     — Salut, lance celui-ci, en constatant l’invité planté devant la chambre qu’il occupe avec sa sœur.

    — Elle est a l’intérieur, informe-t-il ensuite, sans même attendre que son interlocuteur le lui demande.

    — Salut, et merci, se contente alors répondre Kurt, plutôt satisfait qu’on lui indique tout sans qu’il ne demande rien. 

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     Sans hésiter, il rentre alors dans la fameuse chambre, où il repère vite celle qu’il recherche, plantée au téléphone. 

     Avec qui parle-t-elle ? se demande-t-il immédiatement, en espérant que ce soit avec une fille..
    Jaloux ? Lui ? Peut-être en fait... 

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     — Je... Je te rappelle, fait Tiphanie dans son téléphone, après avoir sursauté en constatant cette arrivée surprise.

     Il s’avance, sans dire un mot. Vite, qu’elle raccroche ! Elle a pas besoin de parler autant à Anja de toute façon...

    — Oui, oui, bisous, je te rappelle, promis, termine-t-elle avant de raccrocher.

    — C’était qui ? demande immédiatement Kurt. C’est sorti tout seul...

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     — Bonjour d’abord, non ? Lui rappelle Tiphanie en enfouissant son téléphone dans sa poche ; il est tellement minuscule qu’il se glisse dans toutes les poches ! Même les plus moulantes ! C’est ça la nouvelle génération des téléphones portables, ils sont tellement fins qu’on peut les ranger partout !

    — Excuse-moi, bonjour.. Se reprend Kurt, en s’avançant discrètement jusqu’à ce que leurs corps se frôlent, sans se plaquer l’un contre l’autre pour autant. 

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     Elle détourne la tête pour éviter son regard magnifique qui la ferait succomber immédiatement.

    — Comment je dois le prendre ? essaie-t-elle de demander sur un ton des plus sérieux.

    — Je l’ai retrouvé en sang dans sa cuisine et je l’ai amenée à l’hôpital, où j’ai passé la nuit, car elle pleurait beaucoup, informe-t-il sans hésiter.

    Victoire, elle y croit ! se rassure-t-il en constatant qu’elle ramène tendrement son visage vers le sien, en murmurant,

    — Qu... Que... C’est vrai?..

    — Bah oui... continue-t-il de mentir avec beaucoup d’aisance.

    — Mais.. Mais je t’ai appelé trois fois et...

    — J’ai du raccrocher, car j’étais déjà dans l’hôpital, l’interrompt-il, je suis désolé...

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    — Ah d’accord... reprend-elle avec un sourire et en se rapprochant de plus en plus pour se plaquer tendrement contre lui, avant de murmurer à nouveau,

    — J’avoue que je me suis fait beaucoup de films..

    — Ça m’étonne pas... Tu es une fille ! taquine-t-il gentiment.

    Et lui un menteur. Mais ça, elle ne le saura jamais !

    Il ne veut pas la perdre pour une soirée ridicule où il s’est simplement perdu dans d’autres bras... Ça ne se reproduira plus.  

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     D’ailleurs, il va lui prouver qu’il ne tient qu’à elle : sensuellement, il lui mordille le lobe de l’oreille, avant de lui déposer de légers baisers humides dessus, avant de se diriger vers ses joues, ses yeux, son front..

    Elle frémit à cette approche délicieuse et glisse ses mains dans son dos, pour le serrer tendrement contre elle, avant de chercher ses lèvres pour un baiser des plus passionnés. 

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     Baiser qu’il accepte et qu’il approfondit rapidement. 

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     Elle est à lui. Quand elle est dans ses bras, il se sent revivre.
    Oui c’est ça. Avec elle, il se sent vivant.

    Ce moment est magique et semble durer une éternité.  

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     Tiphanie est aux anges, il est là, plus tendre que jamais, dans ses bras

     Pourtant, ce baiser délicieux lui en rappelle un autre.
    Celui d’Hanz.
    Et là, c’est le drame : une honte infinie s’empare d’elle et lui déchire le cœur.
    Qu’a-t-elle fait hier soir ?
    La conne.
    Oui, elle a fait la conne.
    Il n’y a pas d’autre mot. 

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     Sans réfléchir, et tenaillée par cette sensation d’être salie et mauvaise, elle se décolle légèrement de ses lèvres pour murmurer timidement,

    — Kurt... Je.. Je..

    — Oui ? lui murmure-t-il à son tour, avec un adorable sourire.

    — Hier..Je.. Je.. 

     — Oui ? commence-t-il à s’inquiéter, qu’est-ce qu’il y’a eu, hier ?

    Mon Dieu ! Qu’est-ce qu’elle a fait ! songe-t-elle maintenant avec effroi, en réalisant cette nouvelle gaffe.

     — Mais je pensais être célibataire hein ! se justifie-t-elle tout d’un coup. Et puis j’étais malheureuse, tu venais de me raccrocher au nez, alors moi je pensais que... que tu m’avais larguée !

    Il serre les dents et perd son air tendre, pour en adopter un complètement abattu.

    — Avec qui.. ? Comment....? 

     — C’était juste pour être gentil qu’il m’a proposé d’aller au Cotton...

    — De quoi ? L’interrompt vivement Kurt en la foudroyant du regard, tu as vu mon frère ?

    — Need une corde.. Marmonne honteusement Tiphanie en grimaçant, mais il est arrivé juste après ton départ et... 

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     — A demain, l’interrompt une dernière fois Kurt avant de la lâcher pour sortir rapidement de la pièce.

    Paralysée par la honte et sa bêtise, elle le regarde bêtement partir en claquant la porte. 

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     Plus cruche tu meurs ! s’autoblâme-t-elle en soupirant.

    Et c’est à ce moment-là qu’elle découvre que parfois en amour, il faut savoir dissimuler certains faits...





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