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À quelques rues de là, une toute autre famille se relaxe tranquillement devant la télévision. Les Foster.

Un petit foyer de trois membres dont le quotidien baigne dans un bonheur sans failles, depuis la naissance de l'enfant unique de la maison, Gustav.

Peter et Tiphanie Foster. Petit couple idyllique. Beaucoup de leurs amis leurs répètent qu'ils... "se sont trouvés".

Mais ce soir, un étrange coup de téléphone anonyme va brusquement perturber les éclats de rire que partageaient la mère de famille et son adolescent de fils.

Parce que son époux vient de décrocher le téléphone pour ensuite se mettre à pâlir à vue d'oeil, quelques secondes à peine plus tard, alors qu'une  voix apparemment trafiquée, le menace à l'autre bout du fil,

« Quitte cette ville, Foster. Et ne reviens jamais. Si tu tiens aux vies de ta femme et de ton fils. ».

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- Vanessa, est-ce que tu as réfléchis à ce dont on a parlé la dernière fois...?  fait timidement Erwan à destination de son épouse dès que ceux-ci se retrouvent seuls dans leur chambre.

- Oui chéri, et mon avis sur la question n'a toujours pas changé... C'est non. Je ne veux pas retomber enceinte.

- Mais pourquoi ?! Tu n'as même pas pris la peine de poser le pour et le contre je parie.

- Mais oui bien spur, blahblahblah! En attendant, tu n'as pas ton mot à dire dans ma décision mon chéri car il s'agit de mon utérus, à moi, LE MIEN. 

- Et moi je veux un enfant bien à moi, Vanessa! Avant qu'il ne soit trop tard et qu'on soit trop vieux pour envisager un tel évènement!

- On est déjà trop vieux, chéri. Et bien trop occupés pour nous permettre un tel caprice. Et puis on a déjà deux jumeaux alors..

- TU as déjà deux jumeaux! TU!

- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive, à la fin?! Comme si tu ne considérais plus les petits comme tes propres enfants!! Va leur dire le fond de ta pensée, va la leur dire, tu va voir qu'ils vont beaucoup apprécier ce que tu viens de me dire là!

- Je les aimes plus que tout au monde et tu le sais! Mais j'aimerais aussi avoir un enfant bien à moi qui m'appellerait "papa"... Et non "papa pingouin", "Erwan".

- « Maman », « Papa », ce ne sont que des mots, Erwan! 

- Pas aux yeux des petits, Vanessa. Et cette différence qu'il y'a entre nous, dans leurs coeurs, commence à me peser sérieusement...

- Tu n'es qu'un gamin capricieux, chéri. Tu me saoules, je n'ai plus envie de parler de ces futilités. Tu n'as plus l'âge de faire ce genre de crises ! Ressaisies toi ! 

- Ca a le mérite d'être clair...

- Hey! Où est-ce que tu vas?

- Prendre l'air. J'ai besoin de réfléchir à l'évolution de ma famille, qui n'est en fait que.. La tienne.

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 Pendant ce temps, à Klausdorf...

- Bonsoir madame Bauer, ose timidement Jane Landers en direction d'une femme qui la déteste pourtant plus que tout au monde ; peut être pas autant que des cafards dans une cuisine, mais pas loin!

- Jane...? Que me vaux ta visite? grince la rouquine avec agacement.

- Je ne voulais pas vous déranger.. Excusez moi pour ça, mais je me demandais si vous saviez où est-ce que je peux trouver..

- Non. Au revoir. interrompt Jeyne de façon cinglante.

- Mais.. Mais.. Madame..

- Et referme bien la porte derrière toi en partant.

La débacle des sentiments - Stanislas ♪

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- Mamannn!! s'exclame joyeusement Eva en lui sautant dans les bras, peu après son retour à l'appartement familial.

- Comment tu m'as manqué, ma chérie! L'embrasse une bonne dizaine de fois la femme d'âge mûr, - Vous m'avez affreusement manqué, j'ai l'impression d'être partie depuis une éternité!

- Coucou Erwann!! se presse de saluer ensuite Eva en direction du concerné pour que celui-ci la taquine en retour et en la prenant dans ses bras,

- Tu es de plus en plus belle au fil des jours toi, combien de coeur à tu enflammé en notre absence ?? Tu es habillement drôlement sexy en plus, aurais-tu été rendre une petite visite à ces fameux "amis", que ton frère ne connait pas, lui ?! 

- J'en connais un qui parle trop et qui va mourir très vite, s'amuse Eva, avant de rassurer son beau-père qui a tendance à être un peu trop papa-poule, parfois... : - mais ne t'inquiètes pas Erwan, Jeff dis n'importe quoi! Car il les connait, ces amis ! Puisqu'il y'en a deux dans ma classe!

- Ah bon?  Première nouvelle! soupire Jeffrey, l'air las, avachi dans le canapé du salon.

- Wilfrid et Raphaël, tu as du les croiser en pause, tête de noeud! Le gronde amicalement sa soeur jumelle.

- Et je connais, "Wilfrid et Raphaël", moi?! grommelle Jeffrey en fronçant les sourcils.

- Pas personellement, mais tu les a vu! Ils ne sont donc pas des étrangers qui doivent effrayer Papa Pingouin! rit Eva.

- Eva, tu viens déballer les valises avec moi?! Demande Vanessa à sa fille chérie, pour éviter que le sujet houleux des « fréquentations d'une jeune fille de bonne famille » ne ternissent trop rapidement les retrouvailles heureuses de la petite famille.

Sitôt que sa femme s'est isolée dans la chambre conjuguale avec sa fille, Erwan en profite pour aller se laisser tomber sur le canapé aux côtés de son beau-fils. Jeffrey. Qui est en train de regarder sa série préférée.

- Eh eh, tu n'en rates toujours aucun épisode? qu'il sourit alors à l'adolescent, pour engager subtilement une conversation entre hommes.

- Comme tu peux le voir. répond tranquillement Jeffrey, les yeux toujours rivés sur le téléviseur.

- Jeff, il faut qu'on parle vite fait. Tant que les filles sont à côté.

- Qu'est-ce qu'il y'a? Papa Pingouin.

- Arrête de te moquer, ma réaction est normale. Je ne veux plus que tu laisses ta soeur sortir seule avec cette bande "d'amis" que toi, tu ne connais pas.

- Elle fait ce qu'elle veut. C'est une grande fille. Et si tu crois que je peux dire ou faire quoi que ce soit pour l'empêcher de faire elle, ce qu'elle veut...

- C'est une jolie fille, tu ne l'ignores pas. Et pour cette raison, tu dois veiller dessus.

- Mais j'ai rien à foutre au milieu de ses copains musiciens, moi. Et j'aimerais finir de regarder ma série en paix, si c'est possible...

- « Musiciens », tu dis?! en tremble aussitôt d'effroi Erwan.

- Ouaip. D'après ce que je sais, ce sont quatre musiciens.

- Raison de plus pour la surveiller!! Tu es fou de la laisser toute seule au milieu de quatre garçons, MUSICIENS DE SURCROIT!

- Pourquoi? Tu as peur qu'elle fasse comme maman? Qu'elle se tape tout les membres du groupe.

- Que.. Que...

Le coeur du pianiste des Memories vient se serre suite à ces paroles acerbes et c'est avec beaucoup de difficulté qu'il se retient désormais de gifler méchamment l'adolescent irrespectueux qui vient de le trainer lui et sa conjointe, dans la boue.

- Ne t'avise plus jamais de reparler ainsi de ta mère, Jeff...  qu'il se contente de souffler en inspirant un grand coup.

- Tu n'as rien à m'ordonner. Tu n'es pas mon père, rappelle Jeffrey sur un ton glacial tout en se relevant du canapé pour s'en aller rejoindre la chambre qu'il partage avec sa soeur. A chaque accrochage avec cet homme, Jeffrey aime lui rappeller cela.Qu'il n'est qu'une pièce ajoutée à cette famille...