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    ~ Video Phenomenon ~

     

     

     

     

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    Musique

     

     

     

     

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    — Ça fait mal ? se moque Maxime en regardant son jeune frère se tordre de douleur.

     — Va te faire foutre connard ! rétorque celui-ci en utilisant le peu de force qu’il lui reste.

      — Han comment t’es vulgaire, p’tit con ! fait semblant de se vexer l’insulté.

     — Je.. je… aaarghh.. — De nouveaux spasmes interrompent le jeune Daemon, sa bouche s’emplit de sang ; a son grand malheur, il aurait tant aimé insulter à nouveau son grand frère !

     

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    Aaron est en train de perdre lentement la vie.

    Du plus profond de son être, de ses entrailles, Evy l’a senti.

    La chair de sa chair est en train de vivre ses derniers instants.

      

    — Tu me bluffes petit frère, je dois avouer que tu es vraiment résistant ! s’exclame Maxime, impressionné. — Raison de plus pour t’éliminer, car tu es vraiment un atout pour cette planète débile !

     — Aaaarghh.. M.. Mais… gémit Aaron entre deux cris de douleur.

    Il voudrait lui dire que cette planète est aussi la sienne, mais il n’en a plus l’énergie.

     

    Maxime se fige.

    Il l’a vue.

    À l’instant même où elle est apparue là, devant eux, de l’autre côté de la rue.

     

     Aaron lui, il ne peut plus rien percevoir, ni entendre, il sent peu a peu ses dernières forces le quitter. Il attend la fin et voit flou, n’entend presque plus rien.

     — A… Aaron… souffle Evy en se retournant vers le concerné, dès que sa téléportation est terminée.  

     

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    Elle se précipite vers son fils ainé, les yeux pleins de larmes, en hurlant le prénom de celui qui agonise sur le sol ; son petit frère.

    « Aaron », « Aaron », et encore « Aaron »

     

    Maxime ne réagit pas et la laisse se jeter à son coup en le suppliant. Elle enfouit sa tête dans son torse pour pleurer ; pour lui crier d’arrêter que ce qu’il fait est monstrueux..

     Évidemment, il ne faut pas toucher à Aaron…

     Le roi d’Eternia a tellement mal à cet instant qu’il en ressent de la haine ; pour son frère, pour sa mère, pour eux tous…

     Mais.. Mais… Elle, cette pleureuse qui s’agrippe à lui avec désespoir, elle est sa… sa mère.

    Lorsqu’il s’en souvient, il a encore plus mal. Le manque des siens lui a créé des failles, ces dernières années. Aujourd’hui, ces blessures se rouvrent…

     

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    Evy se détache soudain de lui, alors qu’il se sentait si bien, pour une fois, et ce depuis si longtemps ; protégé et apaisé dans ces bras maternels…

     Elle le lâche et s’éloigne, pour.. Courir au chevet de son petit frère…

     

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    Aaron… Aaron… Aaron.... Elle n’en a que pour lui…

     

    Elle recommence à le supplier d’arrêter de le torturer, les yeux pleins de larmes, en lui caressant les cheveux.

     

    Aaron.. Aaron.. Aaron.. Toujours Aaron…

    Il en serre les poings de rage et détresse.

     

    Tant pis, il craque et sans un mot, il libère son frère.

    Qu’ils aillent au diable tous…

    Ensemble.. Puisqu’ils sont si bien, ensemble..

    Eux.

    Il les hait.

     

    Mais il les recroisera ; et cette fois-là, il ne craquera plus. 

    Ce soir, c’est exceptionnel. Sa mère l’a attendri…

    Cela ne se reproduira plus.

     

    Il la regarde le serrer dans ses bras et le câliner.

    Il en a la nausée.

     

    Ne voulant pas en voir plus, il s’envole pour les laisser tous les deux.

     Qu’ils aillent au diable ces misérables.. Humains ! songe-t-il en disparaissant pour rentrer… chez lui.

     

    Chez lui… Là où il reste encore des gens qui sont de son côté.

    Auprès de sa propre famille. Les siens.

    Les seuls qui comptent à ses yeux, désormais.

     

    Au sol, Aaron reprend peu à peu ses esprits, ses forces semblent revenir assez vite, ce qui l’étonne et le surprend. Il est vraiment doté d’une excellente constitution !

    — Il.. Il est parti ? marmonne-t-il à sa mère.

      — Oui, sourit Evy. — Mais il ne t’aurait pas fait plus de mal, je pense.. C’est Maxime quand même…

     — J’y mettrai pas ma main à couper… J’ai vu la flamme de la haine briller dans son regard. Ce n’est plus Maxime… 

    — Accroche-toi à moi, poursuit Evy – on rentre à la maison. Je suppose que tu n’as plus la force de te téléporter, alors tu peux dire merci a ta super-géniale-maman-invocatrice !!

     — Ça va les chevilles ?! taquine Aaron en s’agrippant a elle. 

     — Impec ! Mais je vais commander la taille au-dessus quand même ! Ça sera plus sûr ! conclue-t-elle avant de lancer son invocation de téléportation.

     

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