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     — Je m’excuse Clio, se décide à laisser tomber Sacha, j’ai beaucoup réfléchi à tout ça et je réalise que j’ai été horriblement égoïste...

    — C’est pas grave, tout passe et se tasse, alors laisse-moi bouder et maugréer quelques jours et ensuite je l’accepterai, notre nouvelle maison rose Barbie...

    Là, il ne peut s’empêcher de laisser échapper un éclat de rire, avant d’ajouter,

    — On va la refaire intégralement la tapisserie, t’en fais pas ! 

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     — Et comment ! s’exclame-t-elle en fermant d’un coup sec son livre, je vais aller me démaquiller, j’ai complètement oublié et un peu plus je me couchais  la tronche enfarinée !

     — Tututututu, l’interrompt Sacha en se rapprochant sensuellement, tu crois que je t’ai pas captée ? Tu as pas du tout oublié de te démaquiller.. Tu m’attendais, c’est tout !

    — Qu... quoi... bafouille Claire, honteuse d’avoir été si facilement percée à jour. C’est même plus drôle, tu me connais trop... fait-elle semblant de bouder.

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     En un mouvement, il se rapproche plus près et lui passe un bras autour des épaules, la ramenant ainsi contre lui, le plus tendrement et sensuellement possible..

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    Elle frémit et rougit déjà ; elle le connait tellement qu’elle sait que cette main, qu’il tient en l’air, va venir jouer avec ses seins dans moins de dix secondes.

     Et bingo ; c’est exactement ce qu’il fait ; il la glisse sensuellement entre ces deux seins dont il raffole. A chaque fois qu’il les contemple, il n’en revient pas, d'avoir épousé la plus sublimes des femmes qui sait le rester même après trois grossesses.

    Les yeux pleins de malices, Claire se rapproche un peu plus de lui, ondulant son corps contre lui afin de l’exciter au maximum ; rapprochant ses lèvres des siennes, pour lui déposer des petits baisers humides et sensuels ; ce soir, elle le veut, et c’est réciproque, vu qu’il a désormais plongé sa tête entre ses seins, pour lui lécher le bout des tétons, tournant sa langue autour d’eux, afin de les faire durcir un peu plus.

    Claire en gémit de plaisir et savoure l'instant ;

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    — Tu es chaude comme la braise ce soir mon cœur, taquine-t-il de sa voix la plus coquine, en faisant délicatement descendre ses doigts jusqu’à ses cuisses, en passant sur ses hanches délicieuses qu’il caresse en chemin, 

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    N'en pouvant plus, Claire cherche ses lèvres pour s’en emparer, en écartant doucement les cuisses,

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     Tous ces messages codés, Sacha les connait ; il n’y a pas un millimètre de ce corps parfait que ses lèvres n’ont pas effleuré : il connait tous ses points sensibles,  sans exception.

    Mais ce moment délicieux est soudain perturbé par la sonnerie d’un téléphone portable. 

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     — C’est le tien, grommelle Sacha. Et c’est sûrement Sonia, mais elle fait chier à t’appeler à 22 h ! Tant pis, tu décroches pas ! On a mieux à faire, termine-t-il en glissant ses grands doigts entre les cuisses de sa femme, avant de remonter délicatement au niveau de son intimité.

    — C’est..Peut-être pas elle, réussit a répondre Claire entre deux gémissements. Faut que je décroche, arrêtes deux secondes mon cœur, essaie-t-elle d’ordonner, tout en se délectant toutefois de ses petits jeux érotiques. 

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      — Ça ne peut être que Sonia à cette heure-ci ma chérie, s’obstine Sacha, et elle n’a pas à nous appeler la nuit comme ça ! Qu’elle aille voir Cèd pour faire des cochonneries au lieu d’embêter les bêtes de sexe que nous sommes ! 

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    Folle de son homme, Claire lui rapproche la tête d’une tendre pression sur le cou, pour l’embrasser avec passion tout en continuant de gémir discrètement, en écartant toujours plus les cuisses à cause de ces doigts plus que coquins qui jouent sans retenue entre ses cuisses. 

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     — On lui raccroche au nez ? Propose soudain Sacha, excédé par cette sonnerie qui revient sans cesse. C’est dingue, elle se mange le répondeur en boucle et elle rappelle tout le temps ! La vieille acharnée quoi... manque-t-il de rire. 

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     — Je vais décrocher, parce que là je me pose des questions, lui sourit Claire, on reprend dans deux minutes !

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     — Naaaaaan ! s’obstine Sacha en la forçant a s’allonger sur le lit de tout son long, sur le dos, en position de soumission totale. Tu es à moi, frêle femmeeeeeeee !  

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     Gourmande, elle lui arrache un dernier baiser, avant de le repousser doucement   

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     — Soyons sérieux, mon cœur !

    — Naaaaaaaaaaan !!

    Plus obstiné que jamais, il plonge sa tête entre ses seins pour s’enfermer dans ce moelleux et désirable cocon, avant de descendre peu à peu son visage vers l’endroit magique, tout en laissant ses mains sur ces deux magnifiques choses aux tétons rosés et durs.

    — Saa...chaaa.. Gémit Claire en attrapant son portable, rangé dans son tiroir de table de nuit, pour décrocher.

    — Allo ? Tente-t-elle de répondre en restant calme, malgré ce qui se passe entre ses cuisses. Sachaaa !! murmure-t-elle hors combiné, en lui tapotant sur la tête pour qu’il arrête ses jeux érotiques, car si ça continue elle va lâcher un gémissement dans son téléphone, et ça ne sera pas forcément bien perçu par l’interlocutrice !

    — Salut ma poulette ! C’est ton maître qui te parle ! s’exclame une voix enjouée dans le téléphone ; une voix qu’elle reconnait immédiatement.

    — J.. Jo ! répond-elle en se retenant de gémir, ça va ?

    — Pardon ?!? Fais soudain Sacha en retirant sa tête des cuisses de sa proie. Raccroche-lui au nez à ce bouffon ! Non, mais pour qui il se prend d’appeler chez les gens a cette heure-ci ?!

    — Oulà, il beugle l’autre ! rit Jonathan dans le combiné ; il entend très bien ce qui se passe de l’autre côté du téléphone, et pour cause, Sacha est tout sauf silencieux quand il s’agace, voir s’énerve.

    — Je vais te laisser Jo, fait Claire, gênée par le regard furieux que lui lance son époux.

    — Je te rappelle demain ma puce ? Demain matin, ça te va ? Poursuis Jonathan sans faire attention aux braillements de Sacha qu’il arrive à percevoir de l’autre côté du fil.

    — Hmmmm... hésite Claire, bon OK, a demain, bonne nuit Jo.

    — Bonne nuit beauté fatale, lui répond-il de sa voix la plus sensuelle, avant de raccrocher.

    — J’ai entendu « bottée » dans le combiné, non ? demande Sacha en fronçant sévèrement les sourcils.

    — Non, non.. Lui répond calmement Claire en reposant son téléphone sur sa table de nuit.

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     — Te fous pas de moi ! J’ai entendu le mot « beauté » ! J’suis pas sourd !! 

     — Oui tu as bien entendu, mais c’est un mot amical, il m’appelle souvent comme ça pour me flatter, c’est tout, tente de justifier Claire ; ça ne sert à rien de lui mentir, il est tout sauf idiot et il le sentirait immédiatement si elle tentait le mensonge.

    — Il t’appelle souvent...

    — Par pure amitié ! l’interrompt-elle pour l’empêcher de continuer sa phrase, qui va le faire fulminer davantage. Arrêtes chéri, tu es ridicule là, Jo c’est un pote, tu vas pas me refaire tes vieilles crises hein ?

    — Qu’est-ce qu’il voulait ce soir ce gros con ?

    — Je sais pas, sûrement prendre des nouvelles.

    — Il vient pas à la maison ! Non, mais faut pas déconner hein ! Déjà qu’on se l’est coltiné y’a deux semaines, ça suffit maintenant ! Bientôt il viendra crécher chez nous à ce rythme !

     Claire ne peut empêcher un petit rire taquin,

    — Jo travaille mon cœur, quand il est venu à la maison c’était pendant ses congés. Tu n’as donc rien à craindre !

    — J’ai pas envie de rire alors arrêtes de te foutre de ma gueule ! s’agace de plus en plus Sacha. Me prends pas pour un con hein, j’ai bien remarqué qu’il te mate toujours, et à chaque fois un peu plus ! Un jour, le coup de boule il va partir et il va perdre des dents, je te préviens ! Déjà qu’à l’époque t’étais a deux doigts de te faire sauter par lui.. 

    Ça lui a échappé. D’un coup, Sacha réalise ses paroles et se sent soudain très bête, mais avant qu’il n’ait le temps de faire des excuses rapides, Claire l’attaque immédiatement ;

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     — Tu es en train de me traiter de pute ?

    Ah, les femmes, ça réagit toujours au quart de tour.. Songe-t-il avec effroi. Comment va-t-il se sortir de cette impasse maintenant : il faut qu’il trouve les mots justes et sages.

    — C’est pas ce que je voulais dire, réussit-il à justifier.

    — Sisi, c’est ce que tu voulais dire Sacha, que je voulais me faire sauter par Jo a l’époque, c’est bien ça.fulmine t-elle désormais. Je te comprends pas, tu as le don pour tout gâcher décidément ! Et pourquoi Jo d’ailleurs ?? Pourquoi Jo ?? Je ne suis jamais sortie avec, mais tu lui voues une haine incontrôlée ! Merde ! Gaétan àl’inverse, tu l’adores, alors qu’on a été ensemble un long moment ! Tu m’expliques ? Tu es dingue Sacha ! Voilà la raison ! Tu es dingue !

    — Gaèt est marié, père et amoureux, répond sagement Sacha, alors que ton Jo est célibataire, coureur, et il ne rêve que te sauter !

    Un bruit de gifle retentit dans la pièce. C’en est trop.

    — Heeeeeeey ?? sursaute-t-il en s’attrapant la joue, plus que surpris. Non, mais pour qui tu te prends ???!!! crie-t-il, furieux.

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    — Ca va te remettre les idées en place, parce que t’es trop con ! cingle-t-elle méchamment en se levant du lit brusquement pour sortir de la pièce en pestant tout ce qu’elle peut.

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     — Connasse !!!!! insulte violemment Sacha.

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     — Abruti ! Tu vas voir, je vais lui dire de venir nous voir à Jo, et je vais me faire prendre ici même, dans ce lit !!!! hurle Claire en claquant la porte de leur chambre. 

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      — M’en fous, maugrée Sacha, une fois seul, s’il met un seul pied chez moi ce fils de pute, je dépoussière ma carabine ! 

     

     

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     Le lendemain matin, très tôt, à l’heure où on se réveille pour engloutir un rapide petit déjeuner, avant d’entamer une longue journée de travail...

    Enfin, quand on en a. 

     À cette pensée, Claire soupire en préparant des bols de Nesquik pour toute sa marmaille qui attend avec impatience. Hier soir, après la dispute, elle s’est isolée environ une heure, puis elle est revenue se coucher auprès de Sacha, qui dormait déjà. Ou qui faisait semblant de dormir, elle n’en sait rien ; elle s’est allongée et endormie en se mettant le plus loin possible de lui et en lui tournant le dos.

    Ce matin, elle s’est réveillée avant lui et s’est levée sans lui faire signe. D’habitude, elle le réveille tendrement avec un câlin et des bisous, mais aujourd’hui, c’est sûr qu’il peut se brosser.

     — Vous êtes inscrits tous les deux au lycée « Victor Hugo » les jeunes, annonce Claire à ses deux aînés, par contre je dois vous signaler qu’il y’a des uniformes dans cet établissement, ça va vous changer un peu de votre ancienne école de campagne, rit-elle. 

     

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     — Noooooon, sérieux ? demande Kylian en écarquillant les yeux, des uniformes ? Et de quels types ?! Dans le genre sac à patates ? Tiph sera dans son élément !!!

     — J’en sais rien, répond Claire, j’irai les chercher cet après-midi, pour que vous les ayez pour rentrer demain.

     — C’est pas si mal les uniformes, ça évite de chercher quoi mettre le matin pendant une demi-heure ! fait remarquer sagement Tiphanie, moi ça me va, s’ils sont pas trop horribles bien sûr..

     — Ce lycée c’est pas de la nioniotte, affirme Claire en s’avançant avec son plat de céréales, donc a mon avis, les uniformes seront potables.

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     — Salut tout le monde.. Fais Sacha en pénétrant dans la pièce, penaud.

    — Lu' pa', lui fait Kylian, suivi de Tiphanie qui ajoute,

     — Coucou papa !.

    Claire, rien. Elle continue de servir ses enfants en l’ignorant totalement ; ce qui le met terriblement mal a l’aise.

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