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    - C'est fini, Paula. Laisse tomber.

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    - Attends, attends, attends, je te dis, que je m'excuse! Mais je te jure qu'on ne faisait rien de mal!! J'ai un peu fumé là, alors j'étais joyeuse, mais pas défoncée! Je te jure que je savais ce que je faisais, et je n'allais pas.. C'est toi que j'aime, j'ai dévié mais c'était du fun, c'est toi que j'aime, pardon Wil, pardon!!

    - Paula, je m'en fous, et je te dis que c'est fini.

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    - Non, non, non! C'est la colère et la jalousie qui te font parler, et je te comprends totalement, mais tu ne le penses pas!

    - Si je le pense. Alors retourne fumer avec lui, sors avec, fais ce que tu veux avec, j'en ai franchement plus rien à cirer. Entre-nous, c'est, F.I.N.I.

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    - M-mais.. Je-Je.. Je ne faisais rien de mal.. Même si en effet tu peux interpréter que, euh.. Mais je-je... Enfin, je...je t'en pries, pense à nous, et prends du temps pour y penser, et.. Je-je.. Je ne lui adresserais plus jamais la parole, promis. Je-Je t'aime, Wil'.. Tu le sais, hein?

    - Mais moi, je ne t'aime plus, Paula. Je n'ai donc pas besoin de plus de temps pour y réfléchir. Entre nous, c'est F.I.N.I. ...

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    F.I.N.I. Quatre lettres que la jeune fille accuse douloureusement en suivant du regard son petit ami, devenu en moins de deux ex-petit ami, reprendre l'escalier du couloir pour s'en aller elle ne sait où.

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    F.I.N.I. Quatre lettres qui signent la fin... La fin d'une histoire. La fin d'un amour. La fin de quelque chose qu'elle n'avait encore jamais connu avec personne. La fin de sa plus belle idylle.

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    La fin de... La fin de tout. Qu'elle s'effondre brusquement au sol, en larmes.

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    Aujourd'hui, elle a tout perdu.

     

     

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    Better alone - Carolina liar ♪

     

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    F.I.N.I.


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    Quelques jours plus tard, Tobias fini par prendre à part le guitariste électrique de son groupe pour lui demander ce qu'il a bien pu lui prendre de jeter ainsi sa petite amie qu'il aime pourtant plus que tout. Parce que Wilfrid aime Paula et ça, tout le monde le fait ! Tobias veut donc des explications au sujet de cette sombre histoire !

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    - C'est une pute qui allume tout ce qui bouge, tu l'as pas vu faire avec l'autre bouffon, ça se voit ! Et ça faisait un moment que je voulais que ça se termine.

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    - N'importe quoi! Tu l'aimes, et elle aussi! Et si tu la voyais depuis votre rupture, elle est complètement anéantie! Tout ça parce que tu es jaloux de Vick? C'est franchement pas sérieux, Wilou! Parce que c'est toi qu'elle aime m'enfin, ça crève les yeux.

    - J'avais envie que ça se termine, je te répète, alors laisse tomber, Tob'! Cette histoire commençait à devenir "trop"..

    - Je sais, Wilf', je sais que tu fuis les histoires d'amour longues comme la peste, mais honnêtement celle que tu as vécu avec Paula t'as fais du bien! Tu es vraiment devenu meilleur à ses côtés! Avant tu n'étais qu'un branleur qui ne sait pas aimer et avec elle tu es devenu un mec bien et sérieux, vraiment!

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    - Mais c'est pas moi, ça! Je suis pas le petit ami parfait, le mec bien, et ça me fait bizarre d'être trop attaché à quelqu'un.

    - Et pourtant, là, sur ta gueule, on lit que tu souffres. Tes lèvres disent l'inverse de ce que ton coeur te murmure!

    - Arrête de faire le poète, Casanova, ou je vais en faire un ulcère! J'ai jamais dit qu'elle n'allait pas me manquer. J'ai juste dit que les histoires d'amour rangées et parfaites, j'aime pas ça. Je ne suis ni Terry, ni Raph', hein! Tu sais bien que je perds pied dès que l'amour est là et je hais mon côté possessif qu'il engendre. Paula avait raison, j'étais jaloux d'un pauvre type dont elle en avait rien à cirer! En fait, sérieusement, je crois que je préfère être un branleur débile, car je fais mieux "le sexe et l'amitié" que "l'amour".

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    - T'as tort, parce que putain, qu'est-ce que c'est bon d'avoir une copine!

    - Bah trouve-t’en une, alors! Monsieur le célibatozor! Cela fait trop longtemps que t'es en liberté je trouve, alors go! Trouve-t’en une pour t'enchainer les poignets un peu, je vois que ça te manque!

    - J'avoue, je fais dans les histoires courtes en ce moment, mais c'est pour mieux attendre la définitive! Je fais des essais!

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    - Ca pour des essais, ce sont des essais! Le soir de la première partie du concert de muse, y en a eu combien déjà?!

    - Tsss, une seule! Et j'ai pris un café avec, le lendemain, alors respect!

     

     

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    - Tiens!! Il est tout chaud!! arrive joyeusement Eva aujourd'hui en tendant un mug de café a amie, Angelika.

    - Merci!! Mais ce n'était pas la peine de te déplacer jusqu'à ma chambre, j'allais arriver dans la salle de repos, là, justement!! remercie chaleureusement Angelika en se relevant de son lit pour se saisir de l'objet plein du liquide brun qu'on lui offre,

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    - Tiens, tu portes des gants en cette saison, toi? qu'elle s'étonne ensuite, surprise de constater que son amie ne se balade pas mains nues durant cet été pendant lequel la chaleur est pourtant au rendez-vous.

    - Non, car je me paye une putain d'allergie, en ce moment, et je te dis pas la gueule de mes mains! Coucou les cloques!!

    - Ouch, beurk!

    - Comme tu le dis!

    - Allez on va en salle de repos! souris affectueusement Angelika en portant une nouvelle fois son mug a ses lèvres pour boire quelque gorgées de ce délicieux café : décidément, dans ce centre psychiatrique, il n'y a de succulent que le café du distributeur !

    - Et sinon, tu as fait quoi de beau aujourd'hui? questionne ensuite Eva pour essayer de gagner du temps, pas vraiment pressée de sortir de cette pièce avec son interlocutrice.

    - Hmmm.. Attends, finalement, on va peut-être rester encore un peu, je.. Je ne me sens pas très bien.. fais très vite Angelika en titubant et en se raccrochant soudainement à son invitée surprise qui la rattrape et la ramène doucement vers son lit en lui souriant,

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    — Tiens, rallonge-toi! On n’est pas pressées de toutes, pour voir toutes ces vieilles gueules de débiles profonds, hein !

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    - Oui, c'est sur.. !! tente de répondre avec un sourire la jeune Angelika a son amie, en sentant brusquement sa poitrine se contracter et sa gorge la bruler.. , - aie, je-je ne sais pas ce que j'ai, mais, mais... j'ai mal... Je m'allonge, tu ne m'en veux pas, hein...

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    - Bien sûr que non, fais! Voyons... Fais! rassure soudain la jeune Beckers avec un sourire en coin et un regard des plus noir.

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    - Que.. que.. P-Pourquoi tu-tu.. Tu me-me.. rega-regardes comme ça.. ? s'en terrifie très vite Angelika, les yeux brusquement rougis, humides, et le visage plus rouge et transpirant que jamais.

    - Tu ne t'en doutes pas? Vu que là, tu souffres le martyre, non ? D'ailleurs, dans quelques instants, tu vas commencer à réellement te tordre de douleur, tout en ne réussissant pas à hurler parce que tes cordes vocales seront paralysées! Une affreuse agonie, donc.. Jusqu'à ce que tu finisses par fermer définitivement les yeux!

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    - Tu-tu.. Tu... ahhh.. Aaahhh, tente de balbutier la jeune malade avec terreur avant de s'interrompre brusquement, car aussitôt consciente d'une tragique réalité : elle vient de se faire empoisonner, à tous les coups !, - tu es.. Folle, Eva! Qu'elle fait à son interlocutrice, - tu, tu, tu seras enfermée! qu'elle gémit ensuite, avant de se remettre à se cambrer de douleur tout en en laissant échapper de nombreuses larmes, témoins de la souffrance qu'elle peut éprouver, - tu, tu... qu'elle tente encore, quelques secondes plus tard, alors que son évidente future meurtrière lui sourit encore une fois, avec un calme plus que terrifiant,

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    - Saphia a utilisé ce mug avant toi. Tu sais, cette brune que tu hai et qui te méprises plus que tout... Et si je porte des gants, c'est pour ne pas mélanger mes empreintes aux vôtres. Je te laisse donc deviner qui les gens croiront en priorité, entre la saine et populaire September qui hurle de désespoir devant l'agonie de sa meilleure amie, et Saphia la folle aux troubles de personnalité qui te hait.

    - Es-espèce de.. de... ahhh...aaahhh...voudrait bien insulter Angelika avec désespoir, avant que de nombreuses giclées de sang ne s'échappent soudain de ses lèvres avec abondance, - ne-ne t'approches pas de moi!!! qu'elle tente ensuite, terrorisée de voir sa meurtrière désormais avancée à son chevet, avec ce sourire toujours malsain esquissé sur le visage, - tu-tu.. tu t''es moquée de moi.. Tu-tu.. Tu-tu...

    - Il fallait réfléchir à deux fois avant de toucher à mon frère, petite conne, comment as-tu pu croire que je souhaiterais ensuite, moi, devenir ton amie? Pathétique naïve, va... qu'elle se fait doucement chuchoter à l'oreille avec une sadicité terrifiante, avant de constater que sa cruelle interlocutrice blonde se relève lentement du sol pour se mettre ensuite à hurler avec désespoir et d'une voix forte,

    - AU SECOURS ! AU SECOURS ! QUELQU'UN ! ON A BESOIN D'AIDE !

    Des hurlements qui alerteront immédiatement deux infirmiers qui se précipiteront en moins de deux dans la petite chambre, où la jeune Beckers se relève brusquement du sol dès leur arrivée pour continuer de leur hurler son mensonger désespoir,

    - AU SECOURS ! Elle, elle.. FAITES QUELQUE CHOSE POUR ELLE...

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    Comme s'ils le pouvaient.. Alors que l'adolescente agonisante à désormais les yeux glauques et une grosse quantité de bave mousseuse qui commence à s'échapper de ses lèvres, tandis que son corps tout entier ne cesse plus de convulser avec frénésie.

    - Va chercher un brancard, Alanis!! ordonne sévèrement l'un des infirmiers à son collègue pour que celui-ci se rue aussitôt à l'extérieur de la chambre pour obtempérer, bousculant à moitié Eva qui pleure encore, toujours à fond dans son rôle de l'amie effondrée.

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    ...Je.. Jeffrey...

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    ...Je... Je...

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    ...Je t'aime....

     

     

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    Ce sera moins d'une demie-heure plus tard que le décès de l'adolescente agonisante sera finalement prononcé et un infirmier attentionné viendra même offrir ses bras à la jeune Beckers pour tenter de consoler son évident chagrin ; en effet, les deux jeunes filles étaient très liées, elles se voyaient très régulièrement... Sans doute étaient-elles les meilleures amies du monde..






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