♥

 

 

 

— On rentre ? Murmure Maxime, encore collé aux lèvres de sa partenaire qu’il tient tendrement dans ses bras. — On ne doit pas faire de bruit, car ils doivent tous dormir à cette heure.

 — Encore un bisou, encore, encore, souffle Caroline, insatiable.  

— Nan ! Faut être sérieux et rentrer !! Fait Maxime en se détachant d’elle pour rejoindre la caserne, sur la pointe des pieds.

 — J’taime plus ! Voilà ! Fait Caroline en faisant semblant de bouder.

 — Menteuse ! se moque le jeune homme. 

 

 

— En effet, tout le monde dort ! Souffle Maxime en entrant discrètement dans le dortoir commun des soldats. 

— Ah non… se reprend-il ensuite en constatant que Cloud bouquine, confortablement installé sur son lit. 

— Déjà de retour ? Je vous ai laissés dehors, tous seul, pour que vous alliez plus loin pourtant… Taquine Cloud. 

 — Entre deux sacs de sable ? se moque Maxime. Très peu pour moi ! 

 

 

— Debout Naruto ! Lance Maxime vers son camarade qui semble dormir profondément.

 — Il dort ! Rappelle Cloud, un peu surprit. 

— M’en fout ! Debout Naruto ! Tu prends l’autre lit ! Moi je vais coller celui-là au mien, c’est le plus proche ! 

 — Hmmmm… Gémit Naruto. 

— Tu es dégueulasse de le réveiller comme ça, ce n’est pas le respect qui t’étouffe, marmonne Cloud, déçu par cette attitude. 

— Debout Naruto, lève-toi ! Magne ! Poursuit Maxime qui s’impatiente. 

— Arrête… bafouille Caroline. Je vais prendre le lit à côté ! Laisse-le dormir le pauvre..

 — Qui t’as sonnée toi ?? Personne !! Alors silence ! Rétorque froidement Maxime avant de se baisser pour tapoter fermement Naruto et l’inciter a se lever.

 

 

— Restes où tu es Naruto !! Je prends le lit à côté ! Il est hors de question que je dorme à côté d’un crétin pareil ! Peste la jeune fille, blessée par la manière dont il la traite. 

— J’ai dit debout, Naruto !!! Relance Maxime en ignorant totalement les mots de sa compagne.  

— M.. Mais elle vient de dire… bafouille Naruto, à moitié dans les vapes.

 — Elle a rien a dire. C’est moi qui commande ! Pas elle. Répond simplement Maxime.

 

 

Qu’est-ce qui lui prend ? Pourquoi est-il aussi monstrueux ?

C’est ce que pense l’adolescente, les larmes aux yeux, en cherchant désespérément un regard affectueux : celui de Cloud.

 

 Lui il est gentil.. Normalement. 

Mais là, à ce moment précis, il semble plongé dans sa lecture..

 

Non.

Il ne lit pas ; ses yeux sont fermés. 

Il est tout simplement en train d’ignorer cette scène.. 

 

Pourquoi est-ce que tout le monde semble être à genoux devant Maxime ?

La jeune fille ne comprend pas…

 

 

— Allez zou ! Ton lit est là-bas ! Annonce Maxime en lui désignant l’endroit.

 

Sans rechigner, Naruto s’y rend.

 

Il se souvient de la manière dont Shiryu a été abattu : d’une seule main, sans efforts..

Shiryu… Le meilleur de leur groupe.

Maxime l’a abattu, sans le moindre effort…

 

 

Mais comme Ryo lui a dit, ce soir même, même les plus forts ont leurs faiblesses, alors ils l’auront…

Ryo est un sage, il a toujours raison..

 

— Bon tu te magnes ? Lance Maxime, après qu’il ait terminé de « coller » les deux lits simples. 

— Non ! Ce soir je… Je dors avec Cloud tiens ! Hein Cloud ?? Demande Caroline, en jetant un œil au jeune homme derrière elle. 

— Heeey ! Riposte Cloud. Ne me mêlez pas à vos conneries ! Merci ! Moi je suis pour la paix des ménages…

 

Tu es surtout terrorisé à l’idée de le contredire… Pense immédiatement la jeune fille, avec une sensation bizarre…

Une sensation étrange… Le sentiment de ne plus connaître le garçon dont elle est amoureuse… 

 

 

Silencieux, Maxime la fixe désormais avec un étrange regard.

 Un regard accusateur. Un regard malheureux. Un regard perdu..  

Comment peut-être aussi ignoble et méprisable, puis ensuite aussi adorable et attachant ?

L’adolescente se sent soudain très mal, en ayant plus qu’une envie, celle de le serrer dans ses bras…

 

Mais il ne le mérite pas !!

 

— Bouge !! Lui fait Cloud. — J’aimerais dormir… Va avec ton mec.

 

Ces deux-là sont décidément ridicules… Maxime est ridicule… Sa copine n’en parlons pas, l’idiotie incarnée…

Ils sont vraiment faits l’un pour l’autre ! pense-t-il en soupirant. 

 

 

Je ne t’abandonnerai pas… Jamais…

Je serai toujours avec toi…

 

Cette promesse sous la pluie, elle était tout ce qu’il y a de plus sincère.

Et elle le sait, malgré tous ses défauts, elle l’aimera toujours. 

 

Il lui sourit tendrement en la voyant s’avancer vers lui, avant de lui lancer froidement :

— Va te changer non ?

 

Évidemment… Il ne saurait pas être adorable plus d’une minute…

Pense l’adolescente le cœur serré, en se demandant si son amour pour lui pourra être éternel…

Et surtout, au vu de son attitude, s’il est réellement réciproque… ?

 

 

Quelques minutes plus tard, la jeune fille termine de faire sa toilette, puis sort de la salle de bain, en souhaitant qu’il dorme déjà…

 

Souhait exaucé.

D’ou elle se trouve, elle peut le voir dormir à poings fermés.

 Satisfaite, mais déçue, elle le rejoint.

 

Satisfaite, car elle va éviter son regard…

Mais déçue, car elle pensait qu’il aurait voulu l’embrasser une dernière fois…

 

Pfft. ce garçon est décidément… décidément… Il n’y a même pas de mots pour le qualifier !!!

 Songe-t-elle, boudeuse.

 

 

Immédiatement après qu’elle se soit couchée, en lui tournant le dos, évidemment, le voilà qui se tourne vers elle, en chuchotant ;

— Pssssiiit !! 

 

Mange tes morts !! pense-t-elle.

 

Elle ne lui répondra pas.

Ça lui fait les pieds, se dit-elle, heureuse de réaliser qu’il ne dormait pas !!

 

Il l’attendait en fait…

Parfait !! Elle va donc pouvoir se venger… 

 

— Tu ne dors pas !! chuchote-t-il à nouveau en se rapprochant et en lui caressant le dos du bout de l’index.

 

Elle frémit immédiatement à ce contact, mais refuse de se tourner vers lui. 

Pourtant, elle est ravie de le sentir tout près d’elle.

Mais il ne mérite pas de le savoir, au moins pour ce soir

 

— Je t’aime… Murmure-t-il soudain d’une voix à peine audible, en l’attrapant par la taille pour la serrer contre lui.

 

 Sidérée par ce qu’elle vient d’entendre, la jeune fille se tourne immédiatement pour le chercher du regard, mais il a les yeux fermés et semble dormir…

 

Est-ce qu’il fait semblant ?

 

— M.. Max ? murmure-t-elle.

 

Pas de réponse.

 

 Pfft, il est terrible!!!

 

Mais elle est tellement heureuse d’avoir crû l’entendre, qu’elle se recouche a ses côtés pour s’endormir à ses côtés…

 

 

Quelques heures plus tard, c’est un soleil doux qui vient caresser la caserne de ses rayons, pour rappeler à ses habitants qu’il est temps de se lever… 

C’est toujours Cloud qui se réveille en premier ; il a toujours eu le sommeil léger ; suivi de prêt par Ryo, puis Naruto, et enfin Maxime, qui a du mal à s’habituer à ces horaires. Lorsque celui-ci émerge enfin, c’est parce que ses compagnons font du bruit en jouant ou en discutant.

 

— Hey, ça vous dit des crêpes les garçons ?? Propose Caroline sur un ton enjoué. 

 — Ouais !!! Répond immédiatement Naruto. Mais faut faire vite parce que Seto ne va pas tarder à descendre et on devra aller bosser !! 

— Tu sais faire des crêpes toi ? murmure Maxime en se rapprochant rapidement de sa jeune amie, pour lui caresser tendrement le visage. 

— Bien sûr !! J’ai espionné mamie dans la cuisine très souvent !! Alors maintenant je sais faire quelques trucs !! s’exclame l’adolescente, un peu surprise par la tendresse que lui offre son compagnon..

 

Est-ce qu’il se sent coupable pour la veille ?

 

Elle l’a peut être jugé hâtivement…

Le démon s’est transformé en ange, aujourd’hui…

Songe-t-elle, complètement perdue dans ses yeux affectueux...

 

 

— Qui veut des Corn-Flakes ? Annonce Ryo.

— Euh je préfère des crêpes moi ! Répond aussitôt Naruto.

— Idem. Dit à son tour Cloud.

 

Ça y’est, cette petite trainée commence a faire le belle devant tout ses « amis » pense Ryo, la main tremblante de rage. Il ne la supporte plus… 

 

— Vous n’aurez pas le temps de manger des crêpes, bande de crétins ! lance-t-il pour tenter de les convaincre que suivre cette trainée ne les mènera à rien..

 — Elles sont prêtes dans dix minutes !! Fait rapidement Caroline en se dirigeant vers la cuisine.

 — Mais vas te faire voir avec tes crêpes ! on a pas de quoi en faire ici de toute façon !!! Lance Ryo, en fronçant les sourcils de rage.

 — Euh, Ryo, je crois qu’on a de quoi faire des crêpes… Bafouille Naruto.

 — La ferme toi !! Crie Ryo. 

— Ryo, bouffes tes céréales et ne nous casse pas les couilles, tu seras mignon, se moque Caroline en ouvrant le réfrigérateur pour en sortir les ingrédients dont elle a besoin…

 

Il y’a tout ce qu’il faut apparemment....

Ce Ryo n’est décidément qu’un con, pense-t-elle, blasée devant sa stupidité. 

 

Ryo aimerait rétorquer, voir se lever et l’éclater contre un mur, la vider de ses entrailles… Mais ses pensées sont soudain interrompues par la vision d’un Maxime qui semble le fixer avec des yeux étranges… Des yeux provocateurs…

 

 

Cette trainée n’est peut-être qu’une idiote, mais lui il est loin de l’être… Pense-t-il en comprenant, par le regard de Maxime, qu’il n’attend qu’une occasion pour le descendre...

 

Soit…

Il est fort et elle est la connerie incarnée…

Il défendra sa trainée…

 

Mais il n’a pas dit son dernier mot ! 

Maxime a peut-être la puissance, mais lui, il a l’intelligence…

 Pense-t-il en avalant sa première bouchée de céréales. 

 

 

— Salut les jeunes ! Fait soudain Seto en descendant dans les quartiers de ses soldats.

 — Bonjour Seto ! Saluent en chœur Naruto, Cloud et Ryo. 

 — Dans dix minutes dehors, et que ça saute ! lance-t-il ensuite. 

 

 

— Dans dix minutes, Barbie n’aura sûrement pas fini ses crêpes ! se moque Ryo, pour ridiculiser la jeune fille devant leur chef.

 — Quoi ? Demande Seto. 

— Barbie veut se la jouer cuistot, elle a décidé de faire des crêpes, elle se fiche complètement des horaires, chef ! Dénonce Ryo sans attendre. 

 — C’est une blague ? s’étonne Seto, un peu blasé.

— Excuse-moi… Je pensais que j’avais le temps.. Désolée.. Bafouille Caroline en faisant volte-face pour se tourner vers son chef.

 — C’est la dernière fois que tu me tutoies ! Grogne Seto. — Tu te crois où ? Je ne suis pas ton ami !

 — Excusez-moi… bafouille à nouveau la jeune fille, morte de honte. 

 — Et tu vas te mettre en tenue tout de suite, il reste huit minutes maintenant ! Ce n’est pas parce que tu fais la chaudasse à te balader en nuisette devant des mecs que tu auras un traitement de faveur ! Rentre-toi ça bien dans le crâne ! Ajoute froidement Seto. Rendez-vous dehors tout le monde dans huit minutes. Termine-t-il en sortant de la caserne.

 

Le sourire aux lèvres, Ryo se prépare a rejoindre son armoire pour enfiler son jogging, quand il est arrêté par Maxime qui se met en travers de son chemin pour le fixer étrangement… 

— Quoi ? Fait rapidement le soldat métissé. — Tu cherches quoi ? Un cas de « légitime défense » pour me buter ? C’est ça ? Et bien, laisse-moi te dire que tu te mets le doigt dans l’œil parce que je ne t’en offrirai pas ! Connard va !

 — Je n’ai besoin d’aucun prétexte pour t’expédier rejoindre Shiryu. Répond calmement Maxime, en faisant craquer ses doigts.  

— Si tu n’as pas l’excuse de la légitime défense, tu seras traqué pour meurtre ! Maintenant, pousse-toi ! Ajoute Ryo en poussant son rival pour passer derrière et aller se changer.

 

Maxime le laisse faire. Il a raison en un sens.. Et c’est pas encore le moment de se mettre l’armée d’Eternia a dos…

 

Il s’avance ensuite vers Caroline.

Il va la prendre dans ses bras, comme ce matin, pense immédiatement la concernée en lui souriant. 

 

Mais a sa grande surprise, au lieu de l’enlacer, il l’attrape vivement et la pousse hors de la cuisine, l’air apparemment furieux ; 

— Tu me fais honte. Vas t’habiller et plus vite que ça. Si tu es venue pour faire ta belle, tu peux repartir immédiatement. Tu auras Aaron pour faire le bébé avec toi. Après tout, tu es peut-être bonne qu’à ça.

 

Quoi.. Quoi ? Quel choc... La jeune fille n’en revient pas !!

Mais ce n’est pas le moment de répliquer pour se défendre, l’heure tourne ; et Seto les attend dehors…

 

Impassible, elle part donc ouvrir la grande armoire pour en tirer sa nouvelle tenue de sport fraichement achetée la veille lors d’une nuit des plus romantiques… Des larmes voudraient couler, pour accompagner les saignements de son cœur et sa honte qui grandit au fil des secondes, mais elle les retient et part s’enfermer dans la salle de bain pour enfiler rapidement son top et son bermuda…

 

 

Peu après, tous les soldats ont regagné leurs entraînements respectifs… 

 Alors que Caroline se préparait à rejoindre un sac de sable, comme elle l’a fait la veille, Seto l’interpelle ;

 

 — Hep fillette. Pas de sac pour toi pour le moment, tu vas venir te battre avec moi.

 — Que… Que.. Moi ? Avec vous ? Bafouille l’adolescente.

 — Je n’aime pas qu’on discute mes ordres, tu sais. Précise Seto en arrivant vers elle.

 — E.. Excusez-moi…

 — Allez, essaie de me frapper. Ordonne le chef des soldats.

 — M...Mais je… Co.. Comment ? bégaie la jeune fille un peu perdue.

 

Il faut dire qu’elle ne s’est jamais battue jusqu’à aujourd’hui… 

 

 

Musique, Deine welt, E.nomine

 

 

 

— COMME ÇA !! Hurle Seto en envoyant violemment valser la jeune fille en arrière, par un rapide coup de pied.

 

Les autres soldats tournent rapidement la tête, surpris.

Ils ne s’attendaient pas à ce que leur chef se batte avec elle.

Ce n’est qu’une fille… !

 

Mais une fille qui a voulu être soldate.

Pas de raison qu’elle ait de traitement de faveur, après tout. Pensent-ils ensuite.

 

— Debout ! Poursuit Seto, en préparant un nouveau coup.

 

L’adolescente est sonnée et ne sait pas vraiment comment riposter : Seto n’est pas vraiment un sac de sable lui…

 

 

Caroline se relève donc péniblement, hésitant un peu.

Et c’est au moment où elle relève la tête, pour regarder Seto droit dans les yeux, qu’elle voit un nouveau coup de pied la renvoyer mordre la poussière dans un bruit sourd.

 

— C’est ça la « meilleure » de la caserne ?? se moque Seto. Tu me fais pitié !! Allez debout, montre-moi que tu n’es pas une larve, où tu dégages d’ici dès ce soir !

 

Profondément vexée, la jeune fille se relève, serre les poings, et réfléchit rapidement.

 

Comment ?

 

Un coup de poing ? Elle n’a pas assez de force pour, il l’arrêterait sans problèmes… Un coup de pied ? Elle n’a pas cette agilité… 

 Et si elle lui fonce dessus pour le mordre ? Ou alors elle peut se jeter sur lui, se servant de tout son poids, pour le déséquilibrer…

 

 

— Tu as la haine, et c’est réciproque ! Alors viens et éclate-moi, ou c’est moi qui vais le faire, jusqu’à ce sur tu repartes en chialant sur ta planète de larves. Souffles Seto.

 

 En réponse immédiate, Caroline tente le tout pour le coup, elle lance maladroitement sa jambe vers son adversaire pour tenter de lui asséner un coup de pied qui fera peut-être mouche..

 

Et oui !

 

Ce coup semble en effet faire mouche : il surprend le jeune chef de caserne. 

Mais l’habitué des combats qu’il est ne peut se laisser toucher par ce misérable coup de pied : d’un coup, il attrape au vol la cheville de l’adolescente et s’en sert pour la lancer à quelques mètres, comme un vieux sac.

 

— Pas mal fillette, mais c’est encore faible. 

Taquine-t-il pour l’encourager, alors qu’elle se relève déjà pour lui foncer dessus à nouveau.

 

Mais cette fois, la pauvre Caroline n’a pas le temps d’asséner un ridicule coup de pied, son adversaire a été plus rapide : c’est elle qui retourne s’éclater contre le mur de la caserne, derrière elle.

 

 

Encore une fois, elle est au tapis… Elle en cogne le sol de rage…

 

— Retourne sur ton sac, ça suffit pour aujourd’hui. Dit calmement Seto, les bras croisés.

 

Elle est vraiment naze et faible, mais elle en a dans le bide. C’est tout ce qu’il voulait voir pour la garder dans sa caserne.

 

— Chef !! Elle n’a rien à foutre là cette traînée !! La caserne ce n’est pas une garderie !! Piaille Ryo.

 

Ses prouesses pitoyables vont servir a l’évincer, c’est parfait… Jubile t-il.

 

 

— Tu te crois ou pour faire la causette, toi ? Qui t’as sonné ? S’agace Seto. Occupe-toi de ton sac de sable et lâche la grappe à tes compagnons, tu seras gentil. Merci.

 

Quoi ?!

Même leur chef s’est prit d’affection pour cette petite traînée..

Pense Ryo plus furieux que jamais.

 

En silence, l’adolescente se relève et se traîne jusqu’au seul sac libre…

 

Maintenant qu’elle fait le même entraînement que les autres soldats, Seto devrait la quitter du regard…

 Pourtant, il n’y arrive pas, car il vient de découvrir quelque chose…

 

 

Des larmes… À chaque nouveau coup de poing, une nouvelle larme…

 

Une tristesse infinie dans les yeux…

 

Il ne comprend pas. Est-ce la faute de ce sale roux infecte ? Peut-être.

Et puis après tout, ce ne sont pas ses oignons, il n’a pas à s’en mêler…

Mais il a tout de même un pincement au cœur en voyant ces deux yeux verts pleurer ainsi… 

 

Oui, le sale roux infecte… C’est bel et bien la cause de ces larmes.

Mais pas seulement…

 

L’adolescente a surtout la sensation de ne pas avoir sa place, ici.

 

Qu’elle ne symbolise rien aux yeux des autres soldats, elle s’en fiche…

 

Mais que lui se désintéresse totalement de son sort..

C’est plus douloureux et difficile à supporter. 

 

Qu’est-ce qu’elle fait là décidément ?

 

C’est la première fois qu’elle se le demande réellement…

Et qu’elle souhaiterait avoir Aaron a ses côtés.. 

Il lui manque tant… Lui qui n’est pas là pour la prendre dans ses bras et lui murmurer que tout va bien..

 

..Aaron…

 

 

— Tu veux faire une pause ? demande doucement Seto en se rapprochant de la jeune fille.

 — Hein ? s’étonne rapidement celle-ci.

 

Oh non !! Voilà que leur chef la prend en pitié désormais… Sa honte est complète…

 De nouvelles larmes se mettent désormais à couler…

 

— Va te passer un coup d’eau sur le visage.. chuchote Seto.

— Tout.. Tout va bien !! J’ai juste une poussière dans l’œil.. Murmure-t-elle à son tour, pour ne pas que les autres l’entendent.

— Il n’y a pas de honte à pleurer, poursuit-il tout bas. Je te laisse cinq minutes, va te rafraichir le visage, ça ira mieux après.

 

Étonnée et mise en confiance par cette soudaine gentillesse, la jeune fille se tourne vers son chef et essuie ses larmes d’un revers de main, en lui chuchotant, avec un faible sourire..

— Ça va, c’est fini ! J’ai enlevé la poussière !

 

 

— J’espère que la douleur est partie avec la poussière alors, murmure-t-il en souriant.

— Vous êtes gentil au fond ! Sous votre air dur et cruel… chuchote l’adolescente, enfin apaisée : elle a enfin trouvé quelqu’un qui a un cœur ici… 

 

  Seto se gratte la tête : il semble gêné.

 

—  Allez frappe ton sac ! Et plus vite que ça !!! se reprend-il rapidement, avant que les autres soldats le remarquent en train de s’occuper personnellement de cette gamine…

 

 Caroline lui sourit et se tourne vers son punching-ball. 

 Tout le monde n’est pas méprisable sur Eternia apparemment, et ce constat lui remonte, un peu, le moral. 

 

 

À quelques mètres, Maxime n’a pas perdu une miette de cette charmante scène et il est assez surprit de voir avec quelle sollicitude ce cher Seto se préoccupe du bien-être de sa petite amie....

 

— Heeey !! Lance Naruto pour rappeler à son adversaire qu’ils doivent s’entraîner en duo, alors que ça fait cinq minutes que celui-ci lui tourne le dos en l’ignorant !

 — Minute, minute… Soupire Maxime en se revenant vers cet écervelé…  

 

 

 

 

 

 

 ~ Vidéo OOC ~ I Wish I had an Angel ~