Sans la moindre hésitation, il cogne le loquet de fer accroché a la porte de son oncle : le bruit ainsi produit signalera sa présence en faisant remarquer au roi d’Octavia qu’un charmant petit garçon est en train d’attendre patiemment qu’on lui autorise l’entrée dans la pièce.

*

De leur côté, Jun et Isis se laissent peu à peu entraîner par cette passion dévorante qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.

 Les baisers s’enchainent à une vitesse folle, accompagnés de rires, caresses, et mots doux murmurés... 

Ils sont heureux.

Peut-être trop.

 Cette multitude de baisers enflammés, accompagnés d’une soudaine et vive douleur à l’entrejambes rappelle brusquement à Jun qu’il est un homme avant tout.

 Ses caresses deviennent alors de plus en plus osées et provocantes.

Il la veut, maintenant et tout de suite.

 — Jun... gémit sensuellement Isis lorsque la main de son partenaire se glisse discrètement jusqu’à l’attache de son pantalon Jean, — est-ce que.... est-ce que...

*

Daï est plutôt timide devant cet oncle qu’il découvre à peine.

 Il trouve qu’il lui ressemble.

 Déjà, ils ont les mêmes marques au visage !

 Et puis il est blond comme sa mère !

De même pour ses yeux bleu pastel.

Et il a l’air gentil.

 Vraiment gentil, puisqu’il le met rapidement à l’aise en se présentant et en lui proposant de regarder un film d’animation avec lui. 

Daï accepte. Ravi.

Comme quoi ! On peut être un grand roi imposant et surpuissant, tout en restant gentil et chaleureux !

Le petit Daï est véritablement aux anges.

Son entourage est vraiment composé de gens formidables !

— Je me suis souvent demandé ce que je ressentais vraiment pour toi... murmure tout bas Jun contre le visage de sa douce amante.

— Et ? Lui souffle aussitôt Isis, en le dévorant du regard — sois sincère, je t’en prie..

 — Je déteste lorsque tu n’es plus près de moi, je ne suis heureux qu’à tes côtés. Je crois que je t’aime...

Isis reste bouche bée face à cette déclaration, mais ses joues qui se colorent rapidement trahissent cependant son émoi.

*

Keichi et Daï éclatent de rire en chœur, confortablement installés, côte à côte, sur lit du jeune roi.

Ils regardent un un dessin animé d'animation ; Volt ; et éclatent de rire toutes les dix secondes tant les protagonistes sont hilarants.

*

— Oui je suis sérieux, mademoiselle Dakémo, reprend Jun en plongeant dans le regard troublé de sa dulcinée — je t’aime et je pense que je t’ai toujours aimé... Tu es ma muse, mon ange...

Isis l’interrompt en se jetant sur ses lèvres pour l’embrasser.

*

Daï, comme tous les enfants de son âge, est un petit garçon très bavard.

Peut-être trop...

Keichi a du mal à suivre ce flot de paroles incessantes et ses paupières commencent à vouloir se fermer sans son accord... ; cette douce mélodie soporifique, que lui inflige son adorable petit neveu, le guide doucement et fourbement vers un profond sommeil...

Au bout d’une dizaine de minutes de monologue intensif, Daï décide de tourner enfin la tête vers son interlocuteur.

— Hannnn comment tu dooors pendant que je te parle !!

Haaannnn !

... Daï... Mon petit... Mon tout-petit...

— Qui.. Qui... Qui êtes-vous... ? Tremble d’effroi Daï en fouillant les alentours du regard à la recherche d’une éventuelle présence étrangère.

Rejoins-moi... Mon tout petit... Rejoins-moi.

N’attends plus...

Lève-toi et rejoins-moi.

Je te guiderai.

Vite.

Dépêche-toi.... Dai. 

Alors le concerné va bondir du lit où dort profondément son oncle et roi.

Parce qu’il sent qu’il doit y aller. Lui obéir.

Parce qu’il se sent lié à cette voix et présence surnaturelle.

Parce qu’il veut en savoir plus.  

Comprendre, la voir, et l’approcher...

Et ce ne sont pas Isis et Jun qui l’empêcheront d’avancer à grandes enjambées vers son destin.

Oh que non, puisque ceux-ci n’ont, pour l’instant, qu’une seule idée en tête : celle d’atteindre, ensemble, le septième ciel... celui des amoureux épuisés après de longs ébats passionnés.