• ~ Das Rad Des Schicksals ~ [Dec. 2007/Mars 2008)

       ~ Das Rad Des Schicksals ~

     

     

     

    • Résumé •

    Jun ne se remet pas de la perte des siens car son quotidien sans eux est d'un ennui mortel. Il n'aspire qu'à les retrouver et n'a plus de but dans la vie. Pour ne pas inquiéter la famille de son oncle, il tente d'avoir une existence normale, jusqu'au jour où une jeune fille étrange commence à danser dans ses rêves chaque nuit. Envoûté, il trouve alors grâce à elle, un nouveau but dans la vie. Un objectif. Une raison de se lever le matin. Enfin. 

    Il doit la retrouver. Vite. Elle est en danger, il le sent. 

     

    ~ Das Rad Des Schicksals ~

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    *

    * *

     

    Eternia, la grande et fameuse Eternia. Sans doute la planète la plus enviée et convoitée de toute la galaxie. Et pour cause, elle est clairement la plus belle et prospère.

    Et ce malgré son passé difficile.

    Difficile parce que la belle Eternia a souvent été remuée par de violentes batailles...

    Attaquée par un démon millénaire, elle a survécu.

    Perturbée par un conflit de succession, elle a survécu.

    Eternia a sans doute connu les pires bains de sang, mais elle s’est toujours relevée, trouvant à chaque fois, de nouveaux souverains forts et ambitieux, pour lui redonner éclat et prestige.

    Oui Eternia fait des envieux.

    Oui Eternia est belle.

    Oui Eternia est la fierté de tous les Eterniens.

    Oui, ceux-ci ont tendance à devenir de plus en plus chauvins avec le temps.. Mais cela est compréhensible, lorsque l’ont vit dans une planète admirée de tous, ont est forcément fier de ce que l'on a, de son peuple.

    Aaron Daemon, le souverain bien-aimé de cette planète, est ainsi, fier de sa planète et de son peuple.

    Bien-aimé parce que ce roi est bon.

    Oui, il égale bien son défunt père, Hikague Daemon, en grandeur d’âme.

    Son frère ? L’ancien souverain Maxime Daemon ? Une raclure assassinée par son propre fils. Tous les Eterniens le haïssent et bénissent cet enfant de six ans qui a su porter le coup de grâce à ce monstre...

    Cet enfant... Ce petit bout de chou. À six ans, il a su voir et comprendre l’horreur qu’était son paternel. Mais cela n’était pas difficile à comprendre, car cet homme était une ignominie vivante.. Beaucoup d’Eterniens se demandent encore comment un homme aussi merveilleux qu’Hikague Daemon avait pu donner vie à un être aussi méprisable...

    Mais aujourd’hui, cela fait quatorze ans que la haine et la rancœur ont été mises de côté ; on ne pense plus à Maxime Daemon.

    On ne veut plus se souvenir de celui qui a failli faire sombrer la belle Eternia.

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    Sur les hauteurs de la capitale d’Eternia, Stehn, une maison des plus coquettes semble trôner fièrement ; celle du souverain et de sa famille.

    Une maison coquette, tout simplement. Aaron Daemon est un homme simple ; il ne voulait pas de palais, mais seulement un nid douillet pour sa famille. Une demeure qui reflète la simplicité que son âme. 

    Entre ces murs, une jeune fille à la chevelure rouge apparaît soudain entourée d'une aura bleutée et lumineuse. La téléportation Eternienne. Tous apprennent, dès leur plus jeune âge, à la maîtriser. Et cela leur est bien pratique, dans la vie de tous les jours !

    La demoiselle marche rapidement ; elle a l’air de savoir où elle va. 

    C’est une habituée des lieux et elle n’a pas besoin de sonner avant de pénétrer dans le hall ; tout le monde la connait, ici. 

    Arrivée devant la porte d'une certaine chambre, elle prend tout de même la peine de toquer, par politesse. 

    La pièce semble vide ; dans le cas contraire, elle aurait entendu la voix de l’un des deux princes.

    Ce n’est pas grave, il ne doit pas être loin, celui qu'elle a hâte de retrouver. Soit au rez-de-chaussée, soit à la plaine. 

    Elle le connait par cœur.

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    Quelques pas plus tard, elle arrive dans le salon pour le trouver là, apparemment avachi sur le canapé de la pièce ; sans doute en train de regarder d’un œil une série télévisée. 

    Immédiatement, elle sourit et s’adresse à lui d’un air taquin ;

    — Hey toi ! Tu as pas oublié quelque chose aujourd’hui ?

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    — Hein ? Marmonne l’interpellé en ouvrant un œil pour constater l’invitée surprise, — oh coucou ma puce, ça va ?

    — Non, ça ne va pas, rit la jeune fille en faisant semblant d’être profondément vexée, — tu devais me rejoindre après mon cours de théâtre ! Tu m’as oubliée !

    — Merde ! En effet, j’ai complètement zappé, laisse honteusement échapper l’adolescent en se rasseyant correctement sur le canapé, — je te jure que je vais finir par l’imprégner un jour ton fichu cours de théâtre !

    — Jun ? Semble s’étonner la jeune fille en se rapprochant, — tu es allé t’entrainer à la plaine avec Arkan, c’est ça ?

    — Non, pourquoi ?

    — Ah, on dirait pourtant... Tu as l’air épuisé.

    — Baaaah, pouffe Jun en s’extirpant de son canapé pour la rejoindre, — y’avais « Mon incroyable fiancé » qui passait alors tu comprends que je me sois assoupit...

    — T’en as l’air d’un incroyable fiancé toi tiens, lui sourit-elle affectueusement.

    Et pour cause, il est son petit ami depuis maintenant huit mois. 

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    — Moiii ? Incroyable ? Se gonfle-t-il de fierté, en l’attrapant vivement, les yeux pleins de malice.

    — Oui, oui, lui répond-elle en étouffant un petit rire — il faut être incroyable pour oublier sa chérie et rentrer pépère chez soi, hein !!

    Il lui tire la langue avec un petit air gêné, en riant ; — Mais Euhhhhh... !! 

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    .. Avant de fondre sur ses lèvres, pour un baiser des plus passionnés.

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    Ses doigts, ses lèvres, dieu qu’elle en est friande.

    Huit mois de couple, huit mois de bonheur.

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    Elle est folle de lui et il est tout ce qu’elle a toujours espéré et attendu. Car ce jeune homme est à ses yeux ce qu'on peut qualifier d'idéal masculin, aussi bien physiquement que moralement.

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    — Tu t'embellis chaque jour un peu plus... Lui susurre-t-il tout bas, après une longue série de baisers.

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    — Je te renvoies le compliment.

    — Juuuuuuuuuuun !! appelle soudain une voix que le concerné connait bien : Anne, la femme de son oncle Aaron. 

    — Ouiii ? Se dépêche de répondre le concerné en gardant sa dulcinée au chaud dans ses bras.

    — Tu peux lâcher Evaï* deux minutes et aller me chercher Arkan s’il te plaît ? Poursuis Anne, de la cuisine où elle est occupée à confectionner des cupcakes.

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    Ensemble, les deux amoureux se retournent vers la provenance de la voix, Evaï adossée sensuellement contre son adorable petit ami.

    — Il doit être à la plaine, répond Jun à sa belle-mère.

    Arkan est toujours à la plaine après les cours ; une trentaine de kilomètres de terrain vierge. L’endroit rêvé pour s’entrainer. 

    — Justement Jun, justement ! Reprend Anne en rejoignant les adolescents dans le salon, avant de poursuivre — j’ai pas envie qu’il reste là-bas jusqu’à ce soir, sinon après il sera trop crevé pour faire ses devoirs ! Alors s’il te plaît, va me le chercher et tu seras un amour !

    — Quand on parle du loup, on en voit la queue, rit Evaï en remarquant qu’une présence vient de se téléporter tout près... — C’est pas l’énergie d’Arkan qu'on ressent, ça?

    — Sisi, sourit Jun sans se retourner ; il l’a senti aussi, cette énergie qu’il connait trop bien.

     En effet, le jeune Arkan vient de se téléporter devant chez lui.

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    Comme d’habitude, il va grimper les marches quatre à quatre, pour rentrer rapidement à l’intérieur ; comme s’il avait le feu aux trousses ! 

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    Arkan est un éternel pressé.. Les seuls moments où il ne court pas, c’est lorsqu’il joue de la basse. 

    La musique est sa deuxième passion après le combat.

    Deux passions et une famille qu'il aime plus que tout. 

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    Jun est son aîné de six ans mais cela ne les empêche pas de s’entendre à merveilles ; et ce même s'ils ne sont pas frère de coeur mais juste cousins.

    Ils ont grandi ensemble et Ariakn ne voit pas ce grand dadais autrement que comme un grand frère.

     

     

    *

     

     

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    Une maison simple et coquette, une famille adorable : voilà ce que retrouve tous les soirs Aaron Daemon lorsqu’il rentre chez lui.

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    Que demander de plus pour être heureux ?

    Rien.

    Pourtant, et même s’il possède tout ce qu’il faut pour avoir la vie la plus épanouie et heureuse au monde, il arrive parfois qu'Aaron soit prit de nostalgie...

    Son père. Hikague Daemon.

    Son grand frère, Maxime Daemon.. dont tout le monde méprise la mémoire.

    Alors que lui continue de l'aimer. Il ne pourra jamais l'oublier.

    Il lui manque tant...

     

     

    *

     

     

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    Dans la chambre que les deux garçons de la maison partagent, les concernés s'adonnent à ces activités qu'ils adorent.

    Jun peint et son cadet joue de la basse.

    La peinture... La grande passion de Jun.

    Sur ses toiles, il peut livrer ses pensées et sentiments du moment. Parfois ses pinceaux trahissent sa peine ; parce qu’il est orphelin, parce qu’il a tué de ses propres mains son père bien-aimé, parce qu’ils étaient trois triplés et que désormais il est tout seul... 

    Mais ces moments noirs sont rares dans l’existence du jeune homme qui s’accommode généralement très bien de la famille de son oncle dont il a hérité...


  • 002

    002

    Minuit et demi, l’heure habituelle de l’extinction des feux pour les deux frères de coeur. 

    — Bonne nuit microbe ! Fait Jun à son cadet, en se glissant sous ses draps. 

    — A demain, lui répond immédiatement celui-ci en disparaissant dans les siens.

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    Cette nuit encore, Jun se couche tourmenté. 

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    Va-t-elle revenir, cette nuit encore ?

    Va-t-il le hanter, cette nuit encore ?

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    Cela va faire une semaine que ses nuits sont torturées par d’étranges rêves...

    Toujours les mêmes. 

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    Son défunt père s'incruste dans ses rêves et lui parle.

    La roue du destin est dans la main de Dieu.

    Que la roue du destin ne s’arrête pas a Stehn.

    Jun ne comprend rien à ces paroles sordides. Ont-elles seulement un sens, ou est-il en train de devenir dingue ?

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    Ensuite, il y’a elle... Une nymphe délicate  qu'il voit danser et chanter devant lui... 

    Tu verras, c’est un monde magique !

    Si illuminé...

    Elle est à chaque fois si floue qu’il n’arrive pas à distinguer son visage..

    Et puis de quel monde illuminé parle-t-elle ?

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    Jun en a tellement assez de ces rêves sans queue ni tête qu’il va se relever en sursaut, cette nuit encore..

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    Qui est-elle ?

    Pourquoi semble-t-elle liée au souvenir de son père ?

    Tant de questions qui ne trouvent aucune réponse concrète et logique...

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     Soudain, la nymphe réapparaît, alors que Jun avait le regard dans le vague en admirant la vue par la fenêtre qui surplombe son lit..
     

     Elle ne danse plus.

    Elle ne chante plus.

    Mais cette fois, il a l’impression de la voir un peu mieux...

    Une blonde aux yeux bleus ?

     

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    Traîtresse. Voilà qu'elle disparaît à nouveau pour le laisser seul avec ses doutes.

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     Peut-être n'est-elle qu'un fantasme, songe finalement Jun en se disant que cela expliquerait tout ; son père lui manque, alors il en rêve la nuit. Une jeune fille sublime et sexy danse et chante devant lui... Tous les garçons de son âge ont sans doute déjà fait ce rêve...

    Par contre, il a bien l’impression d’avoir décelé des marques roses sur son visage de poupée...

    Mais a sa connaissance, il ne connait aucune race qui pourrait avoir une telle peau.

    Non. Il n'y a aucun doute. Cette fille ne peut être un fantasme.

    Blasé, Jun soupire ; il faut vraiment qu’il arrête de se prendre la tête avec ces idioties s’il veut dormir un peu ce soir...

     Fatigué et las, il se glisse alors à nouveau sous ses draps, en espérant se faire rapidement envelopper par cette brave et douce morphée...

     

     

    *

     

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    Ce matin, Jun va se réveiller tard, très tard...

    Au moment où il se décide à s’extraire de sa tendre literie, il remarque que le lit d’Arkan est vide, lui.

    Celui-ci a toujours été très matinal, et ce même les jours où il n’a pas cours.

    Il est jeune, plein d’énergie et il vit à cent à l’heure.. Parfois trop même. Il arrive à Jun de se demander où le bouton « off » pouvait bien se cacher chez ce jeune adolescent souvent épuisant pour son entourage..

    La vue encore embuée par cette nuit difficile, Jun se remet à penser à cette jeune fille... Cette jolie blonde aux yeux bleus dont il se souvient bien cette fois !

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    Soudain, l’envie de visualiser encore l’assaille et d’un bond il saute de son lit pour rejoindre ses pinceaux.

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    Voilà un sujet qu’il est intéressant...

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    Il va la reproduire ! Sa nymphe... 

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    À l’extérieur, sur la terrasse, Anne prend le soleil, en regardant affectueusement les deux amours de sa vie s’entraîner amicalement sous ses yeux. 

    Toute la petite famille est réunie mais comme souvent, Jun manque à l'appel ; discrèt, introverti et plutôt réservé, l’adolescent n’est pas du genre à s’amuser et se détendre en groupe.

    Arkan est aux anges aujourd’hui ; il aime s’entraîner seul dans sa plaine certes, mais rien ne vaut un entraînement personnel avec son père bien-aimé qu’il idolâtre complètement. Un jour, il sera aussi fort et respecté que lui ; il s’en fait la promesse et travaille dur pour atteindre ce but.

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    Pendant ce temps, Jun est toujours sur sa peinture. Il s'applique pour essayer de reproduire ces courbes délicates...

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    Elle à l'air si douce et gentille qu'il aurait bien envie de la prendre dans ses bras. Elle a l'air d'un ange...

    Sans savoir pourquoi, Jun sourit à sa peinture. Son doux regard bleu océan l'apaise. 

    Serait-ce possible qu’elle soit réelle ?

    Cela serait vraiment merveilleux...

    La porte de communication avec le couloir s’ouvre brusquement, tirant ainsi le rêveur de ses songes le plus doux ; Evaï.

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    À peine a-t-elle pénétré dans la pièce qu’elle lui saute dessus en l’agrippant tendrement, — haut les mains, c’est la police !!

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    Comme d’habitude, il va rire de cette entrée des plus joyeuses et bruyante, avant de se retourner vivement vers elle pour la prendre dans ses bras et lui susurrer ; — J’allais passer chez toi dans pas longtemps.. 

    — Qu’est-ce que tu peins là ? s’enquit-elle, avec un tendre sourire — c’est une fée ? Une fille ?

    — Rien de bien important.. Murmure-t-il maintenant en cherchant à s’emparer des plus jolies lèvres du royaume..

    Evaï esquive son baiser pour revenir à la charge, perturbée par cet étrange tableau — qui est-ce, Jun ?

    Il aura dû s’en douter ; Evaï est une fille adorable, mais très jalouse.. Jalouse et surtout terriblement maligne ; il ne peut rien lui dissimuler, elle devine tout presque instantanément.

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    — Une fée ! lui répond-il alors en revenant vers son tableau — j’ai essayé de reproduire une fée. Tu la trouves réussie toi ?

    — Bof.

    Il fronce les sourcils, un peu vexé ; — Pourquoi « bof » ? Qu’est-ce qui lui manque à ton avis ?

    — J’sais pas. Lui souffle-t-elle en haussant les épaules, — Ptèt la couleur de cheveux qui coince.. Elle est blonde.

    Evaï prend soudain peur en réalisant qu’elle est peut-être tout l’opposé des fantasmes de son bien-aimé ; — Tu.. Tu aimes les blondes aux yeux bleus ?

    Jun en pouffe de rire, trop interloqué par cette réflexion des plus hilarantes.. ; — Evaï ? ça va pas aujourd’hui ma puce ? Tu es tombé sur la tête ?

    — Bah j’sais pas.. Blonde aux yeux bleus.... Blonde à la limite, j’peux faire quelque chose, mais pour les yeux, ça va être difficile...

    — Ah non, proteste aussitôt Jun — tu touches pas à tes cheveux, je les adore moi ! 


  • 003

    — Alors, peins-moi ! lui fait-elle vivement en quittant le tableau du regard pour dévisager son petit ami — je veux que tu me peignes, moi...

    C’est elle, sa fée... Pas une espèce de blondasse décolorée.

    Gêné, Jun rougit puis lui lance un tendre regard suivi d’un clin d’œil empli de malice ; — Je vais te chercher une chaise pour te faire poser...

    Sa phrase terminée, il pose ses pinceaux et sort de la pièce, sans oublier de déposer un léger baiser sur le bout des lèvres de son futur modèle.

    Pourquoi les femmes sont-elles si jalouses ?

    Comment sa moitié peut-elle se comparer à un vulgaire fantasme ?

    Cependant, même s’il ne comprend pas vraiment ce comportement féminin, il doit bien avouer qu’il adore se sentir aussi important aux yeux de sa belle.

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     Une fois seule devant le tableau, Evaï glousse en dévisageant cette blonde platine qui pourrait postuler pour faire les jaquettes des boîtes de poupées Barbie tant elle a l’allure d’une sainte-nitouche..

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     Pouffiasse ! 

    Il ne s'agit que d'une peinture. Elle n’a pas à être jalouse d’un simple dessin...

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     Pourtant.. Evaï se sent vraiment mal devant cette étrange jeune fille...

    Elle a malgré tout confiance en son petit ami. En huit mois, il n’a jamais fait le moindre faux pas qui pourrait éventuellement la faire douter de lui.

    Elle veut croire en lui... Jun, c'est quelqu'un de bien. Un garçon droit et honnête, dôté d'une droiture exemplaire.

    La porte de la chambre s’ouvre doucement ; Jun est de retour avec une chaise sous le bras.

    Il la pose en plein milieu de la pièce, avant de revenir enlacer tendrement sa dulcinée ; — prête à poser pour le plus grand peintre d’Eternia ??

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    — Toujours prête pour toi, tu le sais bien... lui minaude-t-elle avec sensualité en dandinant son corps contre le sien.

    — Heeey arrête ça tout de suite, rit-il aussitôt, — je vais peindre là... et pas te faire grimper au septième ciel...

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    — Zut.. Lui répond-elle en lui déposant un doux baiser sur le bout des lèvres. 

    Délicatement, il glisse ses mains sous ton tee-shirt, afin de le lui enlever, en murmurant, les yeux embués de désir ; — Ce sont les exigences du peintre...

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    — Mais Arkan... s’inquiète soudain la jeune fille ; la chambre est commune et elle n’a pas vraiment envie de faire du topless devant le benjamin de la famille.

    — Arkan est en bas et je vais fermer la porte à clef.. Lui répond-il d’un air malicieux en continuant de la déshabiller délicatement.

    Une fois en sous-vêtements, la jeune fille le dévisage avec envie et s’il continue de l’embrasser avec une telle ardeur, elle va bientôt lui arracher tout ses vêtements telle une lionne affamée...

    — Le peintre a dit « assis » ! lui sourit-il soudain en la dirigeant vers la chaise au milieu de la pièce.

    Obéissante et amusée, Evaï rejoint l’objet pour s’y asseoir ; les jambes croisées et la tête soutenue par sa main gauche.

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    — Nan, lui fait-il vivement en restant planté devant elle — je peins pas un sac !

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    — Pardon ?? marmonne-t-elle, — de quoi « un sac » ??

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    — Sexy la pose, sexy, reprend alors Jun, l’air très sérieux, — je veux que tu sois sexy !!

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    Boudeuse, elle change de position pour en adopter une autre,

    — Et là, ça va monsieur ??

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    — Eeeeeuh... NAN. Même joueur joue encore !

    Evaï change à nouveau de position, pour en adopter une plus féminine et gracieuse,

    — Et là ? Tu me dis que ça va pas et je t’étrangle !

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    — Jolie oui... mais trop classique ! poursuit-il en admirant toutefois ses courbes délicieuses presque totalement nues.

    En fait, elle sait ce qu’il veut finalement, car elle le connait trop bien.

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    Elle change alors à nouveau de position, pour en adopter une encore plus sexy.

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    — Parfaiiiit ! lui lance-t-il sans attendre — tu bouges plus !!

    Amusée, elle lui chuchote ; — Profite en ! Après, c'est moi qui te déshabilles, ça va pas toujours être les mêmes qui se rincent l'oeil ici !

    — Serre un peu plus tes bras... Histoire d’arrondir encore plus ces...

    — Pervers !! rit-elle en obéissant. — Allez maintenant ça suffit !! Au boulot, tout de suite, sinon je me rhabille !

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    Désormais, c’est à lui d’obéir et c’est ce qu’il fait et ce même s'il est un peu déçu de devoir jouer avec ses pinceaux quand il a sa petite amie presque nue derrière lui... 

    Dure dure la vie de peintre !

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    — Dis mon cœur, demande soudain Evaï, toujours immobile sur son siège — qu’est-ce qu’on fait ce soir ?

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    — Aucune idée. Je te laisse décider !

    — On mange dehors et on va ensuite chez moi ? lui propose-t-elle le plus sensuellement possible.

    — Hummm j'aime... Surtout la fin !

     

     

     

    *

     

     

     

    Quelques heures plus tard, il fait maintenant nuit noire sur la capitale d’Eternia et sur la petite maison Daemon.

    Jun est prêt à rejoindre sa dulcinée pour passer, en sa compagnie, une soirée des plus romantiques.

    Il a passé tout l’après-midi sur son tableau, qui est censé la représenter, mais il n’en est pas satisfait pour autant, ce soir.

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    — Les couleurs sont trop vives n’est-ce pas ? Demande-t-il à Arkan qui joue derrière lui.

    — Mais nan il est classe ton tableau, soupire son cadet, avant d’enchainer, pour changer de sujet, — tu la rejoins a quelle heure Evaï ? 

    — Maintenant ! lui répond Jun en sortant de la chambre, — à demain microbe !

    — C’est ça, c’est ça, à demain ! Rit Arkan en le regardant disparaitre dans le hall d’entrée.

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    Mais avant de rejoindre sa petite amie, il va faire un arrêt au salon, où semblent se détendre son oncle et sa tante. Il doit absolument leur poser une question qui le turlupine..

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    — Aaron ? Je peux te demander quelque chose ? demande-t-il timidement en arrivant devant le couple.

    — Oui, bien sûr, lui répond aussitôt celui-ci — qu’est-ce qu’il y’a ?

    — Est-ce que tu connaitrais par hasard une race qui aurait la peau rose pâle et des marques rosées sur le visage ?

    — Eeeuh.. Semble réfléchir Aaron, avant d’étouffer un petit rire — Jun.. Des races qui ont des marques sur le visage il y’en a des centaines dans l’univers, voire des milliers...

    — Némésia non ? Propose soudain Anne.

    — Le peuple d’Octavia aussi, ajoute Aaron.

    — Et n’oublions pas Centania ! Reprends Anne avec un sourire.

    — Et maintenant que j’y pense, je crois que les Syphaniens ont aussi des marques sur le visage... complète encore Aaron en creusant sa mémoire pour trouver encore d’autres peuples.

    — J’y vais, je vais être en retard sinon, fait Jun en disparaissant du salon. 

    Il est évidemment déçu de constater que son oncle et sa tante viennent de confirmer ses craintes : il y’a bien trop de races à la peau marquées dans l’univers.

    Autant chercher une aiguille dans une meule de foin...

     

     

    *

     

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    Comme toujours après une soirée en amoureux, Jun et Evaï se retrouvent chez la jeune fille, pour finir la nuit..

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    Orpheline depuis maintenant trois ans, la jeune fille vit ici, seule ; dans cette petite maison à l’entrée de la capitale. Demeure qui est l’endroit rêvé pour un petit couple quand celui-ci désire plus d'intimité pour faire monter la température...

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    Après une folle série de baisers, tous plus langoureux les uns que les autres, Jun commence à perdre le rythme, comme si quelque chose le perturbait...

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    Ou quelqu’un...

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    — Jun..? Murmure tout bas Evaï lorsqu’elle remarque que son partenaire ne semble pas au meilleur de sa forme ; en effet, il est pâle.. Terriblement pâle. — Ça va pas mon cœur ? Tu es malade ? Tu veux qu’on s’allonge ?

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     Il ne répond rien. L'air perdu, son corps se fige et ses pensées s'embrouillent ; elle est de retour...

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    J’un, mon amour !

    Pourquoi ne viens-tu pas ?

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    Je t’attends !

    J’ai tant besoin de toi !

    — Jun ?? Reprends Evaï, de plus en plus inquiète ; le silence et la pâleur de son petit ami ne lui disent rien qui vaille.

    003

    Pourquoi me laisses-tu ?

    Alors que j’ai tant besoin de toi.

    003

    Je t’en prie...

    Au secours !

    Jun...  

    — Qui...Qui es-tu.. Marmonne Jun à haute voix en pâlissant un peu plus.

    Pourquoi l’appele t-elle a l’aide ? Pourquoi la voit-il s’écrouler au sol ? Cette jeune femme serait-elle en danger de mort ?

    — Je vais appeler un médecin ! Annonce brusquement Evaï, inquiétée par le fait que son petit ami semble délirer en se parlant à lui-même...

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    — Ce n’est rien mon ange, se reprend soudain Jun en ramenant ses mains vers sa dulcinée, pour la prendre délicatement dans ses bras.

    — Tu te moques de moi ?? se vexe Evaï.

    — Je te raconterai tout plus tard, poursuit Jun de sa voix la plus calme — je vais rentrer, il faut que je vérifie quelque chose. Je reviens te voir demain matin.

    — M.. Mais...

    — Je te le promets ! lui assure-t-il avec un sourire, avant de rechercher ses vêtements éparpillés au sol.

    Rapidement, il se rhabille alors, sous les yeux médusés de sa petite amie, avant de revenir vers elle pour lui déposer un léger baiser sur le bout des lèvres.

    Puis il se téléporte pour rentrer chez lui. Sans rien ajouter de plus.





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