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♪ Moonlight - Steven harp nelson ♪

Quand un drame rapproche une mère et sa fille, afin de leur permettre de tenir, et d'effacer discrètement une ardoise chargée d'échecs et de souvenirs désagréables. Cela ne sera pas la première fois, que ces deux femmes jouent ainsi au yoyo sentimental, et cela ne sera sûrement pas la dernière. Mais la vie n'est que cela, un maladroit mélange de ruptures et réconciliations.

Vanessa Beckers au Canada, veillant presque jour et nuit son ex-époux dans le coma.

Éva Beckers en Caroline du Nord, discutant presque tous les jours avec sa génitrice via un messenger internet et une webcam. Vivre une première grossesse est terrifiant pour une jeune femme et Éva Lee a aujourd'hui plus que jamais besoin de cette mère souvent boudée par le passé, il faut l'avouer. Ensemble, rien que toutes les deux, elles peuvent aborder tout type de sujets, des classiques comme des délicats, qui ne peuvent être partagés ni avec un frère, ni avec un petit ami, et encore moins un simple copain ; Samuel.

"Un ami ne peut prendre la place d'une mère. J'ai besoin de ma mère comme d'un exemple à suivre." [Anne Frank]

Et puis il faut bien avouer que sans ces sortes de retrouvailles avec sa fille, Vanessa n'aurait très certainement pas fait de vieux os, ici, dans ce petit hôpital de Banff. Ayant perdu goût à la vie après la chute dans le coma de son amour, elle s'est mise à le retrouver peu à peu que grâce à l'un de ses enfants. Toutes les deux et au fil des jours, renouent des liens, qu'elles tentent de consolider chaque fois un peu plus.

Jeffrey, de son côté, reste fidèle à lui même, mais gagne en maturité cependant ; il lui arrive de s'arrêter quelques minutes devant la webcam, aux côtés de sa soeur, pour échanger quelques discussions avec sa génitrice. Vivant en face de sa jumelle et étant presque tous les jours chez celle-ci, lorsqu'il n'est pas en train de chercher un travail afin d'offrir une vie convenable aux siens, il serait cruel de ne pas accepter de prononcer quelques paroles à celle qui lui a pourtant donné la vie.

Et puis de toute manière, il faut avouer que lui aussi s'inquiète pour sa mère depuis l'accident de son ex-beau père, mais ça, jamais il ne le reconnaîtra devant personne; trop fier. Plutôt mourir que de se montrer attaché à sa génitrice. Pourtant, il n'est pas insensible, et bien conscient que sans cette fausse brune parfois froide et impitoyable, sans son éducation et même ses nombreux défauts horripilants, il ne serait pas l'homme qu'il est aujourd'hui. Un homme accompli. Alors qu'il lui a si souvent brisé le coeur, volontairement, très souvent, pour des vengeances personnelles, la majorité du temps, mais aussi très injustement, régulièrement... Elle le méritait cela dit ! Jeffrey n'abdiquera jamais à ce niveau. Mais dans la famille cons, il ne faudra jamais demander que la mère Beckers, qu'il assume très bien aujourd'hui, mais toute la famille entière.

"Ce sont les mères qui font les grands hommes." [Thomas Jefferson]

Pourquoi les parents sont-ils si souvent détestés de leurs enfants, alors que ceux-ci ne sont finalement qu'insignifiants et insipides, sans eux.

"Les mères sont les seules à savoir dire la vérité, même lorsqu'elle fait mal" [Pam Brown]