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    Après une petite trotte dans Berlin à la recherche d'un petit hôtel -moyennement coûteux, de préférence- qui aurait des chambres libres, Jeffrey et sa petite famille trouve enfin leur bonheur!

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    Bon, certes, l'endroit n'est pas à tomber à la renverse, c'est certain. Il est même tout le contraire, en fait, que se retient de bougonner le petit Pierre, de mauvaise humeur désormais : en effet, il commence à se faire tard et le garçonnet a peu dormi la veille ; et il est bien connu qu'il n'y a rien de pire qu'un enfant fatigué!

    « — J'ai faim! J'ai soif! On est bientôt arrivés?? »

    Toutes les cinq minutes exactement. Durant tout le chemin parcouru pour rejoindre l'hôtel.

    « — J'ai faim. J'ai soif. On est bientôt arrivés ?! Je veux faire pipi...»

    Durant tout le trajet. Tout le trajet!

    « Les enfants.. C'est adorable... Mais surtout chez les autres, en fait. »

    Et Jeffrey aurait bien joué au basket-ball avec son petit blond ce soir. Mais en ne lui donnant que le rôle de la balle, bien entendu.

    « Humm, quel bonheur! De le voir enfoncé la tête la première dans un panier! Ainsi, il se tairait peut-être... »

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    Hop hop, les chambres sont réservées en moins de deux et hop hop, l'affreux blondinet est accompagné dans la chambre voisine de celle de ses parents adoptifs. C'était à prévoir, le vilain se met à bouder.

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    « — Pourquoiii ? Pourquoiiiii ils le laissent tout seul ?! »

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    Il ne veut pas. Il veut aller dans leur chambre à eux! Dans leur lit.. Il ne veut pas rester tout seul!

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    Jeffrey est donc bien obligé de le sermonner un tantinet d'une voix sévère. Il commence à perdre patience... Et fini par gronder que les décisions ne sont pas à discuter! Que ce n'est pas la mer à boire, tout de même, que d'être dans une chambre à moins de deux mètres de ses parents!

    Et puis de toute manière, c'est comme cela, et ce n'est pas autrement.

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    — Jeff, soit plus gentil stp.. Ne peut évidemment pas s'empêcher de tempérer Ana dans un soupir en réalisant bien que son jeune fils adopté semble avoir le coeur brisé ; vu qu'il ne prononce  plus le moindre mot, c'est qu'il boude en silence. La jeune femme le connait bien.

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    — On est juste à côté mon chéri, qu'elle reprend alors en direction du garçonnet attristé, — ne t'en fais pas et appelle-nous si tu as besoin de quoi que ce soit! Parce que nous, ce soir, il faut qu'on discute un peu rien que tout les deux.. Mais si tu es triste ou quoi, tu n'hésites pas! Tu tapes à notre porte!

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    — Moui.. Dacodac'..., bougonne encore le garçonnet, l'air maussade.

    — Allez, viens, interpelle doucement Jeffrey à destination de sa fiancée en lui prenant la main pour la relever du sol et la ramener vers lui et l'extérieur de la pièce.

    Trop couver les enfants n'est pas son truc. Il ne sera JAMAIS un papa poule, lui. Non. Jamais de la vie. Et ce n'est pas par méchanceté, oh que non. Mais selon lui, un enfant, cela s'éduque, car ce n'est pas lui qui est censé faire la loi dans une maison. Ce sont les parents qui commandent.. Et non l'inverse.! Et il n'y a pas histoire de, il est petit, il est mignon, il est fragile et si gentil... Frêle et vulnérable! Il a souffert! Namého! qu'il grommelle à sa fiancée qui se la joue avocat du diable.

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    — Tu es dur quand même, soupire Ana avec dépit une fois seule avec lui dans leur chambre ; elle maugrée cela en grimpant sur le lit de la pièce à tâtons, imaginant ensuite le contenu des lieux : la pièce est-elle jolie ? Bien décorée ? Elle ne le saura jamais, malheureusement...

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    — Je ne sais pas ce qui t'es arrivé, mais.. On te fera opérer, lui souffle à son tour Jeffrey en la rejoignant très vite sur le lit ; elle a bien senti son souffle chaud venir s'écraser sur son visage et elle rougit très vite en réalisant cette soudaine proximité.

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    Le retrouverait-elle enfin?... Ce moment intime rien qu'avec lui, cela fait deux jours qu'elle en rêve ardemment.

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    — Si tu penses que c'est possible, qu'elle répond simplement et affectueusement en lui déposant un doux baiser sur ce qu'elle suppose être ses lèvres ; bingo !

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    ...Elle avait visé juste et son partenaire approfondi très vite son début d'échange en la faisant basculer en arrière, sur le lit, afin de se retrouver ensuite allongé à ses côtés pour lui murmurer amoureusement, tout en lui caressant tendrement son ventre bien arrondi par sa grossesse,

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    — Tu...Tu.. Tu connais le sexe de.. De notre têtard, maintenant?

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    — Non, toujours pas! Ça sera la surprise !

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    — ça me va! De toute manière, ça sera le plus beau bébé du monde... Puisqu'il va naître de la plus belle femme du monde...

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    — Ohhh, merci, mon coeur, rougit aussitôt Ana en caressant tendrement les cheveux de son compagnon, — j'aimerais que ce soit un garçon,et qu'il te ressemble...

    — Prie le ciel pour  pas que ce soit des jumeaux, plutôt, oui! Parce que s'ils héritent d'Eva et moi, je peux te dire qu'on est pas dans la merde...!! On était affreusement chiants, petits!! -et même après, mais chut!- Alors sachant cela, si ce sont des jumeaux, je les noie dès la naissance moi, t'es prévenue ma puce!!

    — Tu n'oserais même pas, papa gâteau, va !

    — Gnéééé ? J'suis pas un papa gâteau !

    — Oh si ! S'émeut très vite la jeune femme, — tu joues au dur, mais au fond, tu es un chamallow ! Un Chamallow d'amour enrobé de tendre chocolat !

    — Humpf comment tu ruines mon nom là, rien qu'en une phrase! L'embrasse à nouveau Jeffrey avec un doux sourire, avant de se relever d'un bond et plutôt brusquement pour l'informer timidement que, — je vais faire un.. Petit brin de toilette. J'en ai pour une minute.

    — D'accord, est très compréhensive la blondinette en se mettant à l'aise sur le « lit conjugal », retirant avant ces vêtements puants qu'elle porte depuis deux jours maintenant,

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    — Moi aussi tout à l'heure je prendrais une bonne douche, je pue là, ça m'énerve !

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    — J'osais pas te le dire! La taquine sans attendre Jeffrey en disparaissant dans la salle de bain avec la valise en osier du couple qui contient leurs affaires personnelles, tandis qu'elle, lui rit d'un air amusé qu'il n'est qu'un affreux goujat ! 

     

     

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    Enfin isolé et enfermé à clef dans une pièce à part, dans l'une des salles d'eau communes de l'hôtel, Jeffrey se dépêche de sortir son téléphone portable de sa poche pour téléphoner à un certain comparse de gang... Shawn. Qui répond très vite d'ailleurs. Après seulement trois sonneries. Jeffrey en est ravi.

    — Ouais, qu'est-ce tu veux?

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    — Salut.. Euh, c'était pour savoir si tu aurais des contacts à me refiler sur Berlin pour....enfin, tu vois pour quoi, je suppose...

    Évidemment que l'interlocuteur du jeune Beckers « vois pour quoi » est-ce que son correspondant l'appelle ainsi en pleine nuit, non mais que croit-il, ce pecnot... que Shawn lui marmonne très vite. Évidemment que le brun aux cheveux lisses a compris en moins de deux secondes que son « allié » de gang aura besoin, dans les jours à venir, de se procurer ses doses d'héroïne quelque part, auprès de quelqu'un, sur Berlin.

    — Tu as de quoi noter ? Qu'il fait alors très vite dans un soupir et un haussement d'épaules.

    — Ouaip ! Att', je fouille dans ma valise. Et merci encore, Shawn..

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