• 193

    193

    - Qu'est-ce que tu fais là, toi?! qu'elle lui fait sitôt qu'elle la voit pénétrer dans la salle de repos de son centre : à première vue, la jeune Beckers n'est pas la bienvenue en ces lieux, que la concernée songe très vite avec beaucoup d'amusement.

    193

    - C'est comme ça que tu accueilles les gens qui prennent la peine devenir te rendre visite?

    - Dégage! en tremble très vite de rage Angelika en se rasseyant sur le canapé sur lequel elle était vautrée pour lire une revue ; tandis que son interlocutrice vient s'asseoir à ses côtés, sans la moindre gêne.

    193

    - Alors? Raconte-moi un peu comment c'est, ici!

    193

    - Qu'est-ce que tu veux?! Tu es venue te venger, forcément!

    193

    - Oh, non! Du tout! Ces conneries, c'est le passé. Je n'ai plus de raisons de t'en vouloir, puisqu'aujourd'hui mon frère va bien et est plus heureux que jamais!

    193

    - Alors que fais-tu ici..? Si ce n'est pas pour te venger? semble très sceptique la folle à lier.

    - Tu m'avais dit, un jour, que tu avais toujours rêvé d'être mon amie.

    - C'était avant, ça!

    - Avant quoi?

    - Arrête, ne te fous pas de moi! Tu n'as jamais voulu de mon amitié, à l'époque, alors il n'y a pas de raison que tu en veuilles maintenant, après ce que j'ai fait! Tu es ici dans un autre but et tu vas me dire lequel!

    193

    - Beaucoup de choses ont changé, Angelika. J'ai découvert le vrai visage de mon frère, j'ai été abandonnée par celui que j'aimais... Un petit peu comme toi, non?

    193

    - Oh, c'est fini, avec Raphaël? Désolée, je ne le savais pas, console Angelika, sans sincérité cependant.

    - Ce n'est pas grave, la vie continue, n'est-ce pas?

    193

    - Ouais.. On se relève de tout.

    - C'est moi ou les nanas de la table en face nous regardent bizarrement ? Est-ce que l'on a un bouton sur le nez ?!

    - Hum, tu es dans un hôpital psy ici, je te rappelles...

    - Je sais, mais je serais toi, je ne les laisserais pas me dévisager tout le temps ainsi ! Être déglingué du ciboulot n'excuse pas tout !

    193

    - C'est toi qu'elles observent, pas moi.

    193

    - Oh non poulette, c'est toi, que la brune à couettes mate ! Toi, et rien que toi.

    193

    - Pour elle, c'est normal. Nous ne sommes pas les meilleures amies du monde, si tu vois ce que je veux dire..

    - Ah! Et tu as des amis ici, sinon?

    193

    - Cela ne te regarde pas ! s'offusque brusquement et sans raisons Angelika, avant de se relever du canapé d'un bond pour s'en aller sans rien ajouter de plus a son interlocutrice.

    Interlocutrice devenue très vite des plus sceptiques, analysant avec attention la moindre des réactions de son ancienne voisine..

    Cette petite visite de courtoisie aura décidément été des plus enrichissantes, qu'elle se fait à elle-même en prenant ensuite tranquillement le chemin de la sortie, saluant les infirmiers et les vigiles, tout en leur précisant qu'elle sera très vite de retour ; le lendemain, surement.

    L'éloignement avec sa grande amie Angelika lui étant tellement insoutenable...

    « 192194 »