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- M.. Mais.. s'étonne Eva dans un état second, encore sous les effets de l'alcool et du Poppers, déglutissant de plus belle, de gêne et de honte, - Je.. Je..

- Avance et tais-toi. C'est cette petite pute de Paula qui t'a trainée ici, hein?

- Euh... non. Et puis je reste, moi!

En grognant ceci, la jeune fille arrête ses pas et se fige en plein milieu du couloir, plus boudeuse et saoule que jamais. Titubant presque.

- Sérieux? Tu restes?

- Oui! On s'amusait bien avant que tu n'arrives! On faisait rien de mal, à part discu.. ter! S'amu..ser.. Pourquoi est-ce tu viens tout gâcher?? Au lieu de simplement te joindre à nous??

- Tu te fous de ma gueule, là?!

- Hmpffft?! ne veut pas comprendre l'adolescente éméchée, en clignant des yeux pour s'assurer qu'elle discerne bien les traits de son interlocuteur.

- Tu voulais que je me joigne à toi et Tobias, pour qu'on fasse quoi?! Une partouze?! c'est ça??

- Gné.. ? Mais non.. !! en grommelle de surprise et incompréhension la jeune fille, avant de lâcher brusquement que,

- Oh et puis tu ne comprends rien, idiot!

- Moi je suis idiot?! MOI, je suis idiot?!? C'est bon j'en ai assez entendu! Retourne picoler avec eux et fais-toi sauter par Tob', j'en ai plus rien a foutre! Pfft non mais regarde toi, dans quel étât tu es!! C'est moi qui suis idiot, mais c'est toi qui te laisses manipuler par l'autre pute de merde, là!! Et par les gars qui te font boire comme des blaireaux!! Mais bref, c'est moi qui suis idiot, hein!! BREF!! Allez, bye! Je te laisses continuer ta géniale petite soirée!! explose furieusement Raphaël en tournant les talons, plus haineux que jamais, quand soudain, une nouvelle interpellation de sa petite amie le force a arrêter brusquement ses pas,

- Ex..Excuse moi... M..Mais c'est pour toi que j'ai accepté de venir ici, tu sais...

- Hein?! grommelle Raphaël en revenant vers son interlocutrice, l'air intrigué et toujours en colère. Il a toujours les sourcils froncés malgré qu'elle soit désormais en train de sangloter en plein milieu du couloir bruyant ; la musique de la boite du rez-de-chaussée, les cris des couples faisant l'amour, les rires et discussions diverses qui fusent...

- P.. Pour changer... Pour toi... Pour qu'on puisse le faire ensuite... Après, c'est sûr que la soirée a dérivé bizarrement, mais.. Mais jamais je n'aurai, avec un autre que toi... Et j'espère que tu t'en doutes bien, quand même... Car si je ne le fais pas avec toi, ce n’est pas pour aller le faire avec Tobias, même si on a beaucoup bu...

- Pffft! Allez viens, on rentre, soupire Raphaël d'un air las en se rapprochant un peu plus pour lui tendre une main : elle est censée s'en saisir et quitter cet endroit immonde avec lui, - et arrête de pleurer!! Je sais très bien que ce n'est pas de ta faute, mais il faut que tu arrêtes de suivre les autres! Et moi, crois moi, mais lorsque je vais chopper Paula, elle va passer un sale quart d'heure. Et les mecs, je vais en prendre un pour taper sur l'autre.

- Je m'excuse, je m'excuse... Tout ça ce n'est même pas la faute de Tobias, je te le jure, ni de Pao! S.t.p ne leur en veux pas.... C'est ma faute à moi, juste moi.. Parce que l'ambiance ici est tellement bizarre, que...

- Je sais, c'est un baisodrome, ici tout est mis en place pour que les gens niquent comme des lapins. Bref!! Viens, on se casse.

- Raph ne doute pas de moi, je t'aime tellement!! avoue soudain et très sincèrement Eva en sautant brusquement au cou de son petit ami, les lèvres tremblantes et l'estomac noué, - tout ça ne se reproduira jamais, je.. Je te le jure sur ma vie.. Et.. Et tu sais bien que ce n'est qu'avec toi que je veux le faire.. Euh.. Maintenant!!! Parce que c'est toi, et juste toi...

- Euh... Eva, non.. En déglutit de surprise Raphaël en faisant un pas en arrière, - pas dans ce baisodrome, m'enf.. Qu'il aimerait ensuite continuer, alors qu'elle l'embrasse déjà à pleine bouche, tout en le tirant vers l'intérieur d'une salle adjacente complètement noire.

Une salle privée, à première vue...

 

*

 

- Niarf!! qu'il reprend très affectueusement ensuite, dès qu'elle lui rend enfin ses lèvres. Avec douceur, il la fait ensuite tomber  sur le petit lit de la pièce, tout en lui susurrant sensuellement - finalement, je crois que je t'adore quand tu fais ta petite femme fatale!

Puis, et sans attendre une seconde de plus, il s'allonge délicatement sur sa petite amie qu'il aime encore plus ce soir, après cette nouvelle et pourtant bien agaçante dispute, pour l'embrasser à nouveau, tout en lui écartant doucement les cuisses pour s'offrir entre elles un chemin privilégié.

 

*

 

- Je.. Je.. En ferme les yeux de désir et gêne la jeune fille en se sentant soudain plus chaude qu'une braise ; encore heureux que la pièce où elle git désormais, à moitié nue, sous son petit ami, soit complètement noire... L'obscurité la rassure.

- Tu n'es pas prête. On peut attendre tu sais, hein.. Lui sourit tendrement Raphaël, tout de même ému des nombreux efforts de sa moitié. Jeune fille qui va le rassurer aussitôt que,

- Si, si.. !! Je suis prêêête! tout en lui attrapant délicatement la tête pour lui caliner les cheveux, avant de l'embrasser à nouveau.

Très bien... Le jeune homme ne se fera alors plus prier pour lui retirer doucement sa serviette et la jeter au sol.

Ses petits seins si fermes et si arrondis... C'est la première fois qu'ils s'offrent ainsi a lui, à l'état de nu.

Il les embrasse rapidement, l'un après l'autre. Les caressant avec sensualité, titillant leurs tétons, avant de ramener sa main droite vers l'entre-jambes de sa partenaire pour commencer à ordonner à cette culotte des plus agaçantes de dégringoler le long des cuisses de la jeune fille. Non mais oh... Il n'en peut plus... Ce corps, cette fille, il les a trop longtemps désirés.

Et voilà que c'est ce moment-là, celui qu'il attendait depuis des semaines et des semaines, que son téléphone portable va choisir pour sonner. Vibrer. Comme un dératé.

- Humpff... qu'il en grogne d'exaspération.

Mais qui peut donc bien l'appeler à une heure aussi tardive?!

L'appeler, ou lui envoyer un texto..

Il hésite à laisser le mystérieux interlocuteur se prendre un vent glacé et sibérien.

- Regarde au moins qui c'est, lui conseille timidement Eva, le coeur battant, les joues en feu et le bas-ventre en éruption de se réaliser soudain totalement nue sous son petit ami.

Vive l'obscurité.. S'il y avait eu le moindre faisceau de lumière dans la salle, elle aurait paniqué face à ce qu'elle s'apprête à vivre. Elle en est certaine.

- C'est un texto, regarde d'un air air intrigué Raphael sur son téléphone portable, tout en lisant a haute voix que,

- Ton père est... Suite sous ton paillasson!

- Hein? s'intrigue très vite sa petite amie, perplexe.

- Mais merde, c'est la deuxième fois qu'on me fait un canular sur mon père! Ça commence à me gonfler, là!

- Comment ça? Qui?

- Je ne sais pas, qui! Bon, il faut que je rentre et que j'aille voir sous "mon paillasson". Cette histoire me les brise trop. En plus, là, ça commence presque à me faire flipper, car le tocard qui se fout de ma gueule à mon adresse et mon numéro de tèl!! Je te jure que si c'est l'un des gars... Je le bute de mes mains!

- Tu m'étonnes! confirme avec hâte Eva en sautant hors du lit pour récupérer sa culotte jetée au sol et la renfiler avec hâte. Son coeur bat toujours aussi fort, ses joues sont toujours aussi empourprées, et ses jambes n'ont jamais été aussi flageolantes qu'en ce moment!

- Merde, cette connerie nous a freinés alors qu'on était bien partis, s'moche, en hausse les épaules de dépit Raphaël dans un râle plaintif, alors que sa petite amie lui saute de nouveau au cou en lui susurrant qu'elle l'aime très fort.

- Je te ramène ou tu rentres avec moi? qu'il lui propose ensuite en la tenant amoureusement dans ses bras, lui caressant les hanches du bout des doigts.

- Je viens avec toi!