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    Kylian perd pied. La situation lui échappe et il ne sait plus comment se dépêtrer du merdier qu'est devenu sa vie ; et surement son avenir aussi. Il a besoin d'aide, mais comment en demander lorsqu'on l'est qu'un "connard" aux yeux de ceux qui sont le plus proche ?

     

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    Dégouté par son propre reflet dans le miroir, le jeune Gutter a soudain envie de rendre son petit déjeuner.

    Il se hait tellement...  

     

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    Il aurait du crever ce jouer là avec Emma. 

    Pourquoi son ange lui avait-il sauvé la vie ?!? Il ne méritait pas de rester une minute de plus sur cette terre...

    Se racheter, sauver la situation, tenter de changer et réparer tout ce gâchi, il adorerait le faire, mais il ne voit comment le tenter.

    C'est perdu d'avance... Il ne peut rien faire.

    Il est bon à rien ! Une sombre merde, lui a bien dit sa soeur. Et elle ne se trompe jamais lorsqu'elle juge les gens...

     

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    Il a tout perdu. Les piliers qui le maintenant dans le droit chemin, Sa soeur et Vanessa, ainsi que l'envie même d'y rester.

    A quoi bon... 

    « Boum. » De rage, il donne un violent coup de tête dans le grand miroir à pieds. Pas assez fort pour le briser cependant. Peut-être à cause d’une dernière once de bon sens.

     

    Il se prépare à pleurer de nouveau. Dans cet état de déprime intense et de bouillonnement intérieur, il voudrait craquer une fois encore, mais à la place, il ravale froidement ses larmes.

     

    Non il ne se jettera plus au sol pour pleurer. Il n'en a plus la capacité.

    Résigné à être un connard... Il décide de l'être jusqu'à la fin.

    Après tout, quand on ne sait rien être d'autre ?  

     

    Le pas lourd, il se dirige vers la salle de bain personnelle de sa chambre. Il soupire. L'air las, il ne pense plus à rien. 

    Vidé.

     

    Il a besoin de se piquer, vite. Et tant pis s'il avait promis de freiner sa consommation à cette femme qu'il tant.

    Elle n'est plus rien désormais, elle l'a abandonné.

    Plus rien ne pourra donc l'arrêter.

    Chic chic. Enfin la liberté.

     Et puis de toute manière, elle n'attend que ça. Qu'il se fasse une overdose !!! Dixit ses propres mots.

    Pleurant en silence, il sort d'une mallette tout ce dont il a besoin pour s'offrir son petit moment de paradis.

    Il augmentera la dose, du coup. Car peut-être qu'ainsi, il la rejoindra...

     

     

    J'arrive, Emma...

     

     

     

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     I will allways love you — Whitney Houston ♪

     

     

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    — Il n’est pas venu au local aujourd’hui alors ? Se renseigne avec intérêt Vanessa auprès de son ami Erwan, qui est venu ce soir passer du temps avec elle pour la consoler et l’aider à surmonter ce douloureux passage à vide. 

    — Je t’ai dit que non, lui répète aussitôt celui-ci, pour la, au moins, troisième fois, — on l’a pas vu de la journée, nous. Je suppose qu’il est comme toi. Complètement paumé et qu’il se vide l’esprit ailleurs. Loin. 

    — Il faut que je lui parle. S’il est malheureux, c’est la preuve que tout n’est pas terminé. On a peut-être encore une chance... Il faut qu’on parle. Tout s’est passé si vite Erwan.. Ma réaction a été plus qu’excessive, car je l’ai envoyé bouler sans essayer de l’écouter.... 

    — Tu es sûre que ça ira ? Soupire Erwan devant l’annonce de son amie qui semble maintenant désirer qu’il la laisse seule. 

    — Oui, et encore une fois, merci pour tout.

     

    C’est vrai. Elle doit vraiment le remercier, cet ami. Ce grand ami, qui est toujours là pour accourir lorsqu’elle verse la moindre larme. 

     

    — OK, alors je te laisse Barbie girl, la taquine-t-elle alors avec un sourire affectueux, — si demain il vient au local, je t’envoie un texto, OK ?

    — Oui, mais tu ne lui parles pas. Ça serait gênant.

    — Pas de problèmes. Je ne sais rien. Je ne me mêle de rien.

    — Merci Erwan. Merci encore.. Pour tout.

     

     

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    Une fois la porte de son appartement refermée, Vanessa craque à son tour en se laissant submerger par ses souvenirs ainsi que ses regrets...

     

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    — I will allways, love you...

     

     

     

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    — Pardon papa ! Pardon papa ! Se met a répéter sans réfléchir Tiphanie, une fois que le concerné lui a ouvert la porte de la demeure familiale, — je suis désolée de débarquer a une heure pareille, mais je... je.. Je..

     

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    — Idiote, l’interrompt sans attendre celui-ci en l’attrapant vivement pour l’enfermer dans ses bras, — tu es ici chez toi poussin, et tu le sais..

    — Qu’est-ce que je vais devenir papa... qu’est-ce que je vais devenir...

     

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    — Chut... Un petit thé ? Ça te dit un petit thé ? Rien que tous les deux, vu que ta mère et ta sœur dorment encore !

    — D.. D’accord..

    — Alors banzaï !

     

     

     

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    — Oui ? Il y’a un problème ? Grommelle Vanessa en direction de l’inconnu qui est venu se planter devant elle, alors qu’elle prenait plaisir à se morfondre sur l’un des bancs du parc. 

    — C’est plutôt vous, qui semblez avoir un problème. Je me trompe ?

    — Cela ne vous regarde pas.

    — Vous avez beaucoup pleuré. Pourt un homme ?

    — J’ai dit, cela ne vous regarde pas. 

    — C’est un nul, ce type.

    — Peut-être... Mais je ne suis pas mieux.

    — Même défigurée par le mascara qui coule, vous restez très jolie. Il ne sait pas ce qu’il perd.

    — Vous ne le connaissez pas ?

    — Je devrai ?

    — Je ne sais pas... Enfin, disons que ceux qui s’intéressent à la musique le connaissent.

    — Je préfère le silence à la musique. C’est plus relaxant.

    — Vous marquez un point.

    — Vous m’incendiez si je m’assois ?

    — Allez-y. Faites. Quitte à squatter, autant que vous ne restiez pas planté comme un idiot devant moi.

    — Merci pour l’idiot.

    — Y’a pas de quoi. 

    — Ça faisait longtemps ? Avec lui...

    — Oui.. Même si cela ne se compte pas en années.

    — Même pas deux ans alors ?

    — Non. Mais on a vécu plus de choses qu’un vieux couple n’en vit en plus de dix ans de mariage !

    — Je te crois sur parole.

    — Vous m’avez tutoyée là.

    — Moi, j’ai fait deux ans et trois mois avec ma dernière petite amie.

    — Pas mal.

    — Puis elle m’a larguée pour mon meilleur ami.

    — Aïe... Je suis désolée.

    — Vous êtes parfois cruelles, vous, les femmes. Pourquoi est-ce toujours nos meilleurs amis que vous regardez en premier, lorsque vous avez envie d’être infidèles ?

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