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    The magic of the Wizard's dreams - Rhapsody  ♫

     

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    Cette guerre restera à jamais gravée dans ma mémoire.

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    Parce que sans elle, nous ne l'aurions jamais emporté.

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    Sans l'arrivée inespérée des dragons, nous n'aurions jamais triomphé ainsi sur tous les fronts Enkelisiens, avant de nous ruer ensuite sur cette puissante et impitoyable forteresse.

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    Déjà affaiblie par le travail prématuré d'un certain être d'exception.

    Aïko.

    Mon.. Aïko.

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    Non... Je n'oublierai jamais ce jour.

    Celui où j'étais si pressé de la retrouver. Parce que rongé par un horrible et vil pressentiment.

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    Celui où j'ai couru à perdre haleine, sautant de cadavre en cadavre tout le long de la forteresse. La cherchant désespérément. La hurlant. Tout en scruptant le ciel  obscurcit ainsi que les alentours.

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    Où était-elle. Où était-elle.

    Mon coeur battait à tout rompre et j'avais peur. Si peur...

    Et de nombreuses minutes plus tard, je réalisais que mon état de panique était justifié.

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    Parce que je la retrouvais enfin.

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    Effondrée sur le sol. Ensanglantée. Et gémissante de douleur.

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    Jusqu'à ce qu'elle m'aperçoive enfin... Pour me faire passer un affectueux message,

    J'ai réussi! Tu vois! Aussi puissante était-elle... cette forteresse ne m'a pas ralentie!

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    - IDIOTE!!

    Je craquais nerveusement à ses côtés, laissant dévaler des larmes le long de mes joues. Ma carapace volait en éclats. S'en était trop.

    Je ne regrette rien. Car vous seriez tous morts si vous aviez été sur place avec moi... alors cesse de pleurer, Daï.

    - NON! NON! NON!

    J'hurlais encore face à tout ce gâchis. Face à ce que j'étais en train de perdre.

    C'était mon rôle de te protéger, Jiseï... Jusqu'au bout. Et...

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    - PARDONNE-MOI, AI! PARDONNE-MOI!!!

    Pour cette guerre insensée. Pour ma folie des grandeurs qui lui coûtait désormais la vie. Je la suppliais de m'accorder son pardon.

    Il y'a pas de quoi... car les plus beaux jours de ma vie ont été ceux où j'ai pu sauver la tienne...

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    On été les dernières paroles qu'elle a réussit à m'adresser.

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    Avant de retomber lourdement devant moi, mais sans le moindre souffle de vie, cette fois...

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     N..Non... je balbutiais en tremblant de tous mes membres devant le spectacle de sa dépouille qui commençait à s'embraser.

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     Mon... Mon Aïko...

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    « I cry... when angels deserve to die.. »

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     [ La haine tue toujours. L'amour lui, ne meurt jamais - Gandhi ]

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