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- Ça fait un bail, sourit amicalement Tiphanie Foster en direction d'un vieil ami.

Enfin, ami.. Cela est vite dit. Disons que par le passé, oui, cet homme état cher à ses yeux et considéré comme tel. Avant qu'il ne mette tout en oeuvre pour tenter de tuer son époux, qui n'était qu'un simple collègue, à l'époque.

- Je suis surpris que tu m'ais appelé, lui répond alors Hanz Cobain. Cette homme qui a toujours été fou amoureux d'elle, depuis l'adolescence.

- Pourquoi je t'ai appelé? Nous sommes amis, Hanz. J'essaie de m'en souvenir... En me disant que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que..

- Tu as mis le temps, tout de même. Pour te souvenir de mon numéro de téléphone. Mais je ne t'en veux pas. Parce que je te comprends, en un sens...

- Je suis désolée. Tu sais, la vie de famille, c'est plein de contraintes... Et les journées filent, les unes après les autres.

- Je n’en doute pas.

En effet, Tiphanie Foster pourrait avoir honte d'avoir laissé tant d'années s'écouler, avant de se décider enfin à prendre son téléphone portable pour rappeler ce vieil ami ; et tenter d'oublier les vieilles rancoeurs du passé.

Oui. Elle aurait pu.. Se décider plus vite. En effet. Pour reprendre plus vite contact avec lui. C'est certain. Qu'elle aurait pu...

- Hanz... Bon, je ne vais pas tourner autour du pot. Hein.. Car je suppose que tu te doutes de la raison de mon appel, au fond. Mis à part le fait de revoir un ami... lâche enfin Tiphanie pour en venir plus vite au sujet qui l'importe le plus,

- Je me doute qu'il y a une raison. Oui. Cachée sous tes gentils airs d'amie à qui j'aurais éventuellement manqué...

- Tu m'as manqué, mais là n'est pas la question. L'appel anonyme, Hanz? Voilà ce dont je veux te parler.

Oui. Tiphanie Foster n'est pas de ceux qui manient les autres avec des pincettes et à coup d'hypocrisie.

- Pardon ?

- On a reçu récemment, un appel anonyme. Qui ordonnait à Peter de quitter la ville.

- Et tu penses immédiatement à moi pour endosser le rôle de coupable ?

- Tu ne penses pas que j'ai de bonnes raisons de penser cela ?

- Si, évidemment.

- Alors tu veux dire que... ?

- Que je n'ai rien à voir là-dedans. Je te le jures. Et puis si tu réfléchissais un peu, tu pourrais te dire que la police me surveille de près aujourd'hui. Alors tu penses bien que je serais très idiot de tenter une chose pareille.

- J'avoue que j'ai peut-être été un peu trop vite en besogne... Eh bien, si je me suis trompée sur ton compte, tu as mes plus sincères excuses. Je ne voulais pas de blesser.

- Ce n'est pas grave, tu avais de bonnes raisons de m'accuser, et j'espère de tout coeur que tu élucides très vite ce mystère. Si tu as besoin de quoi que ce soit, sâche que je suis là.

 

 

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Une longue journée de cours vient de s'achever et deux amies se pressent en direction de leurs casiers. Eva et Paula.

Mais tel un ninja habile, Raphaël apparait soudain derrière elles et accélère très vite le pas afin d'arriver à leur niveau.

Et sans attendre, le jeune homme n'hésite pas à demander à Paula de s'éclipser quelques instants afin qu'il puisse échanger quelques mots avec son amie.

Amusée et coquine, Paula accepte aussitôt de rendre ce service et se presse de disparaitre de la vue de Roméo et Juliette. 

- Tu désires quelque chose ? demande alors Eva avec suspicion en dévisageant son interlocuteur. 

- J'ai deux places de ciné, et je ne sais pas à qui les refourguer, lui propose Raphaël sans une once d'hésitation, - alors si ça te dit..

- Euh... Ben, euh... 

Cet idiot la prend décidément au dépourvu en lui proposant quelque chose qu'elle adorerait accepter, mais qu'elle ne peut pas se résoudre à le faire sachant qu'elle a déjà un petit ami.

- Alors ? insiste Raphaël.

- C'est délicat ! Et puis d'abord pourquoi est-ce que tu veux m'inviter, moi, au cinéma ?! N'étais-je pas quelqu'un qui te sortais par les yeux il y a encore pas si longtemps de ça ?!

- Tu es parfois insupportable mais j'espèrais enterrer la hache de guerre par cette proposition, mais ne te sens pas obligée d'accepter car si je t'invites ce n'est que parce que Lydia est prise ce soir et que je préfère la compagnie féminine au cinéma.

-Tu m'en diras tant, grince Eva avec un soupçon d'agacement. Ce type était décidément tout ce qu'il y a de plus horripilant, tout en étant à la fois le paroxysme de l'adorable. Elle le détestait pour ça!