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— Aloooors ? Tu as aimé ? S’empresse de demander Kylian en arrivant vers sa petite amie, une fois que la foule s’est dispersée, — soit honnête hein !! Tu me dis si tu as grave « kiffé la race » de ce concert !

— Oui, oui, j’ai adoré Kyl, lui sourit immédiatement Vanessa d’un air amusé, — C’était très bien, comme le précèdent !

— Et ça mérite une récompense ça, non ? Lui susurre-t-il ensuite d’une voix plus que sensuelle, en se rapprochant pour lui attraper tendrement la taille.

Pendant ce temps, au petit salon de gauche, là où étaient assises Vanessa et Tania pendant le concert, Erwan, Gérald et Yann se relaxent en commentant joyeusement leur prestation.

— On est des boss, c’est tout ! Reprend pour la dixième fois Gérald, absolument pas lassé de rappeler leur excellence a tout bout de champs. 

 

 

— On rentre ? Propose Yann en accusant subitement une étrange fatigue, voir lassitude... 

 

 

En effet, en face de lui et à quelques mètres, dans un petit salon plutôt discrèt, Tania est en train de féliciter son petit ami du moment à travers de longs échanges de baisers. 

Évidemment, ce spectacle frustre terriblement Yann, même s’il s’est juré de se montrer indifférent face à tous ses faits et gestes.

Cette manière qu’elle a de l’enlacer fortement le vexe et le blesse presque, parce qu’avec lui, au Reflex, ce soir-là, elle s’était montrée beaucoup moins chaleureuse.

Romuald serait-il meilleur amant que lui ?

Cette possibilité fragilise brusquement son égo démesuré et il en déglutit avec douleur.

 

 

— On doit attendre de voir le patron avant de rentrer, vient lui rappeler calmement Erwan pour le tirer de sa rêverie — tu as déjà oublié qu’il veut s’entretenir avec nous ?

— Pour nous demander de revenir, yes !! s’exclame fièrement Gérald avec un large sourire qui trahit sa joie infinie.

 

 

— Kyle ? Tu lâches ta pieuvre deux minutes et tu nous rejoins ? Reprend Erwan en observant un autre petit couple qui enchaîne les baisers, à deux mètres de lui, — essayez d’avoir l’air clean devant ce type quoi, histoire qu’on lui laisse une bonne impression !

 — Rabat-joie va, lui grommelle amicalement Vanessa en se détachant des lèvres de son chanteur adoré.

— Peut-être, confirme-t-il sans hésiter — je ne le nie pas, désolé d’être le cerveau du groupe ! Il en faut bien un qui soit sérieux dans cette armée de limaces décrépies !

— Mais bâillonnez-le ! Rit ironiquement Kylian, avant de fondre a nouveau sur les lèvres de sa petite amie.

  

 

 

*

  

 

 

Une heure plus tard, et après avoir accepté de revenir jouer au Sabaï dans une semaine, la petite bande s’est dispersée à cause de divergences d’opinions sur la manière de finir la soirée.

 

 

En effet, Romuald et Tania n’ont qu’une idée en tête : aller se reposer tranquillement, en tête-à-tête, devant un bon café.

Pour cette raison, ils rentrent donc tous les deux à la cité universitaire pour mettre à exécution leur projet, dans la chambre du blondinet.

 

 

— C’est pas trop ennuyant de vivre en cité U ? demande la jeune fille a son petit ami, pendant le trajet, — je veux dire que.. Tes parents, ils ne te manquent jamais ?

— Hummm, les rares fois où je suis seul, oui, mon père me manque. Je dis « rares fois » parce qu’il y’a toujours un pecnot qui débarque à l’improviste dans ma piaule !

La conversation et les rires se poursuivent ainsi jusqu’à la traversée du dernier couloir qui mène à l’antre de l'étudiant qui va se dépêcher de présenter les lieux à sa compagne. 

— Alors au fond du couloir, c’est la chambre de Kylian ! On est les seuls à cet étage, tous les autres sont au second !

— C’est noté chef ! Merci de l’info, comme ça je pourrai aller rendre des visites nocturnes à un sexy chanteur... hum, j’en salive s’avance !

— HEEEEEEEEY ! Rentre là toi, au lieu de fantasmer sur ce chanteur en bois !

En prononçant sa phrase, il lui ouvre la porte de sa chambre, et entre après elle.

— C’est petit hein ? lui fait-il ensuite avec un sourire, une fois qu’ils sont seuls à l’intérieur.

 

 

 — Petit, mais coquet, j'aime bien !

 

 

— Café ou Cappucino ? lui propose-t-il maintenant en se plantant devant sa table de chevet, qui soutient la machine à café.

 

 

— Hummmm... En fait... Je pense que je n’ai plus du tout envie de café.

 

 

— Tiens, tiens, comme c’est étrange... Je me disais exactement la même chose ! 

— C’est pas étrange, c’est, on va dire... Normal !

Sa voix est brusquement devenue des plus sensuelles et son sourire affiche maintenant un désir évident de s’emparer des lèvres de ce garçon. Romuald comprend rapidement le message, mais ne semble pas réagir pour autant.

Il se contente de plonger innocemment dans ses beaux yeux verts en attendant qu’elle se décide à jouer le rôle de la tigresse affamée.

— Maaais, il faut que je te fasse un dessin ? Reprends vivement Tania, en commençant à se demander si son petit ami ne serait pas un peu coincé par hasard.. 

— On est jamais mieux servis que par soi-même... lui susurre alors Romuald pour la taquiner et la faire réagir.

— Oh... Tu veux jouer à ça, mon mignon..!

 

 

Sensuellement, Tania se rapproche de lui.

Leurs bassins sont désormais collés l’un contre l’autre et leurs lèvres se frôlent sans se toucher réellement tandis que leurs souffles  s’emmêlent dans une douce chaleur. Ils ne bronchent cependant pas pour autant, restant silencieux et immobiles, ils se contentent de se dévorer du regard.

— À ton tour maintenant... murmure une Tania brûlante comme la braise. Elle a fait le premier pas, c’est donc a lui de continuer la suite ! 

Cependant, Romuald n’a jamais été un garçon pressé. Il aime prendre son temps et se contente donc de lui caresser l’entre-jambes du bout des doigts. 

Affamée, Tania revient à la charge et pour tenter de lui faire accélérer la cadence : elle entame un baiser passionné et gourmand, où leurs langues vont jouer ensemble pendant de longues minutes.

Pendant ce temps, Romuald détache habilement la ceinture de sa compagne, pour pouvoir ensuite faire glisser sur le sol son pantalon Jean, qui va être rapidement suivi par son petit haut.

 

 

Une fois en sous-vêtements devant son homme, la jeune fille adopte une posture innocente tout en se collant contre lui avec sensualité, afin que sa poitrine s’écrase en s’arrondissant contre son torse : logiquement, cette vision devrait le rentre fou et il ne devrait pas tarder à l’attraper sauvagement.

 

 

— On est jamais mieux servis que par soi-même... revient la taquiner Romuald en lui déposant un doux baiser sur le bout des lèvres.

 

 

— OK, pas de problèmes, lui sourit-elle en ramenant ses bras vers lui pour commencer à le déshabiller. Elle va tout lui arracher, veste, cravate, chemise, en continuant de l’embrasser avec une passion qui en dit long.

Romuald se laisse totalement faire et se décide même a l’aider : il déboutonne son pantalon, pour se retrouver lui aussi en sous-vêtements contre sa partenaire.

 

 

La suite se fait le plus naturellement du monde, les deux adolescents se caressent, s’embrassent et se gémissent sensuellement dans le creux de l’oreille.

 

 

Emmenez-moi — Charles aznavour ♪

 

— Emmenezzzz-moiiii, auuuu bouuut de la terreeeeeee !!!

Le petit couple chaud comme la braise ne fait pas attention a cet étudiant qui semble chanter dans leur couloir, puisque c’est sûrement un fêtard qui revient dans sa chambre complètement saoul, après une soirée bien arrosée.

 

 

— Emmenez-moiiiiiiiiiiiii, au pays des merveiilleeees !!!

— Ooooh, il me semmbleuuuh, que la misèèèreeee,

— seraiiiii moiinnns pénibleee...

— au soleiiil !!

La porte de la chambre s'ouvre violemment et le jeune homme saoul déboule dans la chambre avec fracas.

Il court à en perdre haleine et malheureusement pour ce grand maladroit, un petit couple était en train de s’embrasser devant la porte qu’il vient de pousser avec énergie.

 

 

Il vient de cogner brutalement quelque chose !

Il s’éclate sur le sol, la tête la première, sur quelque chose... ou quelqu’un ?

 

 

Mais qui ?

 

 

— Oh seigneur, pourquoi est-ce que c’est toujours a moi que ça arrive ce genre de conneries... grommele Tania en se redressant pour admirer le spectacle : un Yann vautré sur elle.

 

 

— YANN !! crie méchamment Romuald à l’encontre de cette loque couchée sur sa petite amie, — BOUGE DE LA !

 

 

— Grmblblbl.. Où suis-je... Emmenezzz-moiii, au bouut de la terreeeuuuh...

Erwan déboule brusquement dans la chambre et se paralyse de honte devant la scène qui se déroule sous ses yeux. Rapidement il tente de prendre la défense de son ami affalé sur une jeune fille en sous-vêtements — euh, on a sniffé un peu et Yann n'est pas conscient de ce qu'il fait... 

— Putain, mais j'en ai rien à foutre de vos conneries, merde ! S’agace Romuald, énervé, — on vous a jamais appris le respect ou quoi ?? Ça va pas la tête de débouler chez moi comme ça ??

 

 

— Yann dégage !! ordonne honteusement Tania, en mettant de vifs coups de pied au concerné, toujours vautrée entre ses cuisses, le regard fixé sur son entre-jambes, — et toi Erwan, FERME LES YEUX !!

Celui-ci obtempère immédiatement pour éviter de regarder la jeune fille en petite tenue.

 

 

Dégager de là ? Yann aimerait bien oui. Sauf que là, il semble plutôt occupé a essayer de réaliser la situation : il est couché entre les cuisses de Tania, qui n’est vêtue que de... de sous-vêtements ?

 

 

Pourquoi est-elle si peu habillée ?

Cette question le frustre soudain terriblement.

Parce qu’elle se préparait sûrement à coucher... Avec Romuald.

Yann arrête brusquement son rire euphorique, conséquence de ce qu'il a sniffé il y a quelques minutes, pour se mettre soudain à pâlir à vue d’œil. Elle allait coucher avec Romuald !

 

 

— Dégage-le Erwan! Ordonne Romuald d’une voix glaciale, pour qu’Erwan arrache son ami des cuisses de sa petite amie. Il est doux et calme de nature, c’est vrai, mais sa patience n’est tout de même pas infinie.

Honteux, Erwan se dépêche d’obéir et arrache du sol son camarade, qui a subitement l’impression de s’envoler, vu qu’il est encore sous les effets de sa drogue.

— Je suis désolé... On était tous en train de délirer et on voulait juste te faire une surprise, tente de s’excuser Erwan en baissant les yeux et en soutenant son ami « shooté » qui lui repose presque complètement dessus.

 

 

 

— C’est pas grave, se calme Romuald en venant se placer devant sa petite amie, pour la cacher des regards indiscrèts, — mais maintenant si vous pouviez dégager de ma piaule... ça serait vraiment très sympa..!!!

— Ouai, ouai, t’inquiète, s’empresse de répondre Erwan en trainant Yann derrière lui.

Celui-ci comate complètement dans les bras de son ami.

Il ne comprend rien à la scène : ses amis sautillent dans un champ de fleurs et quelques éléphants roses, vêtus de strings, dansent la macarena, au bord d’un grand étang bleu et fleuri.. 

— Pfiou, ça y’est, les boulets sont partis... laisse finalement échapper Romuald dans un soupir, une fois que la porte de sa chambre s’est refermée doucement.

— La honte quoi.. Grommelle une Tania devenue maintenant rouge comme une pivoine — seigneur... seigneur...

 

 

— Erwan n’a rien vu du tout, la rassure immédiatement Romuald en se tournant vers elle, — Et Yann.. il devait être dans un semi-délire à cause du Poppers... À mon avis, demain il ne se souviendra même plus de la soirée !

— Tu.. Tu crois ?

 

 

— Je crois pas, j’en suis sûr, lui assure-t-il avec un sourire, avant de lui proposer — tu veux que je te ramène ? Je suppose que maintenant tu dois être traumatisée et que tu aimerais bien retrouver ton lit, et uniquement ton lit, n’est-ce pas ?

 

 

— Absolument pas, lui susurre-t-elle tendrement en se rapprochant de lui, — c’est pas parce-que je viens de me payer la honte de ma vie que j’ai plus envie de toi, voyons...

 

 

— Seigneur, t’es trop toi... lui répond doucement un blondinet, complètement sous le charme de cette femme fatale qui semble déjà avoir pris possession de son petit cœur.

 

 

Lui aussi il est génial et pour le lui prouver, elle se hisse sur la pointe des pieds pour lui déposer un doux baiser sur le bout des lèvres.

 

 

— On est jamais mieux servis... commence tendrement Romuald, dès que les lèvres de la jeune fille se sont éloignées des siennes.

— ... Que par soi-même ! compléter immédiatement Tania sans attendre.

 

 

Elle a eu le dernier mot, c’est donc à de faire le premier pas !

C’est ce qu’il fait sans attendre, en se dépêchant de s’emparer de ces deux petites lèvres si délicieuses.